Chapter 40

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Evana,

Ayant froid, je tremblais et me blottissais plus contre Dario. Ce dernier avait éternué en nous couvrant avec la couette. Ma tête sur son torse, j'observais le plafond tandis que les lumières des lampadaires passaient par le rideau noir.

— Evana ?

— Hmm...

— Vu que tu as accepté ma demande, tu pense qu'on devrait faire une fête de mariage ? Il me caressait les cheveux.

— Non, je ne pense pas que c'est nécessaire et toi ?

— Je ferais comme tu le voudras, il me disait.

Je supposais qu'il tenait vraiment beaucoup à moi, il était compréhensif mais j'avais une mauvaise impression. Quelque chose me brûlait le torse.

— Tu sais Dario, j'ai peur, j'ai peur que ce bonheur ne dure pas, que je me réveille et tout ne soit qu'un rêve.

Il m'embrassait le front.
— On a enfin le bonheur qu'on mérite Evana, je resterais toujours près de toi, je te promets.

On entendait le vent siffler, la télé de la chambre était allumé et on entendait l'arrivé d'une tempête de neige. On espérait juste qu'on pourrait rentrer à la maison sain et sauf.

— Dario, tu veux combien d'enfant ? Je lui demandais doucement.

Il se redressait pour me regarder.
— Tu es enceinte ? Il me demandait en me faisant les gros yeux.

— Non, c'est juste que j'étais curieuse c'est tout.

— Ouf.

Qu'est-ce que cette réponse signifie ?

— Comment ça « ouf » ? Je mimais avec mes doigts.

Il me rapprochait plus de lui.

— Bien sûr que je voudrais des enfants, une famille nombreuses, mais avec ce qu'il s'est passé la dernière fois. Je n'oserais plus te demander quoi que ce soit, je préfère que tu sois psychologiquement prête pour prendre ce genre de décision.

Je lui avais collé un baiser sur la joue.
— Merci mon amour.

— Et toi tu en veux encore ? On en a 3 quand même. Il me taquinait.

J'entrais dans son jeu.
— Peut-être que je veux créer une équipe de foot qui sait ?

Il continuait de jouer avec moi et ôtait son pull en se mettant au dessus de moi.
— Alors il faut qu'on travail dessus, c'est impératif !

Je me retenais de rire, les joues gonflées, je le regardais.

— Arsenal joue tellement mal cette saison, il ajoutait.

Je le poussais sur le côté avec l'aide d'un oreiller que j'avais réussie à attraper. Le parquet grinçait sous le lit qui bougeait avec le poids de Dario, il devait même pas faire 80 kg mais malgré ça, il était musclé.

— Pas maintenant Dario.
Il souriait et me prenait dans ses bras tout en changeant les chaînes de la télévisions et comme par hasard, on tombait sur un match de foot.

Dario s'éclatait  à regarder les hommes en sueurs courir derrière le ballon. Au bout d'une vingtaine de minutes, je n'arrivais plus à suivre et un mal de tête commençait à me ronger. Je fis quelques pas jusqu'à la salle de bain qui se trouvait juste à côté et me passait de l'eau sur le visage.

On entendait quelqu'un toquer à la porte de la chambre et Dario s'en allait ouvrir, on avait pourtant rien commandé.

— Je vous ai apporté des couvertures en plus à vous et à votre sœur, murmurait la voix derrière la porte.

Je m'en allais d'un pas déterminé.
— Madame, encore combien de fois dois-je vous dire que c'est mon mari, regardez. Je lui montrait nos alliances.

La vieille dame, propriétaire du petit Motel avait ses lunettes figées sur son cou, ses cheveux étaient gris et elle avait un grain de beauté pile au dessus de la bouche. Elle me rappelait ma directrice d'école lorsque j'étais au collège.

— Je vous remercie madame.

Cette dernière souriait à pleine dents à Dario et le draguait ouvertement. En racontant comme quoi elle était élue miss et qu'avant les garçons lui courraient derrière.

On s'en fiche vieille peau!

— Les filles de maintenant sont tous pareilles, elles profitent de la gentillesse des hommes , heureusement vous ne sortez pas avec elle !

Ne me dites pas qu'elle vient de prononcer ces mots devant moi ? Comment ose-t-elle me juger ?
Je me plaçais devant Dario, cachant au passage son torse dénudé.

— Vous ne devriez pas juger un livre par sa couverture madame ! Apprenez à connaître les gens avant de leurs coller des étiquettes, je ne suis pas superficielle.

Pourquoi tu ne dis rien Dario, défends-moi bordel !

J'ai un don pour cerner les gens.

Elle m'énerve.

Je plaquais violemment mes lèvres contre ceux de Dario, j'avais pris sa tête entre mes mains et m'était mise sur la pointe de pieds. Il s'était penché et une de ses mains passait sur mon dos pour me maintenir contre lui. Alors qu'il voulait approfondir le baiser j'arrêtais.

— J'espère que vous nous croyez maintenant, on est mari et femme. Je lui avais claqué la porte au nez.

On avait payé notre séjour et elle essayait de le transformer en cauchemar, je n'arrivais pas à croire cette femme. Dario s'était réinstallé sur le lit en posant les couvertures sur le fauteuil à côté.

— Qu'est-ce qu'il y a Dario ?

Il éternuait et me répondait.
— Tu me coupes dans mon élan à chaque fois. Avoue que tu fais exprès.

Je m'installais sur le bord du lit et le regardais.
— Tu es frustré ?

— Dario ? Je répétais alors qu'il avait les yeux braqués sur la télé.

— Oui je suis frustré.

Je m'étais rapproché de lui et l'avais embrassé tendrement, mes mains trouvaient leurs place sur le torse musclés de Dario sur lesquels mes doigts glissaient.

— Tu peux éteindre la télé ? Je veux travailler avec toi sur ce projet. Je lui annonçais alors qu'il paraissait surpris.

— Tu es sûre ? Sinon on peut....

Je posais un doigt sur ses lèvres.

— Oui, Dario.

Je voulais seulement réaliser ce souhait, celui où moi et Dario seront ensemble pour toujours. Je me questionnais toujours si la fin de ces comtes de princesses étaient bien réelles, « ils vécurent heureux et urent beaucoup d'enfant ».

Avis ? ❤️👶

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