Aimer un bad boy

Chapitre 35

Tiphaine

Ça fait plus d'une semaine que je n'ai pas adressé la parole à Anton. En classe, nous nous adressons même pas un regard et nous ignorons. C'est bien ce qu'on avait prévu depuis le début !
Nous sommes vendredi et ce soir, aura lieu la soirée dédiée à l'association ELA.
Samedi dernier, je suis allée comme prévu, acheté des chaussures avec Cathy pour l'occasion. Après un nombre incalculable d'essayage, nous avons opté pour une paire de chaussure noire vernis à lanière, avec un talon d'environ 7 centimètres.
Elles me vont biens. Cependant, il fallait que j'apprenne à marcher correctement avec. C'est pour ça que depuis Samedi, j'ai le droit à un cours privé chez Sam d'une bonne demi-heure tous les soirs.
Et je commence à m'y faire. Je pense que ce soir, je m'en sortirai. Jusqu'à maintenant, je marchais juste devant la sœur de Sam avec ses échasses, mais j'espère que devant un public, je ne serais pas déstabilisée. Il ne manquerait plus que je me casse la figure et je ferai la une du journal du lycée !
Laurie est super heureuse de se rendre à la soirée avec Sam. Elle m'en a parlé toute la semaine et elle ne croit toujours pas qu'il s'intéresse à lui. Et j'ai beau lui assurer que c'est réel, elle est toujours sous le choc.
Nous venons de finir les cours du matin et décidons de nous rendre directement à la cantine Laurie et moi.
Nous trouvons une place et nous installons.
Laurie commence la discussion :
- tu as décidé de mettre quoi pour cette fameuse soirée toi ? Tu ne m'en as pas parlé au fait !
Je lui explique à quoi ressemble la robe que j'ai choisie avec une amie ainsi que la paire d'escarpin et elle en reste bouche bée.
Elle me pointe du doigt en déclarant :
- toi tu vas mettre des talons et une robe moulante ? Elle secoue la tête. J'y crois pas, c'est un prank à tout les coups.
Je ris.
- je t'assure que c'est vrai. Et elle n'est pas moulante !
- Même ! Je t'ai toujours vu dans des vêtements trois fois trop grands pour toi et tu m'apprends que tu vas porter pour la première fois, un vêtement à ta taille. Mais tu ne te rends pas compte comme je suis contente. C'est vraiment géniale Tiphaine. Tu apprends à prendre confiance en toi.
Elle a des perles dans les yeux, comme si elle était émue. Cette fille est vraiment trop émotive. Mais je suis contente de savoir qu'elle s'intéresse à moi, à ma vie et à mes difficultés. C'est nouveau pour moi.
Je tends ma main et attrape la sienne.
- tu es au courant que je ne viens pas de t'annoncer que j'allais me mettre à poil dans la rue et faire le tour de la ville. Je t'ai juste dit que j'allais mettre une robe a la place d'une jupe. Ça ne va pas plus loin.
Bon, moi aussi je suis un peu fière de moi mais je ne vais pas crier sur tous les toits que je vais mettre une robe sûrement pour la première fois de ma vie.
Elle râle :
- oh ! Mais arrête de te sous-estimer. C'est un énorme progrès que tu as accompli ma bae. Il serait temps que ça rentre dans ton crâne. Je te félicite, vraiment ! Je pense que les garçons vont tous tombés des nus quand ils vont te voir, j'en suis même certaine.
Je lève les yeux au ciel.
- mais bien sûr ! Il préfère mille fois plus admirer une fille comme toi. Enfin ! Ça me paraît évident.
- détrompe-toi. On peut parier tout ce que tu veux qu'ils vont poser les yeux sur toi. Tiphaine, tu es belle. Il te faut juste le temps pour t'en rendre compte.
Je décide de passer à un autre sujet. Je ne veux pas qu'elle me rentre des trucs dans la tête complètement absurdes.
A la fin du repas, nous allons déposer nos plateaux. En chemin, je reçois un coup violent dans l'épaule. J'en fais tomber mon plateau. L'assiette se brise et les aliments qui restaient dans celle- ci se retrouvent un peu partout autour de moi. Un immense silence s'installe dans la cantine et tous les élèves ont les yeux rivés sur moi. Je me retourne pour voir qui m'a frappé, en me massant l'épaule. Sans surprise, Carla me regarde méchamment et me dit :
- oh je suis désolée ma chérie ! Je n'ai vraiment pas fait exprès. Tu m'excuseras, je vais rejoindre mes amis. Bonne chance !
