Chapitre 17 : culpabilité

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LOÏC

— Est-ce que tu vas mieux ?

— Oui merci.

— Tu veux en parler ?

— Non.

Nous roulions depuis 15 minutes déjà, ses yeux sont rouges de tristesse, elle ne fait que pleurer et je déteste la voir aussi mal. J'ai supporté cela très longtemps mais aujourd'hui c'est beaucoup trop, elle ne mérite pas de souffrir autant.

— Arrêtes toi là.

Je m'arrête au bord d'une route déserte, près d'une prairie, elle a besoin de prendre l'air et c'était le meilleur endroit, elle venait souvent ici quand elle était submergée d'émotions négatives.

Elle sort immédiatement de la voiture, le regard plus vide que les autres fois.

— Tu sais je buvais pour oublier à quel point ma vie est un échec et voilà que ça me rattrape plus vite encore.

— Tu te trompes. Tu ne le vois peut-être pas mais tout autour de toi tu as un paquet de personnes qui t'aiment et qui t'apprécient comme tu es.

— Pourquoi est-ce que t'es resté avec moi pendant tout ce temps Loïc ?

Parce que je t'aime, je déteste te voir souffrir et je veux être celui qui t'aidera à sortir de cette situation...

— J'ai voulu t'aider.

— C'est pas suffisant, avec toutes mes crises et mes problèmes n'importe qui se serait barré en deux temps trois mouvements.

— Je ne suis pas tout le monde, je suis ton ami.

— Tu sais Lauren et Esther ne faisaient que me répéter que tu m'aimais depuis longtemps, une partie de moi voulait croire que tu m'aimais vraiment, qu'une personne comme toi m'aimait et que ce n'était pas par pitié, c'est égoïste je sais parce que ça serait impossible parce que...

Qu'est-ce que je devrais répondre à ça ? Mes sentiments pour elle étaient beaucoup plus fort, même quand j'ai su tout ce qu'elle vivait ça ne m'a pas arrêté. Pourquoi est-ce que je n'abandonne pas vu que c'est impossible ? Je ne sais vraiment pas. Peut-être parce que savoir que je pouvais lui arracher un sourire quand tout allait mal me rassurait, je vais continuer de la protéger jusqu'au bout.

— Merci beaucoup. Tu trouveras sûrement une femme aussi merveilleuse que toi. Ajouta-t-elle

Lorsque mes parents se sont séparés, nous avons déménagé dans cette ville où elle était déjà après la mort de son père, lorsque son oncle est mort, j'étais la seule personne qu'elle connaissait parce qu'elle ne s'était pas encore fait d'amis... quand elle a su que j'étais là elle m'a appelé, sur un coup de tête sûrement, mais c'est là que j'ai tout appris...

— On y va ?

Je hoche la tête en lui offrant un faux sourire, à l'intérieur, mon âme est en mille morceaux.

—•—

LAUREN

Esther et Azalée sont parties depuis une heure et j'attends Loïc depuis un bon moment maintenant, j'ai besoin d'explications. Tout ça est trop perturbant.

𝐋𝐀𝐔𝐑𝐄𝐍.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant