Chapitre 41 : Let's talk about us

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Je n'arrivais même plus à le regarder en face, comment lui dire que je l'aime toujours autant, comment assumer le fait que je le déteste aussi. Comment assumer que je ne peux pas le voir avec quelqu'un d'autre que moi.

— Parle moi je t'en prie. Je ne veux pas que tu restes dans cette situation. Me supplia-T-il

— S'il te plaît arrête de me torturer. Si tu veux tout savoir, je t'aime, je t'aime plus que tout et je n'ai jamais cessé malgré tout ce qui s'est passé, tu es la personne à qui je me suis confiée le plus, tu me connais plus que quiconque, j'ai tout partagé avec toi et tu m'as juste trahi comme si je n'étais qu'une moins que rien.

— Mel-

— Non arrête, stop, j'en peux plus. Je ne supporte pas de te voir avec quelqu'un d'autre, il n'y a pas quelques années tu étais toute ma vie et maintenant tu me demandes de passer à autre chose ? C'est trop facile tu ne trouves pas ? . Je suis désolé mais je n'ai pas pu.

— Le pire... c'est que tu es devenue une personne tout autre, tu me demandes de te pardonner et tout ce que tu fais, toutes tes actions me font t'aimer encore plus même si je déteste ça.

Je ne l'avais pas remarqué mais un torrent de larmes c'était déversé sur mon visage, je l'essuyais immédiatement tandis que je tenais ma tête baissée entre mes mains, je me rendais compte de tout ce je venais de débiter là maintenant. Je me sentais vraiment honteuse mais il y avait un autre sentiment, un brin de soulagement, j'avais enfin déversé tout ce que j'avais sur le cœur même si j'allais mourir de honte.

Il ne disait rien, aucun mot ne sortait de sa bouche ce qui me rendait encore plus mal à l'aise.

— Tu as eu ce que tu voulais ? Va t'en maintenant.

— Mélissa, tu es beaucoup plus forte que tu ne le penses.

Je levais la tête vers lui, il ne me regardait pas avec pitié ou étonnement mais il était... je dirai fier. Et je ne comprenais pas tout ça.

— Les gens qui ont le courage de s'exprimer ne sont pas très nombreux. Et je crois que tu en as marres que je m'excuses non ? Dit-il

A ma grande surprise l'atmosphère était plus soft, je rigolais même nerveusement à cette parole.

— Tu sais déjà ce que je pense, je m'en veux. Je souhaite réellement que nous passions à autre chose, ce que Dieu a fait pour moi je suis persuadée qu'il peut le faire pour toi. N'aies pas honte de tout ce que tu ressens, c'est légitime je te comprends mais si tu te confies en Dieu tout va aller mieux je peux te l'assurer.

Je ne croyais pas les mots que je venais d'entendre, celui qui avait causé de tout ce mal m'aidait à me rétablir ? C'est fou. Au lieu d'avoir pitié de moi je voyais en lui quelqu'un qui m'encourageait.

En fait non, je crois que j'étais beaucoup trop accroché au passé, la dépendance affective m'a détruite.

Je secouais la tête en essuyant les larmes sur mon visage.

— J'espère qu'il le fera.

Cet homme était admirable mais je devais arrêter de fixer ma vie autour de lui, c'est tellement dur, combien de temps est-ce que ça va me prendre ? Je ne sais pas...

𝐋𝐀𝐔𝐑𝐄𝐍.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant