Tiphaine
Je l'observe, complètement choquée. J'en viens même à me demander si ce n'est pas un rêve. Non non ! C'est bien la réalité.
Je réponds quoi la ? J'ai mal au ventre et le regard du reste du groupe ne m'aide pas.
C'est qui ce mec ? J'en ai assez de ces changements d'humeur incessants. Un coup, il me déteste et il me le fait clairement comprendre, un autre coup, il essaie d'être gentil avec moi. Je ne le suis plus. Il m'en a fait voir de toutes les couleurs depuis que je suis arrivée dans cette école, et je n'ai rien oublié. Je ne peux rien dire car je n'ose pas.
Et là il me propose d'être sa cavalière ? Mais c'est quoi ça ? Il ne va pas me faire croire qu'il a une quelconque envie de m'avoir à ses côtés pendant la soirée. Il me prend vraiment pour une cruche !
Combien de fois il a eu honte d'être simplement à côté de moi et où il m'a ridiculisé hein ?
Combien de fois il m'a traitée comme une moins que rien ?
Ça suffit, je ne sais pas pour quelles raisons il m'a demandé ça mais je ne vais certainement pas me laisser avoir.
Laurie a les yeux écarquillés et je crois bien qu'elle a eu son lot d'émotion ce matin.
Sam me regarde dans l'attente d'une réponse, tout comme Anton et ils semblent bizarrement zen.
Les autres garçons fronce les sourcils, ils doivent sûrement se demander ce qu'il lui arrive. Malheureusement, je ne pourrais pas les éclairer car je ne sais pas moi même ce qu'il se passe et ce que je dois répondre.
Mais je ne vais certainement pas tomber dans le panneau comme une autre fille l'aurait fait devant ce canon.
Surtout qu'il ne doit pas me demander ça pour les mêmes raisons. Du genre « je te trouve putain de bonne et je veux que tu sois ma cavalière comme ça, on rentrera ensemble après la soirée ».
Non absolument pas. Il aurait plutôt dit ça à une fille comme Carla mais jamais il me sortirait un truc pareil à moi. Je ne préfère même pas savoir ce qu'il pense en ce moment.
Et je pête un plomb :
- Mais...Anton arrête de me prendre pour une débile ! Tu ne veux pas me laisser tranquille. Qu'est-ce que j'ai bien pu te faire pour mériter que tu me traites comme ça ? Tu ne vas pas me dire que tu me proposes ça comme ça, juste parce que ça te fait plaisir ! Tu crois sérieusement que je vais accepter ? Après tout ce que tu m'as fait, tu crois que je vais tomber dans tes bras alors que nous savons pertinemment toi et moi que tu me détestes !
Au fur et à mesure que je parlais, ma voix est devenue plus forte et je suis plus qu'énervée.
Ils me regardent comme si j'étais devenue folle mais bizarrement, Anton baisse les yeux et semble...déçu ? Triste ?
Ah je comprend plus rien !
Je commence à trembler. Je ne me sens pas bien.
Je rentre dans l'établissement en courant et me réfugie dans les toilettes les plus proches.
Mais alors que la porte se referme, Anton déboule à son tour dans la pièce.
Génial ! Moi qui voulait à tout prix l'éviter, ce n'est pas gagné.
- c'est les toilettes des filles. Je fais d'une petite voix.
Il respire fort.
- je m'en branle que ce soit les chiottes des meufs putain ! Tu as vu comment tu m'as parlé ? Mais pourquoi tu fais des histoires pour rien !
Il fait les cents pas dans cet espace restreint.
- j'ai dit ce que j'avais à dire, ce que je pense.
- Mais pourquoi tu n'acceptes pas ma proposition merde !
- Mais parce que je ne crois pas une seule seconde que tu me demandes ça parce que tu en as envie !
- pourquoi je te le demanderais alors ?
Nos voix sont fortes et nous nous disputons, encore.
- à toi de me le dire Anton.
Il s'approche de moi, d'un peu trop près.
- Mais tu fais chier Tiphaine putain. Qui, à part moi, te demandera de sortir avec toi avant cette soirée hein dis moi ? Qui ça ? Personne tu m'entends ! Alors estime toi heureuse que je te le proposes. Tu te rends compte de la chance que tu as ?
Une colère monte alors en moi.
Mais comment ose-t-il ?
- je ne t'ai rien demandé ! Si personne ne me le demande, et bien tant pis écoute. Mais arrête de tout le temps te surestimer et de me sous-estimer. Je ne veux surtout pas y aller avec un garçon qui se force, jamais.
Soudain, je suis plaqué au mur. Anton tient mes deux poignets fermement, son visage à quelques centimètres du mien, ses yeux verts qui m'observe, furieux.
- mais tu te sous-estime toute seule ! Tu ne cherches même pas à comprendre. Tu penses toujours que personne ne t'aime, que tu es trop grosse, que tu es trop moche. Mais, aie confiance en toi bordel !
Je le regarde, à deux doigts de m'évanouir. C'est quoi ce revirement de situation ? Et puis comment peut-il me balancer un truc pareil alors que c'est lui qui fait tout pour que je perde confiance en moi.
- pardon ?
C'est le seul mot que j'arrive à prononcer.
Je suis toujours coincée, son corps collé au mien.
- tu m'as très bien entendu. Je veux que tu viennes avec moi à la fête.
- Mais c'est toi qui, depuis le début, me fait vivre un calvaire. Tu me la dis : tu me détestes. Pourquoi tout d'un coup, tu changes d'avis ? C'est un pari avec tes amis c'est ça ? Ils t'ont promis combien si tu réussissais ?
Je suis très énervée, mais surtout je suis complètement perdue.
Et si c'était vraiment un pari ? Peut être que Sam est dans le coup lui aussi.
Oh non pitié...
Il resserrent son emprise et se colle encore plus à moi. Son torse écrase ma poitrine. Ses yeux sont rouges de colère.
Je pourrais essayer de m'évader mais ce serait impossible de toute façon.
- tais-toi putain ! Je ne sais pas d'où tu sors ça mais c'est faux. Il faut que tu me croies.
- Comment ? Comment je pourrais te croire après tout ce que tu m'as dit et fais !
- Je sais putain que je t'ai fais du mal. Mais ça n'a rien à voir. Je veux que tu sois auprès de moi à cette soirée !
- Ça a tout à voir. C'est là où tu te trompes. Tu ne peux pas avoir tout ce que tu veux aussi facilement Anton ! Je ne peux pas accepter. Tu m'as fais trop de mal et je ne te fais pas confiance.
Son visage affiche une expression...triste je crois. Mais soudain, ses mains me relâchent et viennent se placer autour de mon cou.
Avant que j'ai le temps de réagir, ses lèvres s'écrasent sur les miennes. Il m'embrasse fougueusement et j'en perds la tête.
Il déverse toute sa colère dans ce baiser et je suis envahie par de merveilleuses sensations. Mais mains entourent son cou et je le serre contre moi. J'enfouis mes mains dans ses cheveux et il grogne.
Il ne s'arrête pas et il doit me faire une dizaine de longs baisers. Je n'en peux plus c'est tellement extraordinaire !
Essoufflé, il murmure :
- viens avec moi s'il te plaît. Aie confiance en moi, et en toi. Tu ne peux pas refuser...je t'en supplie.
Pour appuyer ses paroles, il m'embrasse dans le cou puis repart à l'assaut de ma bouche.
Ses mains passe son ma veste et empoigne mes hanches, sans cesser de m'embrasser.
- très bien, j'accepte.
********************************************Voilà le nouveaux chapitre les amis !
Déjà merci pour vos votes. Ça me fait trop plaisir que vous aimiez mon histoire. 😉
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Aimer un bad boy
RomanceMoi, c'est Tiphaine, je viens d'entrer dans un nouveau lycée puisque j'ai déménagé. Malheureusement, je ne suis pas comme toutes ses filles de CE lycée : belles, fines, formes parfaites, stylées et j'en passe. Absolument pas ! Je suis grosse, ou ro...