Chapitre 1 : Ma Famille

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Le bruit apaisant des gouttes d'eau qui s'abattent frénétiquement sur le sol me procure une sensation de soulagement, comme si toute la colère et la tristesse inexpliquées s'échappaient de mon être face à cette situation. La pluie, juste ça. À m'entendre, on penserait que je suis du genre mélancolique et attristée par la vie, à vrai dire oui, je redoute plus cette vie que la mort. Je trouve ça particulièrement étrange, vivre se résumerait donc à alterner les bons et les mauvais moments puis mourir ? Pendant que le vent s'abat doucement sur mon visage , j'enfonce encore plus mes mains dans les poches de mon pull-over et des questions affluent encore plus dans mon encéphale.

— Lauren, rentre tout de suite tu vas attraper froid ! S'exclame ma mère.

Je me levai de ma chaise sur la terrasse abandonnant ainsi cette sensation agréable.

— Tu étais encore perdue dans tes pensées ? M'interroge ma mère.

— Je suis toujours très concentrée. Dis-je en lui faisant un câlin.

— le dîner est servi, tu peux aller appeler ta sœur s'il te plaît ?

— À vos ordres patronne.

Je monte rapidement les escaliers pour prévenir ma sœur. Arrivée devant la porte de sa piaule, je l'ouvre sans frapper.

— Le repas est prêt ! Lançai-je avant de redescendre à la salle à manger.

Assise avec ma mère nous attendions Lara qui visiblement prenait un malin plaisir à se faire attendre, je m'apprêtais à aller la chercher moi-même lorsqu'elle descend enfin.

—Désolé maman j'ai un peu trop tardé. Dit-elle

— Et moi je n'ai pas d'excuses ? Réclamais-Je

— Non ! S'écria-T-elle avec un regard meurtrier.

— J'en tiendrai compte petite... j'en tiendrai compte.

— Lara tu veux bien prier ? Demanda ma mère.

Elle acquiesça puis nous nous tenions les mains avant qu'elle ne commence.

— Amen !

— Bon appétit les filles !

— Merci maman.

Les repas de ma mère étaient toujours aussi délicieux, ils vont me manquer...je me délectais de mon plat et nous discutions en famille, soudain j'eus un flashback, lorsque tout allait encore bien, mon père, mon frère... tout le monde était assis à cette table et on riait et mangeait avec joie, mais la vie à cette fâcheuse habitude de nous balancer des crochets au moment où on s'y attend le moins.

— Les filles, j'aimerais vous dire quelque chose de très important. Commença Maman

Nous nous stoppions afin de lui porter toute notre attention.

— Comme vous le savez, j'arrive peu à peu à la phase terminale et... pour votre bien, après mon départ je souhaiterais que vous habitiez chez votre père. Expliqua-T-elle.

J'étais heureuse de partager ce moment avec elle jusqu'à cet instant précis, ces paroles me paraissaient absurdes.

Nous avons appris que notre mère allait bientôt mourir.
« Il ne me reste qu'une année ou peut-être moins » ces mots m'ont déchiré le cœur, je me résignais très mal à cette réalité.

𝐋𝐀𝐔𝐑𝐄𝐍.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant