Chapitre 29

1.2K 50 5
                                    

Il monte sur sa moto et laisse les sacs au sol, se moquant complètement de ce qu'il peuvent devenir.
Il démarre sa moto. Mais...c'est bizarre, elle fait un bruit étrange.
- et merde ! Hurle-t-il.
Je sursaute tellement sa voix est forte.
- putain de bordel de merde ! Un gros fils de pute bordel ce scooter ! Putain...fait chier.
Il hurle. Mais qu'est-ce qu'il lui arrive ? Pourquoi s'énerve t'il comme ça pour une moto ?
Ce n'est pas si grave que ça si elle est en panne ?
Il descend et se permet de shooter dans mes sacs. Il donne des coups frénétiques sans s'arrêter. Il est furieux. Ses yeux sont noirs et il serre les poings.
- Arrête ! Je crie.
En une seconde, je suis près de lui et j'essaie d'attraper les sacs.
Malheureusement, au moment où je saisis les anses, je reçois un coup de pieds très violent dans la joue gauche. Ma tête dévie et je tombe à genou.
Ce coup était tellement violent ! J'enfouis mon visage entre mes mains pour essayer de calmer la douleur. Mais ma joue me brûle et je sens qu'elle enfle sous ma main.
Je suis une fille qui sait supporter la douleur, physique en tout cas. Je ne suis pas une chochotte en général.
Ce que j'ai pu vivre quand j'étais plus petite m'a renforcer et j'ai appris à maîtriser mes souffrances.
Mais là, c'était très fort !
Mon dieu, j'ai mal. Les larmes me montent aux yeux.
Je frotte ma joue. Lorsque je regarde Anton, il est interdit. J'arrête mes mouvements.
Mince il m'a fait mal quand même et pas qu'un peu. Il pourrait au moins me réconforter, je sais pas moi...s'excuser ! Ca n'a jamais été une option.
Ses yeux sont écarquillés et sa bouche grande ouverte.
Réveille-toi Anton !!!  J'ai envie de crier.
Mais la douleur m'en empêche. Elle est tellement vive.
Je m'écroule au sol et me roule en boule.
Il faut que je rentre pour mettre de la glace...
Je n'arrive pas...
C'est à ce moment-là qu'Anton commence à bouger.
Il se rue et tombe à genoux devant moi.
- Tiphaine ! Tiphaine bordel ça va ? Dit-il.
Ses mains viennent se poser partout sur moi : mes joues, mon front, ma tête, mes bras, mes cuisses.
Il est paniqué. Il ne sait plus où donner de la tête.
Moi, je n'arrive pas à parler. Ou plutôt, je n'ai pas envie de parler. J'ai mal, je n'ai pas envie de bouger. La position dans laquelle je suis me calme.
Ses mains se posent délicatement sur mes joues et les caressent.
- Tiphaine réponds moi !
Il parle plus fort.
Sa bouche vient s'écraser sur mon front puis sur ma joue puis sur mon autre joue.
Ces baisers m'apaisent.
- j'ai mal. Je murmure.
- il faut qu'on rentre. Je vais te mettre de la glace et de la pommade...putain merde, il y a du sang.
Soudain, il lèche ma joue. Je ne savais même pas que ça saignait.
- je ne peux pas...
- Je vais te porter.
Il passe ses mains sous moi.
- Non ! Je crie.
Il s'arrête.
- tu vas te faire mal si tu me portes...
Il tourne la tête de gauche à droite et continue ses mouvements.
Je me retrouve dans ses bras. Ma tête s'enfouit dans son cou. Je m'accroche à lui comme une moule à son rocher.
Je crois qu'il marche vite et ça me surprend.
Je suis lourde. Comment fait-il ?
Mais je ne peux pas réfléchir. La douleur est omniprésente et je décide de fermer les yeux.
- quel étage ? Me demande-t-il quand il entre dans l'ascenseur.
- Premier.
- Où sont tes clés ?
- Dans mon sac de cours.
Il me pose à terre et ouvre mon sac. J'entends le tintement des clés qui s'entrechoquent et je suis soulagée de constater qu'il a déjà réussi à ouvrir la porte.
Il me reprend dans ses bras et entre dans la maison. Il me pose sur le canapé.
Il n'y a aucun bruit et Anton a trouvé la lumière quand il est entré.
Ma mère n'est pas là.
Qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire quand elle verra mon coquard ?
On réglera ça plus tard... 
- je vais voir dans ton frigo s'il y a de la glace. J'arrive tout de suite.
Il court dans la cuisine.
À peine deux minutes plus tard, il arrive avec une poche de glace improvisée qu'il pose immédiatement sur ma joue en feu.
La sensation est apaisante.
Anton tient le sachet collé contre ma joue et je pose ma main sur la sienne en fermant les yeux. Il ne la retire pas.
Je plie mes genoux pour lui permettre de s'installer sur le canapé.
Il écarte mes jambes et se cale entre elles pour pouvoir garder sa main sur la poche.
- tu te sens mieux ?
Sa voix est extrêmement douce, à des milliers de kilomètres de celle qu'il utilisait tout à l'heure.
Ca me fait du bien.
- oui, un peu mieux.
Mes yeux sont toujours clos et je savoure ce silence.
Sa main libre me caresse la cuisse.
Tout ce qu'il fait m'apaise un peu plus.
- je n'ai pas fait exprès. Tu me crois hein ?
J'ouvre les yeux et croise son regard. Il est rempli d'espoir.
- bien sûr...je te crois.
Il me prend la main et la porte à sa joue en y embrassant la paume.
Ce geste me prend au dépourvu.
- tu es sûr ? J'étais tellement énervé par...ton comportement que lorsque j'ai vu que la moto n'avait plus d'essence, je suis entré dans une colère noire et je ne t'ai même pas vu quand tu a essayé d'attraper tes sacs. Tiphaine, je...j'ai fait une connerie tu vois ? Un truc que j'ai jamais fait et je... quand je t'ai vue en boule...j'ai eu...j'ai eu très mal et...
je ne lui laisse pas finir sa phrase. Je me jette sur lui. Bon, avec un peu de difficulté, ce qui nous fait basculer. Heureusement Anton réussi à nous stabiliser.
Je presse mes lèvres sur les siennes et attrape ses cheveux.
Nos langues se mélangent et je profite de ce troisième baiser en une soirée.
Il embrasse tellement bien...
Ses mains se posent sur mes hanches et je me colle à lui.
Soudain, la sonnerie de mon portable retentit, ce qui me fait bondir hors du sofa.
J'ai encore mal mais je me précipite sur mon sac et sors mon portable.
Ma mère...
Elle m'annonce que l'infirmière qui était de garde cette nuit est malade. Elle s'est proposée pour la remplacer. Elle ne sera donc pas là avant demain matin.
Je lui explique ce que je vais faire avant de me coucher pour la rassurer et je raccroche.
- ça va ? Me demande Anton.
- Oui. C'était ma mère. Elle me prévenait qu'elle ne sera pas là cette nuit car elle est de garde. 
- Ah...d'accord.
Je m'assois à plusieurs centimètres de lui et je demande :
- tu veux rester dormir ici ?
- je...non, ne t'inquiète pas, je vais me débrouiller.
- Comment ça ? Tu ne peux pas vraiment rentré chez toi. À part si tu prends le bus mais ça te prendra sûrement beaucoup de temps et tu arriveras à une heure pas possible. Ça ne me dérange pas que tu restes.
Il écarquille les yeux.
- quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ?
- Mais comment tu fais pour être...
j'attends la suite mais il s'arrête.
- je ne comprends pas.
- Comment tu fais pour être aussi...sympa avec les autres...enfin je veux dire...je t'ai envoyé une droite phénoménale et pourtant tu me propose de dormir chez toi ?
Ce qui me dit me touche. Ce n'est pas une habitude chez lui de sortir des trucs comme ça.
- Je ne sais pas vraiment...
Je baisse la tête.
Mais ses doigts se posent sur mon menton et relève ma tête.
Je croise son regard.
- tu es incroyable. Tu le sais ça ?
Je suis stupéfaite.
Je tourne la tête en signe de désapprobation.
- si si, tu l'es. Je te le dis. Tu es incroyable. Si incroyable...

          **********************************

Coucou 😉

Voilà un nouveau chapitre !!!! J'ai fait plus vite que d'habitude pour vous.
J'espère que ça vous plait toujours autant de lire ce que j'écris.
Dites moi dans les commentaires s'il vous plaît. Tout ce que vous en pensez.
C'est super important pour moi 😝

Merci 💚💋

Aimer un bad boy Où les histoires vivent. Découvrez maintenant