Chapter 18

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2 ans plus tard, Dublin.

Je soufflais en baissant la tête sur la tasse fumante que je tenais péniblement entre mes doigts, la céramique était brûlante et j'avais à peine réussis à prendre une gorgée que je la déposais sur mon bureau. D'une main, je rangeais les mèches rebelles qui me tombaient sur les yeux à l'arrière de mon oreille et de l'autre, je finissais de mettre mon planning à jour.

Des bras m'entouraient soudainement, me surprenant et lorsque je vis leurs sourire je comprenais, c'était l'heure pour Arun et Léon d'aller à l'école. Je les avait inscrit au même bahut et j'avais réussie à prendre Arun sous mon aile, grâce à son adoption, il avait été officiellement mon fils, même si il avait une grande place dans mon coeur, l'accomplissement de cette formalité m'avait fait énormément plaisir. Arun était un collégien, alors que Léon avait presque finit sa primaire. Je leurs tendaient ma joue, l'un collait un baiser sur ma joue gauche et l'autre sur la droite après leurs avoir rendus, je sortais de la maison en indiquant au chauffeur de passer les prendre après leurs activités extra-scolaires. Je les avais inscrits à des cours de karaté comme j'en pratiquais moi-même auparavant, je voulais qu'ils sachent se protéger.

Après avoir refermé la porte, je m'étirais en enfilant les pantoufles que j'avais abandonné quelques minutes avant, mon téléphone à l'oreille, je répondais à son appel.

— Evana, nous avons un rendez-vous ce soir, tu pourrais m'accompagner ?

Je regardais par la fenêtre les feuilles des arbres qui valsaient sous la pression du vent et le chat noir passer par là.

Je suis très occupé par la publication de mon prochain livre.

Je l'entendais souffler.
— N'oublie pas la promesse que tu m'as faites. Tu n'as pas qu'un seul travail mais deux !

— Je ne l'oublie pas.

Après avoir discutés quelques temps avec lui, je raccrochais et me laissait tomber sur le canapé, j'étais lessivée. Mais j'aimais ressentir cette fatigue, cela me rappelait mon indépendance et la raison pour laquelle je le faisais.

J'allumais la télé et zappait plusieurs chaîne jusqu'à que je vois la chaîne 110, une émission sur le déclin des bibliothèques à cause de l'e-commerce.
Cela m'avait beaucoup intéressé, il était vrai que dans le monde d'aujourd'hui, les gens trouvaient cela plus rapide d'acheter des livres sur le net, ce qui ne permettaient pas aux libraires ayant des points de vente physique de gagner de l'argent, ils étaient donc contraints à fermer.

Mes yeux se clôturaient sans que je puisse y faire quoi que ce soit. J'avais énormément envie de dormir et j'essaye de me battre contre ce désir mais en vain, je laissais ma tête retrouver l'accoudoir du canapé.

J'entendais les vagues frapper contre ce morceau de pierre, se trouvant en plein milieu de la plage, une plage complètement vide alors que le soleil était bien haut, l'eau qui s'approchait puis s'éloignait de moi me relaxait. Je prenais une grande inspiration, mes pieds contre le sable chaud, je fermais les yeux. Je sentais une présence à mes côtés puis quelqu'un me caressait les cheveux. Une petite fille me souriait, elle devait avoir à peine trois ans, elle portait une petite robe blanche en dentelle et des chaussures de la même couleur. Ses cheveux bruns frisaient et elle me regardait d'un air gentil.

— Maman, elle avait murmurée une fois.

Je ne l'avais pas répondue et elle l'avait répété une deuxième fois, j'avais cette fois-ci froncé les sourcils.

— Je ne suis pas...

Elle ne m'avait pas laissé terminer que ses bras entouraient mon cou, elle m'avait fait un câlin et je ne comprenais pourquoi je pleurais autant.

— Je t'aime, elle m'avait avoué.

— Je suis désolée ma puce, je t'ai laissé partir... J'étais tellement faible que je n'ai pas pu te défendre...

Je l'a serrais tellement fort contre moi que j'avais peur de lui briser les os.

— Maman.


— Maman !

Je sursautais, mon coeur battait à tout rompt, mes mains tremblaient et je pleurais.

— Tu vas bien maman ? Me demandais Arun, visiblement inquiet.

Des gouttes de transpiration perlaient sur mon front, je n'avais pas pu surmonter de perdre encore une fois un être cher, je me tenais responsable de toutes les malheurs qui m'étaient arrivés, c'était à cause de moi et de lui...

— Aller vous changer les enfants, on se rejoint pour dîner.

Ils hochèrent de la tête et montèrent à leurs chambres. J'essayais de ne faire paraître aucun sentiment négatif auprès d'eux mais c'était plus fort que moi, il m'arrivait de temps en temps de craquer.

Je me levais du sofa et me dirigeais près de la bibliothèque, je caressais le livre du bout des doigts « Un soleil éternel » J'avais écris ce livre pour enfant pour le bébé que j'avais perdue.
Les premières lignes me faisait toujours le même effet, elles étaient poignantes, je m'auto-punissais.
" À toi qui, est partie sans voir le soleil briller dans le ciel."

— Allô ? Evana, cela faisait longtemps que tu ne m'appelais pas, que puis-je faire pour toi ?

— On peut se voir demain ? J'ai encore fais...Tu sais, ces cauchemars...

— Tu prends tes comprimés Evana ?

— Je vais bien.

— On en reparlera quand on se verra, tu as intérêt à m'écouter cette fois.

Avis ? 👼❤️

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