Chapitre 48 : Goodbye.

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ALYSSIA

Je regardais le paysage défilé à une vitesse folle à travers la vitre. Raphaël roulait tellement vite que j'avais des hauts le cœur mais je ne le montrais pas.

Je n'ai rien pu dire à Lara et Elijah tellement tout ça est allé vite, je ne croyais pas en l'amitié sincère jusqu'à ce que je les rencontre. Pour une fois j'ai eu l'impression de compter pour quelqu'un d'autre à part le psychopathe qui me sert de frère, j'ai eu des gens sur qui je pouvais compter.

Lauren va énormément me manquer, en la rencontrant j'ai trouvé une grande sœur exactement comme dans mon imagination, son affabilité la rend unique. Grâce à elle j'ai réussi à percevoir Dieu d'une nouvelle façon, comme un Père.

Dans cette ville, j'avais enfin réussi à trouver le courage de poursuivre mes rêves, j'avais trouvé la stabilité dont j'avais besoin  et j'avais surtout trouvé une amie : Lara. C'est possible de trouver son âme-sœur en amitié ? Si oui, je dirai que le mien c'est cette fille. Des larmes se frayaient un chemin sur mon visage sans que je ne le veuille. Tout ce qu'on avait vécu ensemble pendant ces quelques mois refaisaient surface.

Et il a fallu qu'il foute tout en l'air...

— Alyssia.

Je l'ignorais. À cet instant la dernière chose que j'ai envie de faire c'est de lui parler. il continuait d'insister en voyant mon indifférence.

— Je fais ça pour ton bien.

— Quand est-ce que je pourrai revenir ?

— Dans deux mois si tout se passe bien.

— Tu n'avais pas le droit de m'arracher ma vie de cette manière, sans aucunes explications. Je suis un être-humain pas un de tes sous-fifre, je ne peux pas juste fermer les yeux et t'obéir comme une esclave.

— Stop.

— Ça ne sert à rien de te parler, autant parler à un mur.

Il ne répondait rien mais je sentais l'irritation sur son visage et quant à moi je ne pouvais plus me retenir.

— Je ne voulais pas aller dans ce foutu internat mais encore une fois tu as préféré t'écouter ! À cause de ton arrogance je n'ai même pas connu notre mère ! Hurlais-je sans pouvoir m'abstenir.

— P*tain j'ai dit Stop ! Hurla-T-il à son tour en freinant le véhicule.

Je me décollais brutalement de mon siège avant d'être à nouveau projeter contre celui-ci. Je n'ai pas pu me retenir, toute la douleur et le ressentiment que j'avais enfouis au fond de mon être ne demandaient qu'à sortir et je ne pouvais pas me contenir plus longtemps.

Le silence fut briser par les jurons de colère qu'il déblatérait. Je lui avais toujours fait confiance, j'ai toujours accepté les décisions qu'il prenait à ma place parce que je croyais que c'était mieux ainsi, qu'il savait mieux que moi ce qu'il y avait de mieux pour moi.

— Descends. Lança-T-il d'un ton calme.

Il réitéra ses propos avec plus de hargne lorsqu'il vit que je ne lui obéissais pas. Je m'exécutais parce que je me sentais étouffer dans l'atmosphère de cette voiture, il fit de même.

Il se rapprocha de moi et me tourna vers le lui en me tirant par le bras. Il plongea ses yeux clairs dans les miens et je pouvais y percevoir toute sa colère.

— Tu es et tu as toujours été tout ce que j'ai dans ce foutu monde.

— Alors pourquoi tu m'as envoyé là-bas ? Dis-je la voix larmoyante. Pourquoi tu ne voulais pas que je la rencontre ?

𝐋𝐀𝐔𝐑𝐄𝐍.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant