Chapitre 44

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          *MALIKA AÏCHA THIAM*

Je me suis réveillée dans les bras de mon homme qui ne dormait pas. C'était l'heure de la prière, on prit ensemble et je demande Dieu de me pardonner même s'il n'y avait de plus normal que d'avoir des rapports intimes avec son mari.

Il me fait mon petit déjeuner et on passe le reste de la matinée au lit.

Chérif : pourquoi ne peut-on pas nous battre pour nous deux ?

Moi : ne compliques pas les choses. On n'en a déjà parlé.

Chérif : d'accord mais est ce que tu sais que pour que notre divorce soit valable il faut qu'on attend encore trois mois après le dernier  rapport pour voir s'il y a grossesse ou pas.

Moi : j'ai pris la pilule que tu m'as donnée et tu t'es protégé aussi donc rien ne risque d'arriver.

Chérif : la religion ne connaît pas ça et le préservatif s'était éclaté en un moment.

Moi : parlons plus de ça s'il te plaît.

Chérif : comme tu veux. Tu passes la nuit encore.

Moi : non je dois rentrer.

Chérif : avec ton état tu n'arrive même pas à marcher correctement.

Moi : je vais prétexter une chute.

Chérif : Si on quittait le pays.

Moi : lol on est pas des blancs dh. Si on faisait semblant d'être des divorcés devant eux mais on reste des mariés entre nous.

Chérif : 😂😂il n'y à que toi pour dire ces bêtises.

Moi : tu peux me déposer il est 17h passé.

Chérif : tu ne peux pas rentrer comme ça Almas, attends demain s'il te plaît doyalouma.

Moi : lève toi way

Je lui force à se lever pour me ramener, dans la voiture il me tenait la main et ça aussi me rappelle Seydina Alioune, il me manque trop.

Il a stationné un peu plus loin de chez moi pour ne pas qu'on nous voit.

Lui : Malika, il y a toujours une solution. Tu laisses d'autres diriger ta vie, faire des choix à ta place.....

Moi : Bouba, c'est en défiant les gens que je me suis retrouvée dans pareille situation.

Lui : Donc tu regrettes notre mariage ? "

Moi : je n'ai jamais dit ça.

Il s'approche de moi et m'embrasse d'un baiser salé à cause de mes larmes.

Lui : Je t'aime Malika.

Moi : j...je t'aime aussi.

Lui : Alors pourquoi tu veux sacrifier notre amour pour le plaisir des autres. Franchement Malika je ne te comprends pas. Regarde moi, est ce que tu m'as une fois vue verser de larmes ?

Moi : non

Lui : mes larmes coulent actuellement parce que je sais que tu ne seras plus ma femme dans quelques heures. S'il te plaît fait un effort pour ne pas qu'ils nous séparent.

Moi : et ton père ? Il ne veut plus voir mon ombre. À chaque fois qu'une dispute éclate dans la famille c'est parce que j'ai fais ou dit quelques choses. Bouba je t'aime à mourir mais cet amour est impossible. On n'a plus le droit....

Lui : Malika, tant qu'il y a un regard qui lève tes yeux, un sourire qui te parle et t'appelle comme il peut. Tant qu'il y a un souffle qui t'effleure, un geste qui te touche et son manque qui demeure. Tant qu'il y a une envie que l'on écoute, un reste d'attention et quelqu'un dans la foule. Tant qu'on peut encore le ressentir, ne rien toucher à ça et vouloir y tenir. Tant qu'on peut se tenir encore un peu, et donner soin pour l'autre, une épaule pour deux. Tant qu'on peut redonner de la lumière à une terre qui n'est plus, qu'une parcelle d'enfer. L'AMOUR A TOUS LES DROITS ET NOUS TOUS LES DEVOIRS.

Si Lala Aïcha Fall était là Où les histoires vivent. Découvrez maintenant