Les mains contre le volant, je klaxonnais à plusieurs reprises. Quel idée de prendre la route principale pour se rendre au bureau le jour du Festival de St'Patrick ? Les routes étaient bondés et je suffoquais dans la voiture en ce mois de mars.
Mon téléphone vibrait dans ma poche et je répondais rapidement.
— Tu vas encore me laisser en plan Evana ? Ça ne sera pas la première fois !
— Papy, calme-toi, je te jure que je suis dans les bouchons je suis entrain d'arriver ! Je perdais mon calme.
Ce n'est pas parce que je l'ai dupé quelques fois que j'allais le faire pour l'éternité ! Je remettais son impatience sur le fais qu'il soit un vieux grincheux. C'est vrai, il n'avait plus mamie, à part mon père, ces deux autres fils n'avaient pas repris l'entreprise et il voyait en moi une potentielle héritière de son entreprise, ne faisant pas assez confiance à mon cousin Gregory, qui ne pensait, d'après ces mots qu'à « foutre la merde ».
— On commence la réunion dans dix minutes, que tu viennes ou pas !
Il me raccrochait au nez et je klaxonnais en sortant ma tête de la fenêtre. Malgré mes cris de désespoirs, la route ne se vidait pas. Je décidais de prendre de multiples chemins et me faufilait entre les personnes déguisés pour aller jusqu'à l'entreprise.
— Enfin ! Je m'écrirais alors que je conduisais sur une route déserte.
Toute cette agitation m'avait fait perdre une heure et en plus, j'avais pris un chemin qui me faisais faire un détour monumental, j'allais sûrement être à la bourre.
Au bout d'une quarantaine de minute, je m'estirpais durement de la voiture, posant au sol mes chaussures à talons d'une main et de l'autre je commençais à défaire mes lacets. Une fois mes chaussures changés, je prenais entre mes mains mon sac en cuir et me mettait du baume à lèvre avant de me regarder une dernière fois sur la vitre de ma voiture.
Tu peux le faire Eva !
Je souriais à Abby qui me faisais coucou de son bureau, je demandais si la réunion avait commencé et elle m'avait annoncée qu'ils avaient fait une coupure en plein milieu de la réunion pour je ne sais quelle raison.
Ils m'ont peut-être attendu.
Je montais rapidement des escaliers, le bâtiment ne faisait que trois étages donc il était assez rapide et simple de s'y retrouver. Je regardais une dernière fois ma montre et entrait dans quelqu'un, je baissais ma tête et m'excusais rapidement avant de m'élancer vers la salle de réunion.
Des nombreuses et nombreux employés de l'entreprise y étaient présent, le chargé de Marketing, le chargé de design produit, le chargé de production et j'en passe, ils étaient tous accompagnés d'une personne de leurs composantes.
On se saluait et je tentais d'entrer dans la salle mais une main me prenait par la taille et m'en empêchait.— Sullyvan, qu'est-ce que tu fais ?
Il m'attirait au fond du couloir, près de la cuisine qui permettait aux employés de se faire du café et de déjeuner.
— Tu m'as manqué, je peux savoir pourquoi tu ne m'as pas appelée hier ? J'ai attendu, tu sais ? Sa voix était suave et ses yeux bleus me dévisageaient.
— J'avais tellement de chose à faire, ça m'est complètement sortis de l'esprit, pardon.
Ses doigts remontaient le long de mon dos, puis sous ma chemise.
— Qu'est-ce que tu fais ? Tu es conscients de l'endroit où on se trouve ? Et si quelqu'un nous voyait ? Je le prévenais.
Il me poussait soudainement contre lui m'arrachant un cri de surprise. Pourquoi était-il obligé d'être aussi direct ? Avec Sullyvan, nous nous étions rencontrés deux ans avant, lorsque mon grand-père avait débarqué chez moi. C'était le « bras droit » de mon grand-père et ce dernier lui faisait une confiance aveugle. Il travaillait avec Papy depuis les débuts de la marque, soit depuis plus d'une quinzaine d'année.
— Chut ma jolie, c'est pas comme si ton grand-père ne se doutait pas de quelque chose. Il sait qu'on est attiré l'un par l'autre non ? Sa bouche venait chatouiller mon cou.
— Ce, ce n'est pas ça, c'est juste que ça me gêne.
Il était vrai que depuis notre rencontre, nous avions un lien assez particulier c'était de l'amitié mais une amitié un peu différente, comme si on pouvait être plus que des amis et c'est ce dont nous avions décidés. On sortait ensemble depuis presque six mois, c'était trop tôt pour nous deux de se projeter dans l'avenir et pour tout avouer mes sentiments étaient encore incertains. L'amour, je l'avais déjà goûté et ce n'était pas ce genre de chose que j'avais éprouvé avec lui, j'ignorais encore ce que c'était, une sorte d'amour différente peut-être ?
Il m'embrassait le coup puis me mettait les cheveux d'un côté pour voir mon visage de plus près.
— Ne soit pas gênée ma belle, ce qu'on fait, ce n'est pas une honte, on s'aime non ?
Il n'attendait même pas que je lui réponde qu'il m'embrassait à pleine bouche, mes joues me brûlaient, je tenais déjà durement sur mes chaussures à talon et comme si cela ne suffisait pas, il tentait d'aller plus loin.
Vous êtes dans un bureau Evana, réveille-toi !
Un toussotement nous interrompait et je cachais mon visage dans le cou de Sullyvan. Ce dernier avait posé une main contre la tête.
Je regardais la fenêtre, il aurait été préférable qu'elle soit ouverte, il aurait pu faire un peu plus froid pour que je puisse enlever ces rougeurs que j'avais sur les joues.— J'ai l'impression d'avoir interrompu quelque chose d'important, pardon, je vais juste prendre une bouteille d'eau, on m'a dit que vous en aviez dans le frigo, fit la voix.
Je gardais la bouche ouverte, cette voix m'avait l'air assez familier.
C'est une coïncidence Evana...
— Ce n'est rien, allez-y, on était sur le point d'aller en réunion.
Sullyvan mettait de l'écart entre nous et j'étais contrainte à me retourner.
Garde le moral Eva, il n'y a aucune chance que ce soit lui.
Et ce que je redoutais le plus était arrivé, il y avait une probabilité de 0,01% que ce soit lui et voilà que c'était tombé sur moi !
Il me scrutait de la tête au pied, il n'avait pas beaucoup changé. Il avait seulement changé de coiffure puis, il avait laissé une barbe de quelques jours, lui qui d'ordinaire détestait la barbe, c'était sûrement une révélation pour lui . Lorsque mon prénom était sorti de sa bouche, je m'étais éclipsé sans dire un mot.
Avis ? 🥺🖤
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Professional Network | T2
RomanceEvana Hayz avait enfin trouvé le bonheur dont elle avait toujours rêvé. Mais sa joie fut de courte durée, la malchance ne l'avait décidément pas lâchée. Alors que sa vie semblait parfaite avec l'homme qu'elle aimait infiniment, Evana devait dorénav...