𝐋𝐀𝐔𝐑𝐄𝐍.

Chapitre 46 : Leave or Die

ASSANE

2 mois plus tard

— Tu crois que ça va suffire ? Demande Raphaël.

— Évidemment.

— Tout repose sur cette transaction, il ne faut pas qu'on se plante.

Il serrait plus fort le volant de la voiture, je sentais bien que quelque chose n'allait pas, il n'était pas lui-même, ce n'est pas la première fois qu'on fait une opération de ce genre, il est toujours très confiant d'habitude mais il semblerait que ça soit différent aujourd'hui.

— Qu'est-ce que t'as foutu Raph ?

— Il y a quelque chose qui cloche je le sens. Tu es sur d'avoir tout vérifié, les camions, les gardes, les chauffeurs, la marchandise ?

— Oui je m'en suis chargée personnellement. 

Il a réussi à me faire douter, je n'ai jamais fait d'erreur, dans ce milieu je ne peux pas me le permettre. Certes j'avais constamment l'impression de m'étouffer au milieu de tout ce sang et l'avidité des adversaires, mais je ne peux pas me permettre d'échouer au risque d'y laisser la vie.

Quelques minutes plus tard, la voiture s'arrêta en face du hangar où nous devions déposé la cargaison d'armes. Les camions de nos hommes arrivaient quelques minutes après nous.

— Ils sont là. Dis-je à Raphaël en apercevant Maes et Jessica.

— Mes garçons, j'espère que vous allez bien. S'écria Jessica un sourire aux lèvres.

Elle avançait lentement vers nous faisant claquer ses bottes contre le sol. Cette femme dégage une aura à la fois mystérieuse et terrifiante, une vraie diablesse.

— Alors tout est prêt ?

— Oui. Répondis-Je

— Et bien on va vérifier tout ça. Sourit-Elle

Elle fit un signe de tête aux trois hommes baraqués derrière elle et ils s'empressaient d'ouvrir le camion.

— Il n'y a rien madame.

Je ne compris pas tout de suite l'impact des mots qui venait de raisonner dans la pièce. Mais le visage rempli de colère de Jessica et le visage inquiet de Raphaël me ramenaient tout de suite à la réalité.

— Qu'est-ce que vous racontez ! Mes hommes ont tout apporté sous notre surveillance. Hurla Raphaël en s'approchant du camion.

Nous le suivions de prêt pour comprendre la situation.

Le camion était vide, pas une seule trace de tout ce qu'on avait pu récupérer, rien. Cette vue me glaça le sang. Je redoute plus que tout ce qui va se passer. Comment c'est possible ? J'ai tout vérifié ça n'aurait pas pu m'échapper.

Le rire sournois de Jessica ne présageait rien de bon.

— Vous avez vraiment perdu plus de 10 millions en moins d'une heure ?. Commença-T-elle avec un calme qui me glaça le sang

— Qu'est-ce que vous avez foutu ! Hurla Maes enragé.

— Impossible, j'ai tout vérifié moi-

— Ferme-La ! Grommela Jessica en se saisissant de son arme  qu'elle cachait bien soigneusement sous son long manteau noir.

— Vous essayez de me rouler les garçons ?

— Autant se tirer une balle dans le pieds non ? On a misé autant que toi dans cette affaire, alors baisse ton arme. Répliqua Raphaël.