𝐋𝐀𝐔𝐑𝐄𝐍.

Chapitre 5 : La rentrée

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La journée d'hier a été épuisante aussi bien moralement que physiquement, j'ai encore deux mois de vacances avant mon entrée à l'université. Aujourd'hui j'ai décidé de ranger toutes mes nouvelles affaires et d'apporter un peu de « moi » à cette pièce qui me sert de chambre.

Lara m'aide à la tâche, tandis que mon frère doit sûrement être à l'entreprise de notre père pour le travail, il a choisi la même filière que notre géniteur : ingénierie, c'est un geek sans lunettes, avec un air impavide et intransigeant, il passe toujours son temps devant ses écrans à faire je ne sais quoi, l'avantage est que je n'avais jamais besoin de faire trop d'efforts pour mes devoirs...

— En fait, Lauren... Comme tu le sais déjà ma rentrée est dans un deux semaines et ni papa, ni Loic ne sont disponibles pour m'accompagner dans la nouvelle école aujourd'hui pour-

Je soupire avant qu'elle ne termine sa phrase, moi qui avait prévu de profiter de ce lit si confortable après cette journée. Je n'ai pas le choix si c'est important pour elle je peux faire cet effort.

— C'est bon je t'accompagnerai. Soupirai-Je

— Wow si facilement ? S'étonna-T-elle.

— Arrête de me faire passer pour une mauvaise sœur sinon je peux toujours refuser !

— Désolé ! Reprit-Elle à la minute, elle m'offrit un grand sourire que je lui rendis avec une grimace.

—•—

Déjà 10 minutes que nous attendons que le directeur nous reçoive dans son bureau, c'est la première fois que Lara entre dans une école privée, j'espère qu'elle s'y sentira à l'aise. Elle a eu 17 ans cette année et ça n'a pas été très joyeux, je souhaite que ça n'affecte en aucun cas ses études.

On attend toujours lorsqu'un garçon ayant environ le même âge que ma sœur vient s'asseoir en face de nous dans la salle d'attente, quelques secondes après, un homme vient s'asseoir près de lui. Il est beaucoup trop jeune pour être son père.

Je fais semblant d'utiliser mon téléphone qui est déchargé pour paraître moins bizarre à regarder de gauche à droite. Lorsque je relève les yeux, ils croisent malencontreusement ceux de l'homme en face de moi, il ne sourit absolument pas, ce fut très gênant, ces yeux noirs se décrochaient rapidement des miens. Ça n'a pas duré 5 secondes mais c'était tellement maladroit...

Quelques minutes après le directeur nous appela à finalement entrer, moi et ma sœur nous apprêtions à le faire lorsqu'il nous arrêta.

— Désolé mesdemoiselles, je vais d'abord m'entretenir avec eux. Dit-il en pointant du doigt le garçon derrière nous et son accompagnateur après les avoir remarqué.

Pourquoi nous avoir appelé s'il n'avait pas l'intention de nous prendre ? J'étais exaspérée et je m'apprêtais à aller me rassoir, lorsque j'ai heurté une masse solide et très grande, environ 1m85, je le sais car j'ai vite pris l'habitude de mon frère.

— Aïe ! Grognai-Je

— Désolé vous allez bien ? Retentit une voix grave.

Je relève les yeux pour recroiser le regard sombre de cet homme.

— Euh oui merci. Bégayais-Je

Il m'offre un sourire amical avant de rentrer dans le bureau de directeur accompagné du garçon.

Après une heure, nous nous sommes enfin entretenues avec le directeur avant de rentrer à la maison, j'ai repensé à cette rencontre soudaine, je ne pense pas le revoir encore une fois dans cette grande ville tant pis ! Je me ferai peut-être d'autres amis, il était beau en plus.

—•—
2 Mois plus tard

J'apportais les dernières retouches à mon maquillage, j'étais prête depuis longtemps pour ce premier jour dans un nouveau monde mais je stressais quand même un peu. Je me suis déjà rendue dans cette université donc je ne pense pas avoir trop de problèmes pour retrouver certains endroits.

Lara était déjà à l'école et mon frère était absent. Déjà deux mois que j'ai passé dans cette maison et je n'ai pas tenu de discussions normales avec mon père, les seules choses que je disais étaient « Bonjour » ou « Bonsoir », j'esquivais toutes discussions parce que je ne savais pas quoi dire, c'est encore trop tôt pour moi, je vais peut-être réussir à lui parler avec le temps.

Une demi-heure plus tard le chauffeur de mon père m'avait conduite à l'école et je stressais déjà assez.

J'avançais un peu plus dans l'école et je savais où je voulais aller selon la carte que j'avais en main je devais me rendre à l'amphithéâtre A1 qui se situait tout droit devant moi.

Je profitais de la marche pour observer le paysage qui se présentait autour de moi, il y avait des stands d'écologie et de chimie, des groupe de personnes assis sur la fraîche pelouse de LCA.

J'arrivai enfin à l'amphithéâtre, je pris une place appropriée, pas trop proche, ni trop éloignée, j'ai eu beaucoup de chances d'arriver plus tôt, en moins de quinze minutes la salle se remplit d'étudiants. Je me triturais les ongles attendant que les activités commencent, aujourd'hui devrait être la journée d'accueil des premières années selon ce que j'ai lu, les étudiants des années précédentes viennent nous souhaiter la bienvenue et nous donner quelques conseils.

— Bonjour Lauren ! Chuchote une voix féminine à côté de moi.

Je me tourne brusquement à l'entente de mon prénom, je ne connais personne et personne ne me connaît dans cet école. Je découvre une magnifique jeune femme, aux cheveux longs châtains, des yeux verts clairs, blanche de peau avec des lèvres charnues esquissant un petit sourire. Elle portait un sweat sans capuche bleu ciel.

— Euh... Bonjour ... Dis-Je confuse.

— Je m'appelle Azalée Fray, je suis nouvelle ici. Conversa-T-elle en souriant

— Visiblement tu connais déjà mon nom et je trouve ça un peu... glauque...

— Non c'est à cause de ça. Rigola-T-elle en pointant du doigt le bracelet que j'avais sur la main gauche et sur lequel j'avais inscrit mon prénom, tout s'expliquait...

On discutait un peu plus et je l'appréciais déjà, j'ai découvert qu'elle vivait dans le même quartier que moi et qu'on a le même âge, elle est aussi très joviale et accueillante, le genre de personne sociable capable de se facilement sympathiser avec les gens.

Cinq minutes plus tard, la salle qui était bien bruyante se ressaisit à l'entrée d'un homme âgé et d'autres personnes, deux hommes et deux femmes. Tous les étudiants les regardaient avec attention y compris moi lorsque je me rendis compte de quelque chose, j'étais très étonnée, lorsque je vis l'homme qui entrait en dernière position.

Quelle coïncidence...