Chapter 38

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Evana,

J'essuyais ma main moite contre mon jean, j'étais malheureusement stressée et pressée comme un citron. Je redoutais le moment où j'allais me retrouver en face de cette fille qui m'avait blessée. Des questions voltigeaient dans ma tête et je jouais nerveusement avec ma bague.

Et si sa fille ne m'accepte pas, il me lâchera ?

Arun et Léon étaient à l'arrière de la voiture, ils jouaient à un jeu sur la tablette alors que Dario, vêtu d'un pardessus noir, conduisait en direction de chez Sandy. Je devais garder mon sang froid et lui parler calmement, mais si elle est dégoûtée en me voyant, comment je devrais agir ?
Dario m'avait prit ma main et y avait déposé un baiser.

— Zen, tout va bien se passer.

— Tu me le promets ? J'avais fais une légère pression à sa main.

Il avait sourit en regardant vers la route.
— Promis.

Une quinzaine de minutes plus tard, mes bottines retrouvaient le gravier couvert de neige. Les enfants n'hésitaient pas à courir en direction de la maison alors que je leurs criais de faire attention. Dario m'avait prêté son bras, me voyant marcher inconfortablement. En réalité, j'avais peur de tomber et de me blesser. Alors que je pensais qu'il allait m'aider jusqu'à la porte, il fit tout autre chose et je poussais un cris de surprise.

— Mais Dario, qu'est-ce que tu fais ? Descends-moi, ils vont nous voir !

Il me portait dans ses bras jusqu'à l'entrée alors que je m'accrochais à lui. Honteusement, j'avais caché ma tête dans son cou.

— Papa porte maman, tu es malade ? Me demandait Arun.

— Je suis sûr que Papa a énervé maman, elle voulait pas venir alors il l'a ramené de force. Ajoutait Léon en rigolant.

— Non, c'est rien de cela les garçons. Dario tu peux me descendre s'il te plaît ?

— Comme vous voudrez, votre altesse.

Dario, grandit un peu.

Une fois les pieds sur la terre ferme, j'indiquais aux enfants d'appuyer sur la sonnette. Des secondes passaient et Sandy nous ouvrait la porte, elle portait un tablier à motif fleuri et elle avait le sourire jusqu'aux oreilles. Elle fit un câlin à Léon et regardait attentivement Arun, j'avais posé une main sur son épaule et ses yeux m'observaient.

— Présente-toi à mamie.

Il avait peur, hésita un instant puis murmurait doucement son prénom à l'intention de Sandy. Cette dernière, comme elle avait fait pour Léon, le prenait dans ses bras. Léon entraînait Arun au salon alors qu'on restait planté devant Sandy.

— Cela fait un bon bout de temps Evana, tu étais belle avant mais tu l'es encore plus maintenant.

Il est vrai que quand je l'ai rencontré j'étais au début de ma vingtaine, j'étais simplement une fille banal alors que maintenant, j'ai évolué physiquement et mentalement.

— Merci Sandy, c'est super gentil, je lui tendais les fleurs que je lui avais prise sur le chemin.

— Mais non, il ne fallait pas Evana.

— Ça me fait plaisir.

Sandy nous enlaçait d'abord moi puis Dario. Elle lui chuchotait quelque chose à l'oreille qui le fit sourire mais je ne m'en préoccupais pas plus que cela, le mari de Sandy était en voyage d'affaire et n'était donc pas présent. Elle restait donc ici avec Lola.

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