Chapitre 47 : Run

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À présent seuls dans son jardin, il ordonna à tous ces hommes de nous laisser seuls et je suis surprise de voir comment ils lui obéissaient à la moindre parole.

— Raphaël qu'est-ce qui se passe au juste ? Demandais-je confuse.

— Alyssia doit s'en aller, elle est en danger ici et toi aussi, alors va-t'en et ne reviens plus jamais, oublie moi.

je trouvais ses paroles incompréhensibles et déraisonnable.

— Qu'est-ce qui te prend tout à coup, tu es différent.

— Tu ne me connais pas, si c'était le cas tu ne m'aurais jamais parlé et ça aurait été bien mieux.

— Alors montre moi qui tu es vraiment ! Dis-je furieuse.

Ses yeux clairs ne me quittaient pas, sa mâchoire se crispa et je sentais toute sa frustration. Je ne comprenais pas pourquoi tout devait être si compliqué tout à coup mais au fond de moi je redoutais sa réponse, est-ce que je pourrais accepter qui il est réellement ?

J'ai beaucoup d'affection pour lui et je sais que c'est une bonne personne, mais est-ce que je réussirais vraiment à encaisser ?

— Fais moi confiance. Alyssia sera mieux loin d'ici, et toi loin de moi.

— Pourquoi ?

— Parce que je ne suis pas la personne que tu crois, je suis dangereux.

De quoi parlait-il ? En quoi était-il si dangereux, il avait sans doute raison vu tout ce que je voyais autour de moi. Mais je ne peux pas m'y résoudre, je veux croire qu'il y a un autre moyen d'arranger les choses même si je suis l'incompréhension la plus totale.

J'étais à la fois confuse et irritée. Qui est-il vraiment ? Cela ne le dérangeait pas de me voir il y a quelques temps et maintenant il me repousse comme la peste. Tout en moi désirait savoir ce qu'il peine tant à cacher.

— Je suppose que tu ne vas rien me dire mais je peux au moins savoir comment tu t'es fait ça ? Dis-je en montant sa blessure.

— Une bagarre.

Je l'observais attentivement, ses prunelles ne me quittaient pas et je soutenais son regard, il se braquait, il voulait éviter d'entrer dans les détails et c'était évident qu'il me mentait.

— Je sais pas pourquoi tu mens autant mais je vais quand même te faire confiance et j'espère qu'Alyssia sera en sécurité, t'as intérêt à la protéger.

Un sourire arqua ses lèvres, il semblait peiné. Il doit vivre une situation difficile. La seule que je peux faire c'est d'espérer que tout ça se termine bien. Cependant, je me méfie malgré moi de lui, il n'est plus celui que j'avais connu mais au fond de moi je suis persuadée qu'il est bon.

Je retournais dans le salon pour tenter de convaincre Alyssia de partir pour un temps, je ne voulais pas qu'elle parte mais au vu de la situation c'était mieux pour elle.

Elle finit par accepter sans trop riposter, elle avait peur c'était flagrant et elle s'inquiétait pour son frère autant que moi.

Azalée et moi sortions de la maison suivies de près par les hommes baraqués vêtus de noir de tout à l'heure, ils nous observaient de loin, ils nous dévisageaient littéralement. Je me sentais mal à l'aise et en danger même si leur travail était surement de protéger.

Nous nous enfermions dans le véhicule, Azalée était tout aussi dans l'incompréhension, j'étais bien déterminée à comprendre tout ce qui se passait et la seule personne qui pouvait m'aider c'est évidemment Ismaël je suppose qu'il en sait plus que moi sur Raphaël.

— Je ne suis pas sure de comprendre ce qui se passe mais je suppose que c'est très très grave.

— je suis aussi perdue que toi crois moi. Mais je veux lui faire confiance...

Elle roulait déjà depuis un moment et moi je ne cessais de penser à toutes les choses qui auraient pu se passer pour qu'il en arrive à de tels extrêmes.

— C'est bizarre. Lança azalée en regardant ses rétroviseurs.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— j'ai l'impression que cette voiture nous suit depuis un moment,

Je jetais un coup d'œil dans les rétroviseurs lorsque j'aperçus une voiture que je reconnus, elle appartenait aux hommes qui étaient avec Raphaël.

— Ce sont les hommes qui étaient avec Raphaël pourquoi est-ce qu'ils nous suivent. Pensais-je

Je me saisis immédiatement de mon téléphone afin de l'avertir mais ce qui je vis me tétanisa. Une voiture sortit de nulle part fonçant à toute allure sur nous.

— Azalée attention ! Hurlais-je

Elle tenta d'accélerer et de contourner ce véhicule mais il percuta de plein fouet le capot de la voiture, créant ainsi un vacarme sans précédent.

Ma tête heurta violemment la vitre, ma vue se brouillait et la seule chose que je percevais lorsque je reprenais mes esprits étaient la couleur vive du sang, beaucoup de sang.

— Lauren tu vas bien ?

Azalée était à côté de moi, elle avait du sang sur le bras et son visage était déformée par la peur et l'inquiétude.

— Lauren ?

— Tu... tu saignes ! Marmonnais-je

J'avais mal au crâne comme si on l'avait écrabouillé, j'entendais un sifflement infernal qui n'arrangeait pas les choses, je me tiens instinctivement la tête et ma main colorée de sang me fait écarquiller les yeux.

— Je ne suis pas blessée, il faut qu'on sorte vite !

— Qu'est-ce qui se -

Le bruit assourdissent de coup de feu m'empêchaient de terminer ma phrase, je me tiens les oreilles par réflexe, c'était une pluie de plomb.

Je regardais par la fenêtre et deux corps sans vie gisait sur le sol dans une marre de sang, cette image me terrifiait, un < O > de stupeur se forma sur mes lèvres et je n'arrivais pas à détourner les yeux de cette scène épouvantable.

Deux hommes sortirent de la voiture qui nous avait percuté et ils avancaient dangereusement vers nous et j'étais comme paralysée, ma respiration saccadée empirait encore plus mon état. Mes yeux croisèrent ceux d'Azalée qui me serrait fermement la main. Ils ouvrirent brutalement les portières et nous forçaient à sortir

— Qu'est-ce que vous faites lâchez moi !

— Arrêtez ! Au secours ! À l'aide !

Moi et azalée nous débattions en vain, ils étaient largement supérieurs physiquement alors on continuait de s'époumoner à n'en point finir.

De nouveaux coups retentirent, ils n'avaient pas manqué leur cible, les deux hommes qui nous tenaient s'écroulent sous nos yeux épouvantés.

Je m'empressais de tenir mon amie lorsque deux autres hommes s'approchèrent de nous, je sentis mon cœur tomber dans mon estomac, redoutant ce qu'ils allaient nous faire. J'étais terrifiée, je fermais les yeux et me mis à prier de toutes mes forces.

— Ne vous inquiétez pas on est là pour vous protéger.

La peur avait complètement bloqué mes pensées, je tremblais comme une feuille et tout autour de moi devenait flou. Azalée m'appelait mais je n'entendais plus rien à part ce sifflement et ensuite plus rien.

𝐋𝐀𝐔𝐑𝐄𝐍.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant