Chapitre 19

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              *IBRAHIMA FALL*

Depuis ma journée avec Malika Aïcha Thiam, je n'arrête pas de penser à elle. À croire que depuis lors, je suis submergé par des regrets. Je dois déjeuner avec Seydina Alioune mon grand frère pour lui faire un compte rendu avec ma nièce car si cette dernière a accepté mon invitation c'est grâce à lui.

Moi : Frère, ne me dit pas que tu travailles pendant tes heures de pause. Dis je en entrant dans son bureau.

Seydina Alioune : j'ai presque fini. Sinon, comment était ta journée ?

Moi : ça c'est bien passé. Mais, pourquoi étudie t elle dans une école publique ?

Lui : c'est son choix. J'espère que tu ne lui as pas fait la remarque ?

Moi : non. En plus elle prend les bus. Tu trouves ça normal ?

Lui : Hum Ibrahima c'est quoi ton problème ?

Moi : rien je demande juste

Lui : et c'est comme ça tu le fais ? Tu remets en cause ce que je fais pour elle n'est ce pas ? Sache que j'avais toujours été là quand tout le monde l'avait tournée le dos même si je n'arrivais pas à joindre les deux bouts. Pendant presque deux ans, je partageais ma chambre avec ma femme et Lala Aïcha Fall sa mère alors que toi tu achetais des maisons à ta belle famille. Pour ton information, Malika a deux voitures, elle prend des bus parce que c'est son choix. Va chez elle, dans son appartement tu sauras qu'elle n'a pas besoin de ton argent.

Moi : loin de moi l'idée de remettre en cause.....

Lui : ça c'est ton problème. Me coupe t il

Moi : je suis désolé. Malika, elle t'a tout raconté sur ce qu'elle a vécu à Saint Louis ?

Seydina : oui. Il y a quoi ?

Moi :  je ne sais pas mais j'ai l'impression qu'elle a subi des violences sexuelles.

Seydina : QUOI ? TU T'ENTENDS PARLER ? SI C'ÉTAIT LE CAS ELLE ME L'AURAIT DIT.

Moi : mais arrête de crier, c'était juste une supposition.

Seydina : tu fais chier avec tes suppositions.

Moi : Bon Je voulais aussi l'emmener à IBF TV pour la présenter à mon personnel. Tu en penses quoi ?

Lui : est ce que tu est prêt à courir devant tes employés ?




           *MALIKA AICHA FALL*

Je me demande dans quel pays sommes nous. Demain j'ai cours à 10 heures et je suis là à remplir les bouteilles de réserve car depuis des mois impossible d'avoir de l'eau la journée. Il est 3h du matin, je somnole mais je n'ai pas le choix. D'habitude c'est Hamza qui m'aidait mais s'il ne l'a pas fait aujourd'hui c'est parce qu'il doit être fatigué.

Je viens de terminer, il est 4h du matin. Je fais vite le ménage car on n'a toujours pas de bonne puis ensuite je fais la sauce au gombo '' soupou kandia '' Hamza fera le riz blanc à sa descente. Je me demande à quoi sert les femmes de cette maison, c'est vrai que Soumaya travaille mais elle descend tôt, elle pouvait faire certaines choses. Fary Badio alias '' dalou ndakarou'' n'est jamais à la maison. Je n'ai pas leur temps pour régler leur cas de plus grand mère Aminata coudou mbana m'a mise en garde par rapport à elles.

Il est 8h, je descend pour faire le petit déjeuner de Hamza et Ismaela. Je vois Fary Badio qui distribue l'eau que j'avais réservé. Elle veut que je fasse quelque chose de travers devant les voisins mais elle n'aura pas gain de cause.

Si Lala Aïcha Fall était là Où les histoires vivent. Découvrez maintenant