Depuis quelques semaines, les tensions entre moi et Lola s'étaient apaisés. En réalité, nous nous parlions à peine, ce qui nous empêchait de nous disputer ou avoir des discussions durant lesquelles nous allions nous briser mutuellement.
J'avais recommencé à travailler, mais assise sur mon fauteuil inconfortable, en face de cette femme imposante qui me faisait perdre mes moyens, je pensais au sort qui allait bientôt s'abattre sur moi.— Je n'aurais pas aimé te rencontrer dans ses conditions Evana mais tu as toi-même conscience de ce qu'il se passe.
Il est vrai que l'entreprise était dans une mauvaise situation, mais auparavant, nous avons connus une période encore plus sombre. Les ventes chutaient, le pouvoir d'achat diminuait et les salaires ne faisaient que de baisser. Nous n'arrivons pas à vendre car nos prix n'étaient pas flexibles, c'était une réalité dont la responsable régionale ne voulait pas prendre en compte.
— Je suis consciente que nous ne vendons pas beaucoup mais nous avons essayés tout les stratégies marketing et ça ne fonctionne pas.
C'était vrai, nous avons mit en place des vitrines digitales, une théâtralisation de nos produits, nous avons même proposés des réductions. Mais j'avais l'impression de ramer pour rien car le problème majeur : c'était les prix trop élevé. L'article le moins chère de la boutique coûtait cinq cent livres sterling.
Le magasin ne se situait même pas en plein cœur de Londres mais presque à la sortie de la ville où des nombreux banlieues étaient présents. Le centre commercial, lui-même proposait des prix abordables dans tout les magasins qui y étaient implantés. Nous, on sortait du lot.— Je pense que vous ne savez pas gérer un magasin, je ne doute pas de vos compétences, croyez-moi, mais vous êtes mère de famille et vous travaillez . Il est possible que vous mêler votre vie personnelle à votre boulot et lorsque les deux se croisent, ça ne marche plus, me lançait sans tact Georgina.
— Je suis responsable en temps que mère mais aussi au sein du magasin. Gérer les deux ne sont pas impossible, je me défendais.
Elle déposait ses lunettes sur la table et croisait ses bras en toisant sa tasse de café encore fumante.
Elle eu un sourire mais je n'arrivais pas à comprendre la raison qui se cachait derrière.— Vous savez pourquoi je n'ai pas de projet de famille avec quiconque malgré que j'ai bientôt quarante ans ?
Je secouais la tête nerveusement.
— Parce que ma carrière professionnelle est plus important que tout au monde. Tout se remplace facilement mais le boulot, ce n'est pas ça.
Elle a tort.
Elle me tendait un papier en m'indiquant un emplacement en bas de page.
— Je vous laisse signer dans la case, ainsi votre contrat prendra fin. Ne vous inquiétez pas, nous allons vous verser votre dernier salaire.
Je prenais le stylo plume entre mes mains, elle ne me lâchait pas d'une semelle. Elle se trompait sur toute la ligne, dans cette histoire, j'étais loin d'être la fautive mais j'avais comprise qu'ils leurs fallait un bouc émissaire et c'était moi, l'heureuse élue...
— Vous pensez que les clients ne viennent pas car j'ai du mal à gérer le point de vente, mais en réalité, ils sont repoussé par le manque d'engagement de votre part. Vos prix excessifs les écœures ! Vous ne vous mettez pas à la place du consommateur et ne savez pas cibler leurs besoin, voilà le réel problème.
Je vous souhaite une bonne continuation.Je m'étais levée de ma place et tirais la poignée de la porte mais elle me jetait une dernière phrase par dessus mon épaule qui m'énervait.
— Vous allez toujours être une perdante car vous agissez par pitié, mettez votre bonté de côté, on en a pas besoin dans le monde du commerce.
Lorsque que je retournais en boutique pour emballer tout mes affaires, mes collègues de travail se rassemblaient autour de moi. Tous semblant désolés à cause de mon départ.
Kiara était celle qui m'aidait le plus, elle avait pleuré devant moi, elle tenait beaucoup à moi et c'était réciproque.Elle me tendait quelque chose alors que les autres filles s'en allaient renseigner quelques clientes.
— Qu'est-ce que c'est ? Je demandais en la prenant entre mes mains.
— Si tu t'en vas, je m'en vais.
J'ouvrais la lettre et sur une feuille elle avait écrit sa demande de démission.
— Mais Kiara, ne soit pas immature, tu as besoin de travailler, tu m'as dis que ton père ne pouvait plus subvenir à vos besoin.
Elle me prenait dans ses bras.
— Sans toi, les filles ici me traiteront comme une bon à rien. Tu te souviens de mon premier jour où elles m'ont enfermé dans les vestiaires ? C'est toi qui m'a aidé à en sortir, elles ne m'aime pas car je suis différente d'elles, elle me décrivait son souvenir.
Kiara avait un style unique, elle combinait le style emo avec un style classique. Elle adorait les piercings et les tatouages, les horoscopes c'était son domaine d'expertise mais passionnée par la vente elle avait intégré ici.
— Kiara, tu n'es plus la fille faible que tu as été avant, tu as mûris, il faut que tu leurs montre que tu es une femme forte. Ne te laisse pas faire par leurs agissements. Si elles continuent et que tu te sens vraiment à bout, à ce moment là, quitte le boulot, mais je ne veux pas t'entraîner avec moi dans un avenir incertain...
Elle hochait la tête les larmes aux yeux.
— Merci de croire en moi...
— Je suis heureuse de t'avoir rencontré.
~
On patientait avec Zack, nous papotions dans la voiture en attendant les enfants à la sortie de l'établissement scolaire.
— Je n'arrive pas à croire qu'ils t'aies viré pour une raison si futile.
Je soufflais.
— Ils ont raisons, ils ont besoin de plus de personnes de mauvaise foi dans le secteur, qui sait mentir. Qui disent aux clients que les vêtements qu'ils ont essayés leurs vont bien alors qu'ils ne sont pas adapté à leurs styles, leurs gabarits , leurs goûts, leurs conforts. Ils veulent des menteurs et j'en suis incapable.
Je voyais les enfants courir vers la voiture et Zack décrochait rapidement son téléphone.
— Oui, c'est compris, je dépose les enfants à la maison et je passe au bureau.
Lorsqu'il raccrocha, je bougeais les sourcils, il avait compris, « c'est qui? ».
— Le CEO, il veut que je passe, il veut me parler.
— Pourquoi ? Il n'y a rien de grave j'espère...
Il hésitait à m'en parler mais j'avais déposé une main sur son bras pour le pousser à cracher le morceau.
— Janis a rompu l'accord, il ne va pas financer nos prochaines campagnes de communication.
— Mais pourquoi ?
— Apparement, le problème, c'est Catrice.
Encore elle ?!
Avis ? ❤️
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Professional Network | T2
RomanceEvana Hayz avait enfin trouvé le bonheur dont elle avait toujours rêvé. Mais sa joie fut de courte durée, la malchance ne l'avait décidément pas lâchée. Alors que sa vie semblait parfaite avec l'homme qu'elle aimait infiniment, Evana devait dorénav...