Chapter 37

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Evana,

Je posais ma nuque sur le rebord de la baignoire tandis que Dario me débarrassait des détritus qui s'étaient invités dans mes cheveux. Kaitlyn n'avait pas hésité à me verser l'eau qui se trouvait dans les pots de fleurs, j'ignorais combien de fois ils changeaient l'eau, mais ils devraient le faire plus souvent, j'avais des pétales, des branches et des sortes d'algues dans tout les cheveux. Et comme si ça ne suffisait pas, Dario rigolait face à toute cette mascarade.

— C'est pas marrant, je répétais pour la millième fois.

Il se mordait la lèvre pour s'empêcher de rire tout en lavant mes cheveux.

— Je suis désolé mon coeur, mais il va falloir que je te les brosse en même temps, c'est la catastrophe.

Il brossait mes cheveux tout en me demandant de raconter l'histoire, cela faisait au moins la troisième fois que je rembobinais.

— Tu as pas fais du Karaté ? Tu aurais pu lui faire une prise.

Je levais un sourcil, alors qu'il me tendais une serviette pour l'enrouler autour de mes cheveux, j'avais déjà pris un bain et malgré cela, je n'avais pu me débarrasser de ces débris, j'espérais que cette fois, je serais propre.

— Qui te dis que je ne me suis pas défendue ?

Il me regardait de la tête au pieds, comme s'il n'attendait pas ce genre de comportement de ma part, me trouvait-il trop fébrile ?

— J'ai l'impression que le vent peut t'entraîner, comme une feuille, tu tourbillonneras dans le vide . Tu es toute mince et surtout toute gentille.

Il s'en allait dans la chambre mais je posais une main sur son épaule et lui fit un balayage, tout en lui mettant un coup de coude léger sous le bras et il se retrouvait sur le parquet. Je n'hésitais pas à lui faire une clé de dos, étant au dessus de lui, je l'avais complètement bloqué, je l'entendais soupirer de douleur.

— Je peux savoir ce que tu fais Eva ?

— Je te fais une petite démo de ce que j'ai fais à cette Kaitlyn. Tu me trouve encore faible ? C'est la technique ASHI BARAI combiné au placage au sol.

Dans quelques secondes, son bras sera endolori et il me suppliera de le lâcher.

— Mais bien sûr que je sais que tu es forte, lâche-moi Eva, il me disait d'une voix étouffée.

— Tu ne disais pas ça tout à l'heure, j'étais comme une « feuille » tu te souviens ?

—Je te taquinais, tu es la meilleure, je te le jure.

Je lâchais son bras et craignais ce qui allait arriver par la suite. Il s'asseyait au sol en se massant le poignet, il se plaignait de la douleur et fermait les yeux, étais-je allée un peu trop fort ?
Je prenais sa main mais la seconde qui suit, il m'attirait à lui et je me retrouvais entre ses genoux.
Il m'avait caressé la joue avec sa main soit disant « blessé ».

— Tu vois, je t'ai dis, que tu étais trop gentille. Mais je suis tombée amoureuse de cette fille, ne laisse personne te changer Eva.

Je lui mettais des petits coups de poings sur son torse.
— Tu m'a menti, j'ai cru que je t'avais vraiment fais mal vu que je ne pratique plus depuis longt...

Ses lèvres se plaquaient contre les miennes, sa langue jouait avec la mienne, le baiser d'abord timide devenait de plus en plus ardent. Sa tête était entre mes mains, penchée contre moi. Sa main sur le bas de mon dos, m'approchait plus de lui et mon coeur battait follement comme à chaque fois qu'il se trouvait près de moi. Il laissait tomber sa tête sur mon épaule et son souffle chaud s'écrasait sur mon cou alors qu'il discutait avec moi.

— Evana, il faut que tu arrêtes de me rendre fou de toi, je ne ferais pas long feu.

Je lui caressais les cheveux en lui murmurant,
— Je ne fais rien pour te rendre fou Dario, j'agis normalement.

— Justement, malgré ça, tu dégages un charme dément. J'ai envie de te cacher, t'enfermer dans ma maison pour que les autres hommes ne puissent pas de regarder. Je veux t'avoir que pour moi.

Je riais.
— Crachez le morceau monsieur O'Connor, qu'est-ce que vous avez fait pour me complimenter autant ?

A-t-il fait une bêtise ?

Je regrette juste de ne pas l'avoir fait avant, donc je le fais maintenant. Je ne veux plus faire d'erreurs avec toi Evana. Tu mérites le bonheur et je comptes te le donner.

Il déposait des baisers contre mon cou, je me demandais pourquoi la pièce était autant plongé dans l'obscurité ? Je me penchais vers la table de chevet et allumait la lampe. Mais lorsque je me retournais, des larmes glissaient sur les joues de Dario.

— Qu'est-ce qu'il se passe Dario ? Je m'inquiétais en le prenant dans mes bras. J'ai dis quelque chose de mal ?

— Je me sens égoïste alors que toi, tu es tout le contraire. Pardonne moi de tout ce que j'ai fais jusqu'à maintenant Evana. Et pour le bébé qu'on a perdu...Il pointait du doigt la table de chevet.

Ma gorge se nouait.

— Je sais que tu n'arrives pas à dormir tant que ce livre n'est pas près de toi, tu as l'impression qu'elle vit encore, à travers ce bouquin...Il ajoutait.

— C'est pas de ta faute Dario, ni de la mienne, on ne savait pas. Sinon, on l'aurait protégée, coûte que coûte... Elle vit toujours dans mon coeur, tu sais, je rêves d'elle parfois, elle ne nous en veut pas.

— Je suis dé....

— Chut, tout s'est arrangé maintenant d'accord ? Je lui frottais le dos.

Je comprenais ce qu'il ressentais, j'avais déjà vu ce même regard dans les yeux de mon père, il se sentait comme un incapable et un mauvais père. Mais ce n'était pas le cas, Dario était comme Papa, un très bon père et mari. Les choses que nous avons traversés ensembles faisaient partis de notre histoire et ils devaient être vécus pour qu'on finisses pas se retrouver.

— Dario, demain, invitons Lola à déménager à la maison, elle a sa place ici, elle doit être à nos côtés.

C'était plus facile à dire qu'à faire, va-t-elle m'accepter en tant que sa mère ? Ou bien va-t-elle me détester pour toujours ?

Avis ? ❤️

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