Chapitre 12

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J'entre avec Sam dans une grande cuisine ouverte sur le salon. Tout est super moderne. Les murs sont blancs ainsi que la cuisine. Une immense télévision est installée sur le mur en face d'un canapé noir et d'une table basse en verre. Un buffet, placé contre le mur, s'étend sur toute sa longueur. Des sculptures ont été posées sur le dessus. De grandes baies vitrées donnent sur le jardin et la piscine. Il n'y a personne et tout est propre.
Je lui demande :
- pourquoi aucun de tes invités ne rentrent ici ?
- Parce qu'il faut que tout soit nickel lorsque mes parents rentreront, ils ne sont au courant de rien. Déjà que je vais prendre toute la nuit à laver la piscine et le jardin, il ne faut pas en plus que je fasse la maison. J'interdis que qui que ce soit rentre ici, à part Anton.
Il ouvre le frigo et me propose :
- Tu veux boire quoi ?
- Oh...rien merci.
- Il faut bien que tu m'accompagnes. Si tu ne veux pas d'alcool, j'ai du jus d'orange et du coca cola.
- Très bien, alors un jus d'orange. Merci.
Il me prépare un verre de jus d'orange et sort une bière pour lui. Je demande, curieuse :
- comment se fait-il qu'il y ait autant d'alcool ? Vous n'avez pas pu engouffrer  toutes ces bouteilles dans un seul sac.
Il rit et me répond :
- règle numéro 1 chérie. Quand on vient chez moi, ce n'est jamais les mains vides.
En entendant ça, je met ma main devant ma bouche. Mince ! Déjà que je me suis incrustée, mais en plus je n'ai rien ramené. 
- Je peux faire une exception. Surtout pour toi !
Je lui souris.
- bon, Anton a toujours été comme ça. Je comprendrais que tu lui en veuilles. Il n'a pas à dire des choses aussi dures. Mais saches que j'étais très étonné quand il m'a dit qu'il allait te chercher. 
- Ce n'est pas la première fois. Je me suis habituée à ces remarques. Mais ne t'inquiète pas, j'étais aussi surprise que toi lorsque je l'ai vu en face de moi tout à l'heure !
- Comment ça se fait que tu te sois perdue dis-moi ?
- Et bien une fois que vous êtes partis et que les vigiles vous ont suivi, je me suis enfuis. J'ai cour, couru, couru de peur que quelqu'un me suive. Lorsque je me suis enfin arrêtée, je ne savais pas où j'étais. Je suis alors allé dans un petit parc où je me suis endormie, sur un banc.
Il éclate de rire. Je proteste en plaisantant :
- Arrête c'est pas drôle. En plus, mon portable était déchargé. Je ne pouvais joindre personne.
Il rit encore plus. Face à cette joie, je ne peux que rire avec lui.
- putain, hilarant. Tu m'a tué là ! Tu sais que tu m'a cloué lorsque tu a enlevé ton t-shirt dans le magasin. Nous avons failli ne pas nous enfuir. Tu ne t'es pas dit que nous sommes, nous aussi, des hommes et que nous adorons les seins !
J'explose de rire.
- excuse-moi mais je n'avais pas d'autres idées, c'était soit ça, soit rien.
- je rigole. C'était une excellente idée. Je suis vraiment désolé que tu aies eu à faire ça. Ce n'est vraiment pas juste pour toi...
- stop ! On cesse d'évoquer ou de parler de cet épisode. C'est passé.
- ouais...
Nous nous fixons intensément. Gênée, je lui demande :
- pourquoi tu m'as défendu ? Tu n'avais pas à le faire. Je ne veux pas que les gens aient pitié de moi, je déteste ça !
Il pose alors sa main sur la mienne, posée sur la table.
- tiphaine, je n'ai pas pitié de toi. Je n'ai pitié de personne. Je n'accepte tout simplement pas qu'on se moque des gens ouvertement.
- Pourtant, je me rappelle que dans le magasin, tu avais ri !
Il baisse les yeux.
- C'est vrai que j'ai ri. Mais pas pour cette raison. J'étais nerveux et je trouvais que de te voir ramasser tes courses précipitamment était comique. Mais tu as raison, je n'aurais pas dû le faire. Je regrette.
Je lui souris pour le rassurer. Il est très gentil avec moi, je ne vais pas tout gâcher pour ça !
- tu viens te baigner alors ? Me demande-t-il en se levant.
- Surtout pas. C'est très gentil de me proposer mais je ne me mettrais jamais en maillot de bain devant tous ces gens. Je réponds en montrant de la main les invités.
Sam ne semble pas content de ma réponse. Il fronce les sourcils et s'approche de moi.
- je t'arrête tout de suite. Tu ne peux pas avoir honte de toi, de ton corps. Assume-le. Tu es très belle, même magnifique et j'aimerais beaucoup que tu viennes avec moi dans l'eau.
Je rougis face à tous ces compliments. Jamais un garçon ne m'avait parlé comme il le fait.
- je suis désolé mais je ne peux pas, vraiment.
Il soupire mais finit par me sourire.
- toi, il faut que je te fasse rencontrer quelqu'un...
- Quoi ??
De quoi parle-t-il ?
- ne t'en fais pas. Je m'occupe de tout. Est-ce que tu serais libre demain soir après les cours ?
Je suis complètement déconcertée. Je ne vois pas du tout de quoi il s'agit.
- euh...oui.
- Super ! Alors tu viens ici vers 17 heures demain, ok ?
- Mais pour faire quoi ?
- Tu verras bien. Je te jure que ça en vaut la peine. Dis oui, s'il te plait !
- Bon d'accord si ça te fais plaisir.
Il me saute dans les bras :
- Merci...putain je t'adore.
Je lui rend son accolade puis nous décidons de sortir.

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