Chapitre 32

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-Tiphaine-

Ce matin, je me réveille désorientée et fatiguée, mon réveil affichant 6 h 30. La journée de la veille n'a pas été facile ; sans parler de la soirée que j'ai passé en compagnie de Anton.
Sortie du lit, je file dans la salle de bain sans perdre de temps.
Je sais que Anton est dans le salon. Ma mère doit être rentrée mais il est tôt et elle doit dormir.
Je verrouille la porte et rentre dans la douche.
Lorsque je sors, je passe de la crème parfumée sur mon corps.
A ce moment là, je me rend compte que je n'ai pas pris de vêtements et que je vais devoir traverser le couloir en serviette.
J'espère qu'Anton ne sera pas réveillé.
Je me brosse les dents et sors de la pièce, une serviette autour de moi.
Je me dépêche mais au moment où j'ouvre la porte de ma chambre, évidement, Anton m'interpelle :
- Tiphaine ? Salut...
C'était obligé ça ! Surtout que je me rend compte à ce moment précis, de la beauté de ce mec. C'est juste incroyable ! J'aime tellement sa coupe de cheveux. Ils sont un peu emmêlés mais malgré ça, il est craquant. Le pire, il se mort la lèvre inférieur en fronçant légèrement les sourcils. Putain, si je prenais une photo de lui maintenant, il serait à la une des journaux de mode la minute suivante et liké un milliard de fois sur tous ces réseaux sociaux que je n'aie pas.
Ses yeux sont magnifiques. Sa peau est lisse et sans défauts. Il est parfait. N'importe quelle actrice américaine de son âge voudrait de lui.
Qu'est-ce qu'un mec comme lui ferait avec moi, même en tant que simple amie ?
C'est juste ridicule.
Je suis extrêmement gênée. Je dois être rouge de honte. Je le vois jeter un coup d'œil vite fait mais ça ne va pas plus loin. Je suis un peu plus rassurée.
- salut...je murmure.
- ta mère est arrivée il n'y a pas longtemps, genre vers quatre heures et demi du mat. Elle a eu une sacrée peur quand elle m'a vue. Et j'ai reçu un bon coup de sac sur la tête. Mais je l'ai rassuré et lui ai expliqué la situation. Elle était un peu plus calme après et elle est allée dans sa chambre. Je n'ai pas réussi à me rendormir alors je me suis fait un café. Ça ne te dérange pas ?
Bien sûr que non. Je pourrais lui donner n'importe quoi. Je ne sais même pas pourquoi il demande...
- non pas du tout. Tu as eu raison !
Il souffle et passe la main dans ses cheveux.
Tellement beau...
- très bien. Je te laisse te préparer alors.
Je n'arrive même pas à détourner mes yeux de cette œuvre d'art.
Il n'y a pas d'autres mots de toute façon pour le définir.
- ouais... j'articule difficilement.
Il repart dans le salon.
Mon regard ne peut s'empêcher de dévier sur ses fesses et ses jambes musclés, moulées dans son jean.
Cet homme est définitivement le plus beau qui m'ait été donné de voir.

-Anton-

Tiphaine sort de sa chambre quinze minutes après notre petit entrevu.
Lorsqu'elle était enveloppée dans cette serviette, elle était différente de d'habitude. Ça m'a sauté aux yeux. Je n'ai pas eu l'occasion de voir son buste découvert. Au super marché, je ne m'étais pas rendu compte de la finesse de ses traits. Elle est ronde mais pourtant si bien formée. Son cou est assez fin. Son visage aussi.
Je me suis rendu compte qu'elle n'est pas si moche que ça putain.
Elle arrive dans le salon, vêtu de cette jupe longue immonde et de cette chemise ample qui ne l'a met pas du tout en valeur.
Quel dommage !
Par contre, son visage est vraiment vraiment jolie. Je ne peux pas le nier.
Ses yeux couleur noisettes sont beaux. Sa bouche est bien pulpeuse. Elle a ajouté une touche de gloss, ce qui appelle encore plus au baiser.
Sa tresse africaine dégage son magnifique cou que je prend de plus en plus de plaisir à admirer.
Il faut vraiment que j'arrête. Ce n'est absolument pas la personne à mater bordel !
Je détourne les yeux et finis ma cigarette et mon café.
Elle se dirige dans la cuisine et j'entends la  cafetière, signe qu'elle prépare son petit déjeuner.
Je la rejoins.
- tu as bien dormi ? Je demande pour lancer la discussion.
Elle sursaute en m'entendant mais me sourit, ce qui me fait plaisir putain.
- oui et toi ?
- Ouais.
- Ma mère n'as pas été trop dure quand même ? Me demande-t-elle en s'asseyant à table.
- non, non. Elle a été surprise, c'est le moins qu'on puisse dire mais elle n'a rien dit. Je pense qu'elle était fatiguée en plus.
- ouais j'imagine...
Elle soupire.
- Je peux te poser une question indiscrète ?
Elle fronce les sourcils, soucieuse.
- oui...
Alors je tente.
- Ton père n'est pas ici ? Tu n'en parles jamais...
Ses traits se durcissent et je sens que c'est un sujet sensible.
- je...j'ai quelques problèmes avec lui. Mais je n'ai pas trop envie d'en parler maintenant.
Alors je n'insiste pas.
Je m'appuie contre le lavabo et elle me pose une question :
- Comment comptes-tu faire pour ta moto ?
- Je vais acheter un bidon d'essence à une station service après les cours.
- Ah ok ! Tu vas être obligé de prendre le bus alors ?
- Je crois bien.
Une fois qu'elle a fini de manger, elle retourne dans la salle de bain.
Elle revient quelques minutes plus tard, rafraîchie. Elle enfile ses derbies et moi, mes Nikes.

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