Chapter 42

143 11 2
                                    

Lire avec la chanson pour plus de sensation 🥺⭐️

Evana

Ma main effleurait le vent alors que Dario conduisait le véhicule, une petite chanson nous accompagnait durant notre voyage, une chanson sans aucune parole, juste quelques mélodies et les mèches de mes cheveux qui dansent, soit à cause du vent, soit à cause de la musique. Je prenais une grande inspiration, comme si c'était la dernière fois que je respirais, comme si le temps allait s'arrêter. Le soleil me brûlant, au dessus de ma tête me donnait un peu plus d'espoir, il y avait encore une chance que je sois heureuse, que mon histoire se finisse bien. Les nuages nous suivaient de près, Dario avait accéléré et désormais, on avait franchit le pont en arc suspendu.

— Dario, tu peux ralentir, de toute manière il n'y a personne hormis nous.

Les routes étaient en effet vide cependant j'ignorais pourquoi Dario était obstiné à aller vite. Je m'accrochais au tableau de bord tout en me recroquevillant sur moi-même, ma gorgée était nouée et ma respiration saccadée.

— Dario ! Je répétais une énième fois mais têtu comme il est, mes paroles rentraient d'une oreille et sortaient de l'autre.

— C'est le seul moyen Evana.
Le regard de Dario me donnait la chair de poule.

Alors que je lui suppliais de ralentir tout en pleurant, j'essayais d'une main de l'empêcher de faire ce qu'il avait en tête. Mais c'était déjà trop tard, on traversait un chemin de terre, boueuse mais la voiture ne s'arrêtait pas, Dario ne cessait d'appuyer sur les pédales.

— Dario ! Je criais une dernière fois.

Puis plus aucun bruit ne sortait, la musique fut coupée ma respiration aussi, tout ce que j'avais pû faire c'était fermer les yeux, la voiture venait de tomber d'une falaise l'eau se remplissait dans mes poumons, je n'arrivais plus à respirer et peu à peu, cette difficulté à rencontrer l'oxygène, me procurait de la douleur. Ma cage thoracique était près à lâcher, jusqu'à que mon corps retrouve la surface de l'eau. Dario s'était comme évaporé, porté disparu, j'étais seule, nageant jusqu'au bord. Je trainais des pieds et me laissais tomber sur le sable, bouleversé par les émotions.

— Evana ?
Je me retournais vers la voix qui s'adressait visiblement à moi.

— Maman ? Je courrais en manquant presque de tomber, je l'avais prise dans mes bras et avait parsemé de baisers son visage et avait saisit ses mains.

Elle m'avait caressé les cheveux, si lentement et tendrement, comme si elle avait peur que je finisse en mille morceaux.

— Tu t'en es bien sortie, je suis fière de toi.

— Je suis tellement fatiguée maman, je n'en peux plus, je murmurais alors qu'elle me tapotait le dos en me rassurant.

— Il faut qu'il y a de la fatigue, de la difficulté, des épreuves pour qu'il y ait la joie Evana... Les épreuves sont passagères et un tout petit moment de bonheur peut te faire oublier toutes tes peines en un claquement de doigt.

Je sentais une pression sur ma jambe et je vis cette petite fille m'enlacer la jambe de ses petits bras, elle me souriait de ces quelques dents. Je m'étais baissée à son hauteur et elle avait mise sa paume contre ma joue, une chaleur rayonnant me pénétrait le coeur.

— Reste forte pour moi, promets-moi, elle avait murmuré de sa petite voix.

— Promis.

Professional Network | T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant