Une fois à l'intérieur, il bloque la porte. Je me sens mal. Et s'il voulait se venger ? Après tout, je ne le connais pas et si ça se trouve, il fallait vraiment que je le respecte si je ne voulais pas m'attirer d'ennuis.
- je ne vais pas te violer destresse !
Il semble moqueur mais je me sens tout de même soulagée. Il sort alors une cigarette de son paquet et l'allume.
- t'en veux une ? Me demande-t-il
- Non merci, je ne fume pas.
- Évidemment...dit-il en levant les yeux au ciel.
Je m'excuse de ne pas fumer à 17 ans, hein !
Il tire une latte et s'amuse à sortir la fumée par le nez, puis par la bouche. Je me surprend à le contempler. La vérité me saute aux yeux : ce. Mec. Est. Trop. Canon. Je sais que je ne devrais pas le dire, mais je ne peux pas m'en empêcher. Il n'a aucun défaut. Son visage est parfait. Sa cicatrice n'est pas un inconvénient puisqu'elle lui donne encore plus de charme. Comme il est debout, je peux voir ses muscles saillants sous son t-shirt blanc. Je suis certaine qu'il se rend dans des salles de musculation. Son cargo slim kaki fait ressortir ses longues jambes aussi musclées que le reste de son corps. Ses reeboks leather kaki lui vont à ravir.
- alors comme ça, tu ne veux pas me respecter...déclare-t-il.
- Je n'ai pas dit que je ne veux pas te respecter. J'ai énoncé que je te respecterais quand tu me respecteras.
Il me regarde attentivement tout en fumant. J'attend qu'il me réponde mais il ne le fait pas. Soudain, je repense à ce que m'a dit Carla " il n'a jamais eu de voisine en classe".
- c'est vrai que tu n'as jamais eu quelqu'un à côté de toi en classe ?
Il me fixe bizarrement.
- c'est vrai...enfin, j'ai déjà eu des voisins mais depuis que je suis ici, j'ai toujours été seul.
- Pourquoi ?
- Parce que je le souhaitais.
- Pourquoi ?
Il ne me répond pas. J'ai compris comment il fonctionne à présent. Des qu'une question ne lui plaît pas, il ne répond pas et garde le silence en regardant bien droit dans les yeux son interlocuteur comme pour lui faire comprendre de ne pas insister jusqu'à ce que celui-ci change de sujet.
Sa tactique pourrait me faire rire si je n'étais pas énervée par celle-ci.
- tu n'aimes personne ?
C'est moi qui ai parlé la ?? Il s'approche de moi et me fixe, encore. Ce garçon est totalement déstabilisant. Il est tellement beau et arbore un air tellement sérieux qu'il déstabilise les gens, en tout cas, pour ma part. Je fais de même.
- qu'est ce qui te fais insinuer ça ?
- Bah...Apparemment, tu le dis tout le temps quand une fille te demande de te mettre en couple avec elle.
- Qui est-ce qui t'a dit ça ?
Il attend ma réponse, ses yeux plongés dans les miens, toujours.
- et bien...Laurie. Mais pourquoi est-ce si important ?
Devinez ce qu'il fait ? Il ne répond pas !
Il écrase son mégot de cigarette dans le lavabo, le jette dans la cuvette des toilettes et tire la chasse d'eau.
- Je voudrais savoir pour quelles putains de raisons tu m'a giflé ? Me demande-t-il.
Je suis prise de court. Comment lui expliquer cela ? J'étais tellement énervée que je ne me suis pas contrôlée.
- je...j'ai pas réfléchi.
- Ce n'est pas une excuse bordel ! Hurle-T-il.
Je sursaute devant cette violence. Je déteste les cris. J'en ai assez entendu depuis que je suis sorti du ventre de ma mère.
Il est rouge de colère. Son ego a été touché est c'est très grave pour lui. Je l'ai humilié devant tous les élèves de ce lycée, à la cantine. Je crois que je suis la seule à avoir été capable d'un chose pareille !
- Comment tu t'es permis de me gifler, putain ! Me gifler bordel de merde ! Personne ne m'a touché et toi tu arrives comme une fleur et tu me gifles. Mais t'es complètement folle ! Me crie-T-il dessus. Je t'ai aidé. Si je ne t'avais pas retenue, Carla serait sûrement à l'hôpital en ce moment...et toi, plutôt que de me remercier, tu te comportes comme une grosse salope !
Je le fixe, ébahie par ces propos et sa vulgarité. Il me traite de salope comme si c'était une chose normale, comme si c'était une habitude pour lui et qu'il le disait à toutes les filles. Sauf que ce qu'il ne sait pas, c'est que moi je ne suis pas toutes les filles et que même si je trouve qu'il est à tomber, je ne vais pas me laisser marcher sur les pieds sous prétexte que monsieur est respectée de tout le monde.
Je bouille de l'intérieur et je rentre dans une colère noire. Je déteste me faire insulter par un garçon de la sorte. Je ne veux plus supporter cela.
Il ne semble pas ce rendre compte qu'il m'a défini de "salope" car il n'a pas l'air du tout gêné et prêt à s'excuser, ce qui augmente ma colère. Le problème, c'est que je n'arrive pas à montrer ma fureur, elle ne veut pas sortir.
- comment...c'est...comment tu peux traiter une fille ainsi...tu est...tu as un problème !
Je n'arrive plus à parler. Je ne veux pas que ce schéma se reproduise. Peut-être que, pour lui, ça ne représente rien mais pour moi Ca veut tout dire. Il se comporte comme mon putain de père et je ne le laisserai pas faire.
Je m'approche de lui et plante mon doigt dans son torse.
- tu n'as plus intérêt à me traiter de salope, connard ! Je n'en suis pas une c'est clair ? Si je t'ai giflé, c'est que j'avais une bonne raison de le faire. Je ne l'ai pas fait pour rien. Mais tu as tellement l'habitude de te moquer des gens que tu ne t'en rends même plus compte. Tu as tellement l'habitude que l'on te compare à un dieu que tu pète une crise quand on te montre la vérité. Sale con !
J'ai hurlé moi aussi et je pensais qu'il allait se mettre en colère après tout ce que je lui ai balancé à la figure. J'avais tout faux !
Il éclate d'un rire dégoûté. Il me regarde...c'est le pire des regards que l'on puisse jeter à une personne. Dans ses yeux et dans son rire, j'y lis du dégoût, de l'indifférence aussi. Tout ce que je viens de dire ne le touche aucunement. Il est totalement indifférent. Je suis sure qu'il serait prêt à me traiter de salope à nouveau pour me faire comprendre qu'il en a rien à foutre de moi.
- mais tu t'ai regardé salope, tu es grosse et moche. Tu crois que tu me fais peur. Avec tes remarques à deux balles. Carla a raison. Tu fais grave pitié.
Il rit très fort et continue :
- Putain mais qu'est ce qui m'a pris de t'arrêter lorsque tu tapais Carla ! Tu aurais pu l'envoyer à l'hosto comme ça tu te serais fais baisé par le directeur puis viré et je n'aurais plus jamais vu ta salle gueule de grosse. Si seulement...mais tu ne vas pas ruiner ma réputation toi !Putain, ne m'adresse plus jamais la parole connasse.
Sur ceux, il m'adresse un dernier regard qui en dit long sur ce qu'il pense de moi puis part sans un mot de plus.
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Aimer un bad boy
RomanceMoi, c'est Tiphaine, je viens d'entrer dans un nouveau lycée puisque j'ai déménagé. Malheureusement, je ne suis pas comme toutes ses filles de CE lycée : belles, fines, formes parfaites, stylées et j'en passe. Absolument pas ! Je suis grosse, ou ro...