Chapitre 3

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- qu'est ce qui vous ai passé par la tête pour agir ainsi ? Le premier jour en plus ! Vous cherchez quoi ? A vous faire remarquer ? Et bien on peut dire que c'est réussi ! Hurle le directeur.
Après être passées à l'infirmerie, nous nous sommes rendues chez le directeur. Carla a un gros pansement sur le nez mais il n'est pas cassé. Dommage ! Le coup qu'elle m'a envoyé n'était pas assez puissant pour que je porte moi aussi un pansement.
Voilà dix minutes que le directeur nous disputent et nous n'avons encore prononcé aucun mot.
- Tiphaine tu es nouvelle et déjà tu te montre en spectacle. C'est inacceptable ! Carla tu aurais pu lui montrer l'exemple plutôt que de rentrer dans son jeu.
Non mais j'hallucine. Putain moi j'ai rien fait. C'est elle qui est venue m'agresser et c'est moi qui me prend tout à la figure ! Mais c'est une blague. Si j'avais su que mon année commencerait ainsi...
- Tu écoutes ce que je suis en train de te dire ? Me demande monsieur Chauvin.
- Je...
- Qu'est ce qui s'est passé pour que vous en veniez au mains ? Me coupe-T-il.
Pendant un moment, le silence règne jusqu'à ce que Carla prenne la parole.
- monsieur, je peux tout vous expliquer...
- Je t'écoute. Donnez moi une bonne raison pour excuser vos actes !
Elle me regarde méchamment puis oriente son regard vers le proviseur. Soudain, elle éclate en sanglots. Mais ce ne sont pas de vrais larmes, non bien évidemment, ce sont des larmes de crocodile pour que le directeur la prenne en pitié. Je n'y crois pas ! Moi aussi je pourrais pleurer pour toute les saloperies qu'elle m'a balancées, mais je n'ai pas besoin de la pitié des gens. Bien sûr, il tombe dans le panneau. Comme un con.
- oh non...Carla, ne pleure pas. Raconte moi tout...
Il se lève et se place devant elle. Dois-je lui rappeler qu'elle n'est pas toute seule dans cette histoire, et que moi aussi, je peux "tout lui raconter" !
- Je...j'ai voulu la connaître...je suis allée la voir pour lui proposer de rester avec nous. J'aurais pu l'aider pour se repérer dans l'établissement...je voulais juste devenir son amie, monsieur. Mais au lieu de me rendre la pareille, elle a commencé à me crier dessus alors que je n'avais rien fait. Elle s'est ensuite jetée sur moi lorsque j'ai un peu insisté. Je vous le promets monsieur, mon but était juste de l'aider à s'intégrer dans ce lycée. Dit-elle entre deux sanglots.
Non mais attendez...ce n'est pas possible. Rassurez-moi, je rêve, j'ai rêvé ! Dites moi que je rêve et que je vais me réveiller. C'est la meilleure celle-là, tout est ma faute maintenant ! Cette fille est pire qu'une vipère. Elle ne peut pas inventer de choses pareilles ! Putain elle me dégoûte. Je crois que l'estime que je pouvais avoir pour elle s'est définitivement évaporée.
Pourtant, ma voix reste coincée dans ma gorge, je n'arrive à sortir aucun son de ma bouche.
Monsieur Chauvin me regarde, apparement mécontent de ce qu'il vient d'apprendre. 
- alors c'est comme cela que tu te comportes Tiphaine ! Une fille généreuse te propose de devenir amies et toi, tu la rejettes ! Carla est dans cette école depuis le primaire, elle peut t'aider à t'intégrer et au lieu de la respecter, tu la tapes ? Que cherches-tu Tiphaine ? À te faire exclure de l'établissement ? Dès le premier jour ? Tu es irrespectueuse, tu t'en rends compte ?
- Mais...protestai-je
- Il n'y a pas de mais. Me coupe t il sèchement. Tu as dépassé les bornes ! Je vais appeler tes parents et discuter avec eux de ta sanction. Je ne peux pas laisser passer cela ! Alors tu vas immédiatement t'excuser auprès de Carla, devant moi, et tu vas lui promettre de ne plus recommencer.
- Monsieur, je...
- N'aggrave pas ton cas Tiphaine. Ce que tu as fait est inacceptable ! D'autant plus que j'ai appris par madame Petit que tu as été en retard ce matin de 10 bonnes minutes et tu as interrompu son cours en dérangeant ton voisin. Le surveillant m'a prévenu que tu avais giflé Anton dans la cantine et que tu l'a insulté d'un mot très grossier. Ça fait beaucoup pour une matinée. J'attend tes excuses !
Elle pouvait pas tenir sa langue cette prof. En fait, c'est une vraie gamine du haut de ses soixante balais. Et le surveillant, en à peine dix minutes, il avait déjà tout rapporté ! Qu'est ce que je peux bien faire maintenant ? Le proviseur croit cette peste, je ne pense pas que je puisse changer cela de si tôt ! Étant donné tout ce que j'ai commis à côté de ça.
Je jette un œil à Carla qui me regarde comme un chien battu. Merde, si elle continue je vais lui arracher les yeux !
Je ne peux pas m'excuser. C'est elle qui m'a fait du mal, un putain de grand mal et c'est à moi de m'excuser. C'est injuste !
- nous t'attendons Tiphaine. Je pense que Carla préférerait être dans la cour plutôt que de perdre son temps ici alors dépêche-toi !
Elle se cache derrière ses mains et étouffe un rire.
Cette fille m'a traité de baleine, de pute complexée et elle m'a humilié devant le mec le plus beau du lycée et il faut que je m'excuse... Non mais on vit vraiment dans un autre monde !
J'ai envie de la tuer, de l'étrangler tellement elle m'exaspère. Je n'ai aucun moyen pour me sortir de cette merde !
- tiphaine, si tu ne t'excuse pas maintenant, je t'exclue du lycée pendant trois jours !
Sa voix devient plus forte. Quatres yeux sont en train de me fixer attendant que je m'exprime. Voilà, je vais m'excuser auprès de cette conne. Génial, on va s'amuser !
Je murmure en regardant le pot à stylos posé sur le bureau :
- excuse moi Carla.
- C'est tout ! Me dit le proviseur. 
Putain me fais pas chier connard !
- je n'aurais pas dû te rejeter comme je l'ai fais. Je m'excuse et te promet de ne plus agir ainsi.
- Voilà Tiphaine. Quand tu fais un effort, tu y arrives !
C'est ça, va te faire foutre !
- vous pouvez vous en aller maintenant. Mais je n'en ai pas fini avec toi Tiphaine !
C'est ça ! Allez chao, moi je me barre. Je sors du bureau suivi de Carla.
Cette fille est irrévocablement devenue ma pire ennemie...

Aimer un bad boy Où les histoires vivent. Découvrez maintenant