Chapter nineteen

23 5 0
                                    


- Le boulot ça se passe bien ? Dit la voix de mon père qui prit place autour de la table.

- Al hamdulilah ça va et de ton côté ?

- On ne se plaint pas

Je ramenais le dernier aliment sur la table. Je savais qu'un truc gênant allait suivre. Donc aussitôt que je le dépose que je   retourne les talons afin de m'éclipser de la pièce, mais on m'arrête dans mon élan.

- Où vas-tu ?

Je me retourne pour répondre

- je retourne à la cuisine

- Mon repas va-t-il se servir tout seul ?

Je plisse plusieurs fois les cils pour comprendre ce qu'il veut me dire. Je n'arrivais pas à cerner sa phrase encore moins, son geste. N'est pas lui qui me disait de m'écarter de lui, lorsqu'il veut prendre son repas ?

- Mais père vous aviez défendu de ne plus vous servir lorsque vous êtes à table alors...

- Alors tu vas le faire maintenant et c'est tout ! Dit-il sans toute fois me regarder puis entame une conversation avec Raouf. Ce dernier aussi répondait pour ne pas paraître insolent. Je sais qu'il n'apprécie pas, mais il prend sur lui.

J'exécute puis me dirige vers celui de mon frère mais il me dit :

- Non, pour moi ça  suffit, je peux le faire merci.

Je souris face à sa compréhensible d'être un peu humain.

- Alors qu'en est-il de ton boulot ? Dit mon père.

- Je pense t'avoir déjà dit que tout allait. Dit Raouf presque d'un ton ennuyé.

- Effectivement, la question n'était pas à toi mais à cette dernière.

Je relève aussi les yeux vers lui puis me surprend qu'il parlait de moi. Depuis quand il prend de mes nouvelles ? Je reste stoïque à sa question sans répondre. Les yeux grandement  ouvertes, j'essaie de me faire la réalité de la scène. Est-ce un rêve ?

- Puff, toujours dans les vapes cette dernière. Dit mon père d'un son presque agacé.

- Euh...c... Les mots ne sortent pas.  Je ne sais pas quoi dire et pourtant la question est simple.

- Peu importe c'était pour de dire une fois de plus que tu n'aurais plus jamais la possibilité de travailler. Après tout, vu ce qui s'est passé la dernière fois, je pense que tu seras licencié. Termina sa phrase avant de ramener un bout vers sa bouche en marchant délicatement les aliments qui y était.

Mais ne me dit pas que c'est de ta faute tout ça ! Non, il n'est pas responsable de cela. Dis-je pour me convaincre. Sinon comment il aurait su que ma collègue que je croyais responsable d'avoir balancer ma vie après une réunion des profs, venait de l'oeuvre de mon père ?

- Attendez père ne me dites pas que c'est de vôtre faute ?

- Ah je vois que les nouvelles passe si vite que la force du vent ! Et oui, c'est bien moi.

J'en avais parlé à Raouf et il avait juger bon que j'accepte de démissionner.

- C'est quoi ton problème ? Dit Raouf  subitement et brusquement après un long silence. 

- C'est simple, mon problème c'est elle!  Elle m'exaspère chaque jour que je la vois. Combien de fois, elle ne respecte pas mes principes ? Elle se permet de désobéir, pensant que je ne voyais rien.

Je dû comprendre que sa volonté de prendre des nouvelles sur ma vie était une moquerie. Il ne s'en préoccupe guère.

- Hé parle ! Combien de fois  tu mettais ce truc pour sortir or je t'avais dit non ? Combien de fois tu te cachais pour aller à travailler dans ce lieu ?

Je ne dis rien puis baisse la tête.

- Et voilà, c'est que je croyais. Tu ne peux par articuler un mot puisque tu es à découverte.

- Je pense que s'en est de trop maintenant. Dit Raouf,  tu ne veux pas qu'elle travaille okay en voilà une solution. Je sais très bien que c'est ce poste qu'elle occupe qui te ronge père. Alors simple, dès aujourd'hui Sala va démissionner puis continuer ses études à la fac. Mais sache qu'elle aura besoin d'être stable financièrement pour tous ses besoins qu'elle voudrait entamer. Alors le somme qu'elle gagnait chaque moi tu lui versera cet argent.

- Raouf tu me lance un ultimatum là ?

- je ne pense pas et c'est une offre et j'ai pas vous rappelez comment le monde des affaires fonctionne.

- Wouah un grand félicitation à toi, tu penses que je vais faire ce que tu me dis.

- Non, je ne pense pas mais je crois que tu le feras.

- J'ai aucune contrainte alors je ne vois pas pourquoi craindre. Elle ne réservera rien en compensation de son merdique titre de fonctionnaire. Elle aura que ce que je donnais auparavant. J'ai terminé.

Raouf souris à un coin de ses lèvres pour monter son air sarcastique.

- Penser n'est pas une raison de penser sa garde. Oh que si tu es contraint père. Si tu refuses l'offre que j'ai fais alors soit s'en sûr qu'elle ira avec moi dans mon appartement.

Suite à cette dernière phrase mon père fronçait les sourcils comme pour montrer son mécontentement.

- Que tu dis ? Dit mon père d'un air plus sérieux maintenant.

- C'est très clair et simple Sala s'en va !

- Raouf je pense que tu n'a pas encore compris que toi tu es le fils et moi le père. Alors, il faut l'intégrer dans ta tête. Elle ne bougera pas car j'en ai décidé ainsi tu m'entends ! 
Il le dit presque sur la colère et fermement. C'était comme si il refusait qu'on l'arrache une chose de précieuse or c'était pas le cas puisque il m'aime pas. Mais si on doit le qualifier ainsi c'est comme ça qu'on appréhende la situation. Quant à Raouf il resta impassible à la réaction de père.

Leurs regards étaient rivés dans l'un à l'autre. L'atmosphère était papable.

- Ça suffit ! Dis-je subitement pour mettre fin à leur gaminerie.

Ils tournèrent tous les deux pour me faire face.

- Arrêtez de vous prendre la tête pour ne rien ! J'ai pas besoin d'être le centre de vos disputes.

- Tu as été toujours la source de nos problèmes...dit mon père

- Laissez moi terminer ma phrase père ! Dis-je sans toutefois écouter ses caprices.

Je m'étonne également d'avoir pu tenir tête à mon père. Mais ce qui  rajoute plus à mon étonnement, il n'a pas riposté. C'est comme si pour une fois, il voulait m'écouter. Je n'avais pas dis qu'il était  bizarre depuis son retour en voyage d'affaire?

- J'ai pas besoin de compensation pour ma démission. Encore moins Raouf je t'ai déjà donné ma décision sur la maison. Alors vous pouviez continuer à manger dans le silence.

Je me retourne décidant d'aller terminer mes travaux quand sa voix me stop.

- Tu es libre de rependre tes études à la fac.

Sans toute fois savoir pourquoi, mes lèvres s'étiraient pour me lancer un sourire. J'étais fier pour une fois de ma vie d'avoir su répliquer en face à mon père. D'un recoins de mes yeux j'ai pu apercevoir un sourire sur les lèvres de Raouf. Je me demande pourquoi il sourit également.

Enfin je peux être libre d'aller et de venir.  Il faut que je m'excuse auprès de Lou pour mon comportement. Et d'ailleurs on devrait se voir.

Tout un long chemin : une naissance maudite Où les histoires vivent. Découvrez maintenant