Chapitre 34

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Anton

Qu'est que je suis en train de faire ? Je l'embrasse ! Oui, je l'embrasse !
Mais le pire, c'est que c'est trop bon putain !
Waouh cette meuf embrasse tellement bien !
Je n'arrive pas à croire ce que je fais. C'est Tiphaine putain de merde ! La grosse du lycée, celle qui ne traînera jamais avec les populaires (mis à part Sam ).
Et moi, je suis entrain de l'embrasser dans les chiottes...
Ses hanches sont tellement agréables à toucher, et puis sa taille, si fine par rapport au reste...
Putain.
Cette fille me perturbe. Ça commence à devenir sérieux.
Elle a enfin accepté mon invitation ! Ce n'était pas trop tôt. J'ai vraiment eu peur qu'elle refuse à un moment mais je savais au fond de moi qu'elle n'allait pas dire non. Elle ressent quelque chose pour moi j'en suis sûr !
- alors tu acceptes ? Vraiment ?
Je la regarde attentivement. Elle est rouge et essaie de ne pas croiser mon regard.
- je...oui...si tu veux toujours...
- Bien sûr que je veux !
Je me jette sur ses lèvres. J'aime tellement les toucher. La toucher.
Elle m'observe.
- qu'est-ce qu'il y a ? Je lui demande.
- je peux te poser une question ?
- Tu as l'air d'apprécier ça alors vas-y.
Elle se tait un instant avant de prendre la parole, apparemment timide. Elle bouge d'un pied sur l'autre.
- Est-ce que...tu me détestes toujours ? Enfin qu'est-ce que ça veut dire pour toi tout ça, tout ce qu'on vient de faire ?
Elle murmure presque.
Qu'est-ce que je ressens pour elle ? Je n'en ai aucune idée. Je crois que je ne ressens pas grand chose. Je sais que je ne la déteste pas mais je serais incapable de dire qu'elle sorte d'affection j'ai pour elle. Aimer une fille fait très peu parti de mon vocabulaire. J'aime ma sœur, j'aime ma mère...mais je n'ai jamais eu de sentiments pour une fille. Je n'ai jamais aimé une fille.
Ça peut paraître bizarre mais c'est comme ça. Quand je m'amuse avec une meuf, c'est vraiment pour le fun. Ça ne va jamais plus loin. Je sais que je suis très populaire auprès des filles. Je suis même le plus populaire. Je sais que je pourrai demander à n'importe quelle personne de sexe opposé de sortir avec moi, elle accepterai volontiers. Sauf que je n'en ai absolument pas envie.
Il y a une chose dont je suis sûr, c'est que si je commence à aimer une fille, ça ne finira pas bien. Comme je l'ai dit, ma mère et moi sommes maudits. Nous ne pouvons aimer personne, nous n'en avons pas le droit.
C'est à ce moment là que la sonnerie décide de retentir et pour la première fois, j'en suis vraiment soulagé. 
- j'y vais. On se retrouve en classe ! Je lance.
Je m'enfuis sans attendre sa réponse. Lorsque j'arrive en classe, je m'installe à ma place habituelle. Je sais que dans quelques minutes le siège à mes côtés sera occupé, et je suis content. Moi qui déteste avoir un voisin ou une voisine de classe, c'est une grande première.
Soudain, deux mains atterrissent voilement sur ma table et je reconnais les ongles longs et manucurés de Carla. 
- Tu m'expliques ton problème Anton putain, tu es devenu fou ! Qu'est que t'as pris de demander ça à Tiphaine ? C'est à moi que tu devais demander et c'est comme ça depuis le début ! Je te jure que tu as intérêt à annuler...
Elle crie et les autres élèves se tourne vers nous, intéressé par la discussion.
Je me lève et Carla parait soudain toute petite par rapport à moi. Elle le remarque et baisse vite les yeux.
Je m'approche d'elle et parle calmement.
- je t'interdis de me parler comme ça. Je fais ce que je veux et ce n'est certainement pas toi qui va me dicter ce que je dois faire. Tu es même la dernière personne qui le pourrait. J'invite qui je veux et tu vois, cette année, tu me fais tellement chier que je n'ai absolument pas envie que tu m'accompagnes. Tu as intérêt de baisser d'un ton avec moi parce que je ne le tolérerai pas une seconde fois.
Je soutiens son regard et le sien s'embue de larmes. Je n'ai aucune pitié pour elle. On ne me parle pas comme ça à moi et elle sait.
Elle pleurniche :
- Tu n'as pas le droit ! Je veux que ce soit moi. Et puis comment est-ce que tu peux juste la choisir elle ! Elle est moche et grosse. Je peux comprendre que tu aies pitié pour elle mais ce n'est pas une raison pour que je sacrifie ma place ! C'est hors de question.
Elle tape du pied avec ses chaussures à talon et je m'abstiens de lui rire au nez. Je suis déjà en colère par la façon dont elle me parle.
- dégage salope ! Dépêche toi avant que je te foute mon poing dans ta petite gueule de pute !
J'essaie  de contenir ma voix et j'y arrive plus ou moins.
- tu ne me parles pas comme ça !
Elle pleure.
- je te parle comme je veux. Allez barre toi !
Elle sort de la classe suivi de ses trois petits chiens qui partent sûrement la consoler.
Elles font pitié.
En plus, elle m'a énervé pour rien et ça me saoule.

Tiphaine et sa pote Laurie entrent dans la classe quelques minutes plus tard et Tiphaine ne m'adresse pas un regard lorsqu'elle s'installe à mes côtés.
Puis, c'est au tour des trois copines de Carla suivi du prof d'histoire.
- Carla est à l'infirmerie monsieur. Elle ne se sentais pas très bien...annonce Barbara, une des filles.
C'est ça ! Mon cul ouais !
- Très bien. Allez vous asseoir qu'on puisse commencer le cours.
Tiphaine sort ses affaires et je fais de même.
Ce qu'il raconte n'est pas intéressant et j'aimerais vraiment parler à ma voisine pour passer le temps.
Je sors un bout de papier et écrit :
« Qu'est-ce que tu as ? »
Je le fourre dans sa trousse.
Après quelques minutes, elle se décide enfin à l'ouvrir et quand elle voie ce qu'il y est écrit, elle lève les yeux au ciel. J'adore quand elle fait ça. C'est tellement mignon...
Elle gribouille quelque chose dessus et me passe le papier très discrètement. Elle a tellement peur de se faire surprendre qu'elle prend cinq ans à me le tendre. J'ai envie de rire.
« Tu n'as pas répondu à ma question et j'ai été blessée »
Un pincement au cœur me gagne lorsque
je lis le mot.
« je ne te déteste pas si tu veux savoir »
Elle réprime un sourire quand elle lit. Je le peux pas m'empêcher d'en faire autant.
« Très bien alors »
« Et toi ? »
« Quoi moi ? »
« Tu me détestes ? »
« non, je te l'ai déjà dit »
Mon ventre se serre à ce moment là. J'écris :
« C'est cool »
Je ne sais pas quoi dire d'autre.
« On pourrait peu être devenir ami, ou au moins avoir une relation voisin voisine, comme tout le monde »
En lisant ça, je m'énerve. Après s'être embrassé a de nombreuses reprises, elle suggère que l'on devienne potes ? C'est quoi ? Une insulte !
Et pourquoi  je m'énerve ? Qu'est-ce j'attend de plus ? J'ai dit que je ne sortais avec personne. C'est quoi ce bordel ?
Je ne réponds pas à son mot et fixe le tableau pendant le reste du cours.
Je ne sais même pas comment elle a réagi puisque je ne l'ai pas regardé une seule fois.
Je pense que pour l'instant, il vaut mieux que l'on cesse de se parler. Au moins jusqu'à la soirée. Ce sera mieux pour tout le monde.

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Coucou 💖
Voilà le nouveau chapitre ! J'espère qu'il vous a plu !!! 😘💋

Aimer un bad boy Où les histoires vivent. Découvrez maintenant