Elle se dirige vers le groupe des « populaires » et je n'ai pas le temps de répondre. J'aperçois Anton qui me fixe, extrêmement beau, adossé à sa chaise, sa coupe de cheveux et ses yeux magnifiques qui me font perdre la tête. Il serre les dents, tellement fort que je crains qu'elles ne se cassent.
Il est en colère ? Mais pourquoi est-il fâché ? C'est contre moi à tous les coups.
Pendant un moment, nos regards ne se lâchent pas, puis il détourne les yeux et parle à Carla, comme si de rien n'était.
À ce que je vois, il se sont réconciliés...
La surveillante arrive et me passe un balai et une pelle :
- la prochaine fois, faites attention et regardez où vous marchez mademoiselle ! Grogne-t-elle.
Laurie prend ma défense :
- Ce n'était pas sa faute madame !
Elle lève les yeux au ciel :
- mais bien sûr !
Elle s'en va et Laurie me rejoins.
- vas-y Tiph, je vais le faire. Me dit-elle en prenant le balai.
- Non c'est bon ne t'inquiète pas...
- Écoute Tiphaine, j'en ai marre que tu te laisses marcher sur les pieds tu comprends ! Tu n'essaie même pas de te défendre et tu laisses passer. Mais si tu continues, elle va continuer elle aussi et ça pourrait aller très loin, connasse comme elle est !
Je soupire.
- Tu sais, je m'en fous après tout. Si elle veut continuer, qu'elle le fasse si ça lui fait plaisir. Je te laisse faire, je vais me nettoyer, il y a de l'eau sur ma jupe.
Sur ce, je déguerpis et cours vers les toilettes après avoir déposer en vitesse mon plateau.
Ça devient vraiment une habitude !
Quand j'entre dans les toilettes, je suis super énervée. J'en ai marre. En plus, j'ai mes règles et ça n'aide pas ! Je suis contente de constater que la pièce est vide.
Je prends du papier et essuie avec force ma jupe mouillée.
Pourquoi Carla fait ça ? C'est tellement usant.
Soudain, la porte s'ouvre en grand et Anton apparaît. Je suis tellement surprise de le voir que je sursaute.
Il est rouge de colère. Il va m'engueuler c'est sûr !
Il verrouille la porte et je commence à trembler. Il s'approche de moi et d'un coup, attrape mes cuisses et me plaque violemment au mur. Il colle son visage au mien. Je suis extrêmement gênée. Tout mon poids repose sur lui, dans ses mains. Ma jupe remonte et heureusement que j'ai mis des collants opaques en dessous.
Il place une jambe entre les miennes pour me soutenir. Ses mains viennent se poser sur mes joues. Son souffle et le mien se synchronisent.
- arrête ! Dit-il de sa voix grave.
- arrêtez quoi ?
Je tremble de tout mon corps et mes dents s'entrechoquent. Je pose mes mains sur ses bras très musclés pour me stabiliser.
- arrête de pleurer putain ! Dit-il plus fort.
Je pleure ? Je ne m'en étais même pas rendu compte.
Ses doigts caressent mes joues et essuient mes larmes.
Puis il murmure :
- tu me fais mal...
- Je te fais mal ou ? Je demande ne comprenant pas où il veut en venir. Je panique. Dépose moi si tu as mal. Je suis vraiment désolée, je ne veux pas te faire mal quelque part...
Il me fixe intensément.
- mais tu ne comprends pas Tiphaine ! Tu le fais exprès ! Tu me fais mal au cœur. Quand tu pleures, je suis triste pour toi putain ! Tu laisses les gens te marcher sur les pieds, tu les laisses t'insulter, te traiter comme de la merde mais il faut que tu réagisses. Et toi tu penses que tu me fais mal physiquement ?
Je l'observe, choquée.
Est-ce qu'il vient sérieusement de dire qu'il était triste pour moi ? Je suis bien avec Anton ?
- mais...
aucun son ne veut sortir de ma bouche.
- mais c'est toi qui me faisait du mal au début. Tu dis qu'il faut que je réagisse face à des gens qui me marchent sur les pieds mais tu es le premier à le faire...en gros, il faut que je me protège de gens comme toi ?
Il fronce les sourcils. Il soupire puis finit par admettre :
- c'est vrai...tu as raison. Il faudrait que tu te protèges de moi, je ne suis pas un mec bien...
- Mais alors...
Je n'ai pas le temps de parler que ses lèvres douces se posent sur les miennes.

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Coucou 😉

Voilà alors j'ai enfin fini ce chapitre ! Dsl si j'ai pris autant de temps...😬
Dites moi ce que vous en pensez svp 😘

Merci 😊💖