Evana
Je me tournais à droite puis à gauche, c'était l'hiver et pourtant j'avais chaud dans cette pièce. Une lourde couette m'enroulait et dormir m'avait fait beaucoup de bien, dernièrement j'avais vécu tellement de choses. Je me massais la nuque tout en m'asseyant sur le lit.
— Dieu, merci...
Je murmurais pour moi-même.— Vous êtes enfin réveillée.
Je plissais plusieurs fois des paupières et une silhouette mince se tenait près de moi, un café à la main. J'avais crié en me couvrant avec la couette alors même que j'étais habillée.
— Je peux savoir ce que tu fais là ? Ou plutôt pourquoi je suis ici ? Et où est-ce qu'on est ?
Il paraissait gêné aussi de la situation.
— Hier, vous vous êtes évanouie pendant notre conversation, au fait, l'homme avec qui vous parliez a dit qu'il allait revenir.
Je prenais ma tête entre mes mains et cherchais mon téléphone. Voyant mon air perdue, il me le tendait en souriant.
— C'était dans la poche de votre veste.
10 appels manqués de « Mon amour »
— J'aimerais passer un coup de fil.
Il respectait mon choix et quittait la pièce pour ne pas me déranger. Alors que j'appelais Dario, une boule se formait dans mon estomac, il allait réellement m'en vouloir toute sa vie si je lui disais où je me trouve vraiment...
— Evana, je peux savoir ce que tu fiches ?
Ce ton, il est énervé.
— Dario, d'abord calme toi, inspire et expire.
— Evana, je ne suis pas entrain d'accoucher t'as compris ? Je me suis fais du soucis pour toi avec l'autre con qui traîne près de toi, où tu es bordel ? Pourquoi tu n'es pas entré à la maison ?
— Je suis chez Zack, je croisais les doigts pour que ça passe.
Dario toussait puis demandait à voix haute pour que je l'entendes bien aussi.
— Zack, Eva a dormi chez toi la nuit dernière ?
Je regardais ma montre, il était venu chercher les enfants pour les déposer à l'école. Il allait sûrement dire la vérité.
— Oui, je ne me sentais pas très bien alors elle est venue me tenir compagnie.
Menteur & Sauveur
— Quoi qu'il en soit, je n'aime pas voir d'autres homme que moi autour de toi, c'est clair ?
Je souriais et inspectais mes ongles colorés en blanc.
— Dario, tu ne penses pas que tu réagis excessivement ? Écoute, je rentre dans moins d'une heure d'accord ?
Il raccrochait sans daigner me répondre, je l'avais réellement offusqué.
Je soupirais et me levais du lit, la pièce était assez spacieuse et des tons chauds décoraient la pièce, la couleur orange et jaune dominait, ce qui était en parfait accord avec le bois couleur foncée.
Je me regardais dans le miroir, j'avais une mine fatiguée, je m'attachais rapidement les cheveux avec un chouchou que j'avais gardé sur mon poignet hier.J'ouvrais la porte de la chambre et me dirigeais vers la pièce où des bruits provenaient. Lorsqu'il me vit dans l'encadrement de la porte, il m'avait sourit et m'indiquait où m'installer.
— Je ne devrais pas rester, j'ai encore beaucoup à faire.
— Je tiens vraiment à ce que vous prenez le petit déjeuner, vous me devez au moins ça, il murmurait.
Voyant combien d'effort il avait mit dans tout ces plats, je n'avais pas refusé. Il m'avait préparé une assiette et avait posé une tasse de chocolat chaud devant moi. On déjeunait dans le silence complet, il m'avait vaguement parlé de sa famille et de son parcours scolaire.
Sa main allait de temps en temps vers sa tête où il massait. C'est seulement en l'aidant avec la vaisselle que j'avais remarqué qu'il était blessé.— Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Je demandais soudainement.
— Ce n'est rien vraiment...
— Il faut qu'on nettoie ça, tu as une trousse de secours ? Je demandais.
— Laissez tomber, je ne désinfecte jamais il ne s'est rien passé encore, je ne vais pas en mourir. Il avait sortit une boîte de son placard du salon alors que je lui emboîtait le pas.
— Laisse-moi faire mon métier tu veux ?
Il paraissait surprit de mon aveu, il s'installait sur le sofa et j'ouvrais la boîte où je prenais les différents pansements, bandages et spray.
— Vous ne vous souvenez plus comment j'ai eu ça ?
J'essayais de me re-mémorer mais c'est juste au bout de la troisième minute que tout les pièces du puzzle s'assemblaient.
— Je peux savoir pourquoi tu t'es placé devant moi alors qu'il comptait me casser cette tasse sur ma tête ? Je chuchotais en mettant le spray.
Je plaçais le pansement et le bandage, je comprenais qu'il ne comptait pas me répondre et je rangeais la boîte à sa place mais lorsque je me retournais je tombais nez à nez avec lui, j'essayais de m'écarter mais me frappait la tête aussitôt contre le meuble.
— Je mérite une récompense, vous ne trouvez pas ?
— Olivier, sincèrement, je ne peux pas t'accorder une promotion. De plus, si tu as fais une bonne action, tu ne devrais pas attendre quelque chose en retour.
Il s'approchait trop près de moi et ses lèvres se figeaient contre les miennes, il m'avait embrasé. Je le poussais soudainement et le giflait.
— Je parlais de ce genre de récompense.
— N'ose plus jamais m'embrasser, t'as compris ? Je suis mariée et j'ai des enfants ! Merci de m'avoir aidé mais il ne se passera rien de plus entre nous, n'oublie pas ça.
Énervée, je prenais mon sac et enfilait ma veste, je devais quitter cet appartement de toute urgence.
Les gens profitent de ma faiblesse, mais je ne serais plus la Evana d'avant.
Avis?✨🕊
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Professional Network | T2
RomanceEvana Hayz avait enfin trouvé le bonheur dont elle avait toujours rêvé. Mais sa joie fut de courte durée, la malchance ne l'avait décidément pas lâchée. Alors que sa vie semblait parfaite avec l'homme qu'elle aimait infiniment, Evana devait dorénav...