Chapitre 2 : Acceptée !

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J'ouvre lentement les yeux après une nuit très courte, j'ai encore cette sensation de brûlure à la poitrine, chaque jour c'est la même, l'angoisse et l'anxiété ne s'arrêtent plus, chaque jour qui passe nous averti du temps qu'il reste à ma mère. Pour ma sœur ça doit être bien pire, j'ai tendance à extérioriser facilement si je le veux mais elle cache toujours ses émotions derrière un faux sourire. Je ne peux que la consoler...

Je me fais sortir de mes pensées par des coups bruyants à ma porte, elle s'ouvre aussitôt et laisse apparaître Esther, ma meilleure amie...

Elle se jette sur moi m'écrasant presque avec son poids, sa joie de vivre est toujours présente au bon moment pour me remonter le moral.

— Euh Bonjour... Dis-Je en essayant de m'échapper de cette étreinte.

Elle s'installe dans ma piaule comme à l'accoutumée.

— Bonjour mademoiselle Winter !

— Que me vaut l'honneur de cette visite ?

— Bah rien j'habite à deux pas d'ici et je m'ennuyais.

— Ah... Dis-Je déçue.

— Je rigole tu m'avais juste manqué. Répliqua-T-elle me gratifiant de son magnifique sourire.

Esther et moi sont comme les deux doigts de la main, sa mère est la meilleure amie de la mienne. Et on a toujours tout partagé ensemble comme une vraie famille.

— Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui ? Demanda-T-elle

— Rien, je veux juste dormir. Dis-Je avec un sourire triste.

Elle connaît la situation dans laquelle je me trouve et depuis la nouvelle elle ne cesse de m'épauler, je dois être pénible parce que je refuse toutes ses propositions de sortie et je ne lui accorde que rarement un sourire accueillant. Mais comment pourrais-je dans ces conditions ? J'ai perdu le goût de la vie à la minute où tout ça a commencé. Mais elle reste quand même tout près.

— Ça te dirait qu'on aille à l'église samedi ?  Il y aura une petite fête entre jeunes de l'église, histoire de penser à autre chose... Proposa-T-elle

Plus j'y réfléchis, plus je n'en ai pas envie mais je vais peut-être accepter pour lui faire plaisir. Maintenant que j'y pense depuis ces deux dernières années Esther passe plus de temps à l'église qu'avec moi, et elle a beaucoup changé, cette jeune fille qui adorait faire la fête et qui ne pensait qu'à profiter de sa jeunesse au maximum a disparu. Mais elle est étrangement plus heureuse maintenant. Tant mieux, cette joie de vivre m'aide beaucoup.

— Si tu veux. Acquiesçais-Je

— Sérieusement !? S'étonna-T-elle

Elle s'apprêtait à m'honorer de ses fameux câlins écrasants mais j'ai été plus rapide qu'elle, la laissant tomber sur le lit. Elle m'offrir un regard sombre et je murmurais un « désolé » avant de me faire foudroyer.

Au même moment mon téléphone se mit à sonner elle le saisit et un sourire sournois se dessinait sur son visage.

— Qui est-ce ? Demandai-Je curieuse.

𝐋𝐀𝐔𝐑𝐄𝐍.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant