Chapitre 27 : choisis la vie

185 49 2
                                    

1 semaine plus tard

AZALÉE

Azalée, il y a quelqu'un pour toi. M'informe mon père.

Je déconnecte mes pensées du tas de croquis que je faisais pour me rendre au salon, qui pourrait bien venir me rendre visite aujourd'hui sans me prévenir au préalable ? A vrai dire j'ai ma petite idée.

Mes doutes se concrétisent lorsque je vois l'homme extrêmement élégant et beau en smoking au milieu de mon salon. Ça faisait un long moment que monsieur ne donnait pas signe de vie, je déteste lorsqu'il fait ça, il se volatilise pendant longtemps et réapparaît comme si de rien était, son sourire aguicheur aux lèvres.

— Assane.

Il s'approche de moi et me tend un bouquet de fleur, il a l'air tellement stressé, il passe une main nerveuse derrière sa tête et je décide de le débarrasser de ses fleurs. Au fond de moi j'ai un sourire exagéré mais je me contente de hocher la tête et de dire un « merci ».

— Que me vaut l'honneur de cette surprise. Et je parle de toi pas des fleurs.

— Tu... tu m'as manqué. Et je suis désolée j'étais assez occupé.

— T'inquiète pas... tu es habillé comme ça pour l'occasion ou ??

— Je vais à une fête, une sorte de bal pour... le travail.

— Un bal ? C'est curieux j'ai des amis qui vont aussi à un bal. Tu y vas seul ?

— Oui, je ne voulais pas te demander d'y aller, tu ferais sûrement fondre tous les hommes qui s'y trouveront.

Je me pince l'arête du nez, je me suis habituée à ce côté là de lui. Dragueur, il sait toujours placer de telle parole dans des discussions sérieuses ou banales.

— Eh bien ! Bonne soirée, prends soin de toi, et évite de boire.

Je m'apprêtais à m'en aller lorsqu'il me saisit par le bras, réclamant un câlin que je lui accordais volontier, son cœur battait la chamade, était-il anxieux ? C'était évident, il était très stressé mais pourquoi ?

— Assane,

— Hum ?

— Tu vas bien ?

— Oui pourquoi ?

— Tu mens.

Nous nous séparions, il passait ses mains sur son visage en soupirant.

— Tu lis en moi comme dans un livre ouvert.

— Quel genre de boulot fais-tu ?

Je lui avais posé cette question plus d'une fois et c'était toujours le même mensonge. Dieu m'a permis d'apprendre à le connaître, j'essaie d'être pour lui une épaule mais il refuse de se laisser aider.

C'est tellement pénible et frustrant d'essayer d'aider une personne qui rejette toute forme d'aide.

— Si je m'éloigne de toi, si je te vois parfois en cachette, c'est parce que je ne veux pas te mettre en danger. Je n'ai pas vraiment le choix, mais tout va bientôt s'arranger. Lance-T-il avec un faux sourire.

𝐋𝐀𝐔𝐑𝐄𝐍.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant