Aimer un bad boy

Chapitre 7

Laurie a réussi à convaincre le directeur que tout ce que Clara a dit est faux. Je ne sais pas comment elle a fait mais je ne la remercierai jamais assez. Elle m'a dit qu'elle lui a tout expliqué mais que Ca n'avait pas été facile de lui faire tout avaler. Le directeur va me convoquer dans son bureau avec Carla.
Mais alors qu'un problème semble s'être résolu, un deuxième vient d'apparaître. Et la cause de tout cela : Anton.
Je le déteste. Il a osé mettre un hamburger, un hamburger s'il vous plaît, dans ma case pour faire croire à la prof que je mange pendant les cours. Je voulais que madame Piton m'apprécie mais, maintenant, c'est foutu. À cause de lui. Et encore une fois, j'ai perdu ma langue quand il a fallu que je m'explique devant la prof. Elle m'a coupée à chaque fois que j'essayais de parler et maintenant, je vais me retrouver chez le directeur avec une retenue.
Pourquoi suis-je arrivée en retard ? Je ne serais sûrement pas la voisine de mon voisin et il ne se serait jamais rien passé. J'aurai eu une journée banale, comme tout le monde. Mais voilà, je suis arrivée en retard, je suis la voisine d'Anton, j'ai frappé Carla, je me suis fait insultée par ces deux personnes, j'ai accompagné une de ces deux personnes aux toilettes pour qu'elle fume, on s'est insulté et on a retrouvé un hamburger dans mon casier !
Cette journée est tout sauf banale !
La sonnerie qui annonce la dernière heure retentit et je prie très fort pour qu'un surveillant ne débarque pas et m'escorte jusque devant le bureau du directeur.
Je fais mon sac le plus rapidement possible et court jusqu'à la sortie. Je crois que j'ai mis à peine deux minutes pour sortir de l'établissement. Magique ! J'ai l'impression d'être libre. Enfin, je suis dehors et peux respirer normalement sans avoir à me soucier de ce qui va se passer.
Je cours vers mon bus et j'ai une chance folle de l'avoir.
Arrivée chez moi, je remarque qu'il n'y a rien pour le goûter. Alors, je décide d'aller faire les courses. Je prends mon argent de poche et sors de chez moi.
Dans le magasin, je prends pleins de paquets de gâteaux. Au moins, ici, personne ne pourra me faire de réflexions du genre "ne prend pas autant de cochonneries, tu vas grossir"
Mais alors que je me dirige vers la caisse, en passant par le rayon alcool qui est le chemin le plus court pour la rejoindre, je rentre dans quelqu'un. Et ce quelqu'un était obligé d'être Anton...
Tous les paquets que je tenais dans  mes mains tombent et je me maudis d'être allé faire des courses aujourd'hui.
- putain, tu peux pas faire attention !
Lorsqu'il voit qui je suis, il soupire fort en levant les yeux.
Je commence à ramasser mes produits lorsque j'entends le rire d'Anton.
- Sérieusement, t'es obligée d'acheter tout Ca. Tu ne trouve pas que t'es assez grosse comme ça !
Lui et le mec qui l'accompagne rient et j'ai envie de les gifler. Pourquoi est-il obligé d'être aussi méchant ? Il ne pourrait pas devenir un gentleman et m'aider à récupérer mes paquets plutôt que de dire de saloperies !
Lorsque je relève la tête, je suis sidérée par ce que je vois. Anton tient un eastpak dans la main et le gars à côté le remplit de bouteilles de bières. Ils jettent des coups d'œil un peu partout pour vérifier que personne ne les prennent en flagrant délit.
- mais qu'est-ce que vous faites ? Je demande.
- Oh...toi passe ton chemin et fais pas chier. Occupe toi de tes gâteaux ! Me répond froidement Anton.
- Mais tu n'as pas le droit de faire ça ! Je réplique.
- Ouahou ! Félicitations ! Merci beaucoup de m'avoir prévenu, je ne le savais pas !
Son ton est sarcastique et son copain rit doucement. Je me relève, les bras remplis de produits.
- vous allez vous faire prendre. On est dans un assez grand magasin et il y a plein de caméras.
- On l'a déjà fait plusieurs fois et on ne s'est jamais fait chopé donc merci mais casse toi maintenant !
Il ferme le sac et il s'apprêtent à partir lorsque deux hommes de la sécurité arrivent en courant de chaque côté du rayon. Je panique. Ils sont dans la merde là, c'est sur !