Chapter 25

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Evana,

J'enfilais ma robe en jean, couleur écru et m'observait dans le miroir qui tenait sur pied. J'avais meilleure mine, je ne voulais pas rattacher ma bonne humeur à la présence de Dario. Il était vrai que je l'avais embrassé hier sur un coup de tête, mais ce n'était qu'une expérience, enfin je l'espérais.
Je sortais avec Sullyvan depuis quelques mois et je ne voulais pas gâcher tout cela.

Ai-je eu l'air d'une fille facile hier ? Et si Dario pense que je joue avec ses sentiments car je suis en couple avec Sullyvan..

— Maman, on t'a mit des céréales aussi ! Me criait Léon depuis la cuisine.

Pour la première fois qu'ils s'étaient réveillés avant moi, ils avaient préparé le petit déjeuner comme des grands. J'adorais les voir indépendant et grandir ensemble, jusqu'à maintenant, jamais ils n'avaient eu de différends et je les admirais pour cette entente.

— Merci mes cœurs, j'arrive !

Mes cheveux me tombaient en cascades jusqu'à la poitrine et je plaçais maladroitement une petite barrette sur l'un des côtés. J'enfilais mes mules et rejoignais les enfants en cuisine qui dégustaient leurs Kellogg's. Ils m'avaient mît un bol de mes céréales complets à l'avoine et après les avoir embrasser tour à tour, je mangeais aussi.

— Maman, il va revenir le monsieur d'hier ? Demandait Arun.

— Arun a beaucoup aimé Papa, il n'a pas arrêté de me poser des questions sur lui la nuit, avant qu'on aille dormir.

Celui-ci lui faisait la grimace, Léon l'avait dénoncé.
Il re-porta son regard vers moi et me demandait sans tact,
— Pourquoi vous êtes divorcés ?

Je savais que ce sujet désolait Léon et sa tête baissée me le prouvait bien. Je connaissais pertinemment ses sentiments qu'il avait pour son père, il lui manquait terriblement. Je me souviens m'être disputé à plusieurs reprises avec lui lorsqu'il préparait son sac à dos et attendait devant la porte d'entrée en pleurant qu'il voulait voir son père. Et je lui donnait toujours la même réponse, « je ne peux pas t'emmener, il est occupé ».

— C'est à cause de Lola, elle détestait maman. Elle les a séparé, murmurait Léon.

— Léon ça suffit, je commençais à m'énerver.

Je posais une main sur son épaule et il hochait simplement la tête. Je prévenais le chauffeur de déposer les enfants à l'école et m'en allait dans ma voiture. Cette conversation avec les enfants avait plombée mon humeur.

Lorsque j'arrivais au bureau, j'étais dépitée. Je me dirigeais vers la petite cafétéria et me servait d'un corsé. Des mains m'enlaçaient et je me retournais subitement.

— Dis à ton grand-père de me laisser du temps libre, je ne te vois même plus !

Je souriais un peu,
— Sullyvan, c'est mon grand-père qu'est-ce que je peux lui dire ? Je le respecte tu le sais bien. À part lui et les enfants, je n'ai plus personne.

Il caressait ma hanche.
— Tu m'as moi, non ?

Je roulais des yeux, il ne comprenait pas.
— Ce n'est pas la même chose Sullyvan.

Il se séparait brusquement de moi, j'étais surprise de son comportement. Il se passait les mains dans ses cheveux et respirait bruyamment.

— Et quand est-ce que tu vas m'accepter dans ta famille Evana ? Même à tes enfants, tu m'as présenté comme ton ami. Tu ne penses pas qu'on devrait aller à une vitesse supérieure ?

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