𝐋𝐀𝐔𝐑𝐄𝐍.

Chapitre 53: gone.

LAUREN

— Qu'est-ce qui se passe ?

La dernière chose à laquelle je m' attendais était de voir Ismaël et Raphaël ensemble chez moi, ils ont des visages inquiets et abattus. Cela ne présage rien de bon.

— Ne tournez pas autour du pot, vous me faites peur. Ajoutais-je car ils ne disaient pas un mot et se contentaient de se lancer des coups d'œil furtifs .

— Je vais vous laisser. Annonça Ismaël avant de sortir de la pièce.

Le voir s'en aller me confirme qu'il y a quelque chose de grave et cela n'implique que Raphael, les bras croisés sur ma poitrine j'attends qu'il se décide à éclairer ma lanterne et je résiste à l'envie de lui poser toutes les questions qui me rongent depuis cet accident.

— Je vais commencer par le début. Notre rencontre n'était pas un hasard. La première fois si mais après cela, tout était prémédité.

— De quoi est-ce que tu parles ?

— C'est Mélissa et Brianna qui m'ont demandé de sortir avec Toi...

Je ne comprenais pas tout de suite ce qu'il me disait, qui est cette Brianna ? Cette histoire me paraît insensé et mystérieuse. Mélissa pourquoi elle aurait fait une chose pareil ? Et Dans quel but ?

— Donc, tout était faux depuis le début ?

— Non, tu m'intéressais bien avant ça, et j'étais sincère avec toi depuis le début.

Ses yeux clairs étaient plantés aux miens, je ne pense pas être prête à la suite de cette histoire sordide.

— Pourquoi elle aurait fait ça ? Pourquoi est-ce que tu as accepté de faire tout ça ?

J'avais une ribambelle de question qui tourbillonnait et j'ai comme le pressentiment qu'à la fin de tout cela je serai brisée...

Il ne répondait pas et se contentait de me regarder, un regard vide et rempli de douleur.

— Réponds moi !

— Tu me servais d'alibi, ton père est l'un des hommes les plus riches du pays, tu n'as aucun passif douteux, tu étais la personne parfaite pour...

— Pour ?

La perception que j'avais de lui se dégradait au fur et à mesure qu'il parlait. Il comptait m'utiliser depuis le début, comme carte maîtresse peut-être ? Je ne peux même pas imaginer ce qu'il aurait pu me faire, ni tout ce qu'il avait derrière la tête depuis le début. Plus il parlait plus la déception s'emparait de tout mon être.

— Tu t'es servi de moi pour cacher je-ne-sais-quoi ? C'était à cause de toi cet accident n'est ce pas ? Dis moi la vérité.

— Lauren... mes sentiments pour toi ont toujours été sincère, plus j'apprenais à te connaître plus tu avais de la valeur à mes yeux. Je ne voulais pas te faire de mal et surtout pas t'impliquer.

— Mais tu l'as fait, tu m'as utilisé pour cacher tes crimes c'est ça ? À quoi est-ce que tu pensais quand tu faisais tout ça , tu te disais peut être que tu avais trouvé l'idiote de service celle qui t'aiderait à passer le temps et à te servir d'alibi ?

Il restait là, silencieux, comme s'il s'attendait à ce que je peste ainsi, la seule chose que je ressens actuellement c'est de la déception et de la colère. Je me sens trahis, comme une idiote. Je n'arrive même plus à croire toutes les paroles qui sortent de sa bouche.

Je m'approchais à quelque centimètres de lui, je suis persuadée qu'il peut sentir ma colère et le dégoût qu'il m'inspire maintenant.

— Est-ce que tu es un meurtrier aussi ? Tu as fait beaucoup de mal aux gens, j'imagine?

Son silence répondait de lui-même, je sentais mon cœur se briser en mille morceaux, tout ce que je pensais de lui s'avérait être un mensonge. Il m'a menti tout ce temps et a osé m'entraîner dans son monde...

— Va t-en. Je ne veux plus jamais te revoir. Murmurai-je avec colère.

Il ne bougeait pas, immobile il baissa la tête. J'ai tellement mal au cœur que je ne peux empêcher un torrent de larmes de s'abattre sur mon visage. S'il ne part pas c'est moi qui part, je n'ai même plus envie d'être dans la même pièce que lui.

Sa main apte s'accrocha à mon bras avant je puisse sortir de la pièce.

— Alyssia est morte.

Ses mots me parvenaient comme des milliers de coup de couteaux dans le cœur et dans le crâne, mon cœur rata un battement et je me tournais vers lui, ses yeux étaient imbibés de larmes mais elles ne coulaient pas. Cela n'a rien d'une plaisanterie, mais tout mon être semble supplier que cela ne soit pas réel.

Je revenais sur mes pas, n'ayant pas encore assimilé ce qu'il venait de dire. Tout autour de moi me paraissait si lointain, c'était comme si on me disait que Lara était partie pour toujours, mon cœur battait si fort et ma vue était troublée par la quantité de larme qui remplissait mes yeux.

— Quoi ?

— Elle... elle a été tuée.

Tout autour de moi semblait irréel, je perdais pied, il n'y avait que confusion et une tristesse sans nom qui s'apprêtait à s'abattre sur moi dès que je prendrai consciente de la gravité de ses mots.

Alyssia est morte.

Ce n'est pas possible...

C'est un cauchemar et il faut que je me réveille le plus vite possible.

Une boule douloureuse de forma aux creux de mon ventre et j'étouffais des larmes.

— C'est pas réel . Murmurai-je avant d'éclater en sanglot.

— Elle a été tué à cause de moi.

— Arrête.

— Je suis désolé, j'aurais dû la protéger. Murmura-T-il en me prenant dans ses bras.

— Stop ! Ça suffit, arrête de parler.

Alyssia est en Angleterre et elle va poursuivre son rêve de devenir la meilleure styliste du monde, c'est comme ça que les choses devraient être n'est -ce pas mon Dieu ? En tout cas c'est ce que mon cœur s'efforce de croire.

Seigneur qu'est-ce qui se passe, j'ai l'impression de nager dans une marée noire et de ne pas pouvoir m'en sortir...

— Non ce n'est pas vrai, dis moi que c'est faux je t'en supplie Raphaël.

Mes larmes ne s'arrêtaient plus, mes pensées non plus, à ce moment précis j'avais juste envie de dormir et ne plus jamais me réveiller...

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«L'Eternel est une forteresse pour l'opprimé, une forteresse dans les moments de détresse.»
‭‭Psaumes‬ ‭9‬:‭10‬ ‭