— Tiens.
Je souriais en décroisant mes jambes et en m'étirant.
— Merci, je lui arrachais presque le goblet des mains, j'avais urgemment besoin de caféine pour faire marcher de nouveau mes neurones.
Il s'installait à son bureau après mon départ, il avait refusé d'avoir une assistante, Zack arrivait à combiner ses deux boulots, il était dorénavant son bras droit.
— Je sais que je ne devrais pas te faire travailler mais je dois vraiment finir ce dossier pour l'envoyer au plus vite pour notre collaboration avec Platinum.
Je croisais les bras.
— L'entreprise du mari de Catrine ?Il hochait la tête en tapant rapidement sur l'écran de son ordinateur tout en posant sur son nez ses lunettes de repos.
À côté de lui, je vérifiais si les chiffres financiers étaient corrects, à la recherche d'une quelconque erreur, je faisais glisser le stylo au long des cases.
Je prenais une gorgée de mon café et alors que je j'avais enfin remarqué une coquille, je sentais sa main sur ma cuisse.Son coude sur le bureau et sa main soutenant sa tête, il m'observait.
— Qu'est-ce que tu regardes ? Je demandais furtivementJe le vis du coin de l'œil sourire à ma question.
— Je me dis que j'ai tellement de chance d'avoir une femme comme toi.Je secouais la tête en levant les yeux au ciel, plutôt au plafond. Il attirait mon fauteuil plus près du sien et je me retenais sur l'accoudoir.
— C'était quoi cette réaction ? Il semblait offensé.
Je prenais une de ses joues entre mes doigts.
— Tu peux me dire depuis quand monsieur O'Connor sort des paroles aussi belles que celles-ci ?
Il croisait ses bras.
— J'ai toujours été comme ça.
Mais oui, bien sûr!
Je lâchais sa joue et retournais à mon travail, le stylo entre les lèvres, je recherchais l'erreur que j'avais trouvé quelques minutes auparavant, à cause de ses enfantillages, j'avais complètement oublié la ligne !
— Evana.
— Hmm?
— Arrête de faire ça...Il soufflait.
Je fronçais les sourcils ne comprenant pas ce qu'il voulait dire. Il extirpait mon stylo de mes lèvres.
— Tu me donnes envie de t'embrasser.
Sans que je m'y attendes, il m'attirait à lui et liait nos lèvres, j'avais le souffle court et lorsqu'il caressait mes lèvres avec les siennes, lentement, quelque chose se réveillait dans ma poitrine, une chaleur, le coeur battant la chamade, les mains moites et le corps chamboulé, comme la première fois qu'il m'a embrassé.
Sa main s'est posé sur mon cou et lorsque je tentais de m'éloigner pour reprendre mon souffle, il ne me lâchait pas. Il explorait ma bouche avec l'aide de sa langue, à présent, une valse incontrôlable avait débuté et sa main libre passait sous mon t-shirt.
Alors que mes doigts tentaient aveuglement de déboutonner sa chemise, lorsque le téléphone se mit à sonner, nous avons ignorés une première fois. Mais la sonnerie ne cessait de retentir dans la pièce et je me séparais de lui, malgré moi.
— Zack ? Je répondais à l'appel.
— Evana, je suis désolé de t'appeler en plein milieu de la nuit mais j'ai un problème à la maison, je dois m'y rendre en toute urgence mais je ne peux pas laisser les enfants seuls.
Dario ne détachait pas ses yeux de moi.
— Zack, on arrive d'ici une trentaine de minutes, tu pourrais y aller d'accord ?
— Ça marche, à toute.
Je raccrochais, Dario avait tout entendus, il m'enlaçai seulement.
— Je dois rentrer Dario, tu viens avec moi ?
Il regardait l'horloge et refusait.
— Il me reste encore quelques pages à vérifier, je vais rester ici, je vais aller chercher tes affaires dans la pièce d'à côté et je te dépose d'accord ?
Je lui souriais pour toute réponse, il quittait la salle et je me dépêchais de retrouver l'erreur, après l'avoir repéré, je notais sur un post-it, en faisant en bas un petit smiley, la réponse qui devait y figurer.
Je tapais rapidement sur la calculatrice et après m'être assurée à trois reprises . Je plaçais les papiers sur l'ordinateur de Dario.Je finissais mon café, me levait pour jeter mon gobelet dans la corbeille près du canapé et c'est là que je remarquais que quelque chose brillait sous la lumière de la lampe led, c'était une boucle d'oreille.
Je prenais le bijou entre mes mains, il avait l'air assez cher, je me demandais à qui cela pouvait bien appartenir puis je me souvenais de ces filles qui parlaient à l'accueil, la fille aux cheveux blonds avec un style de « dingue » qui était sûrement en réunion avec Dario... Se pourrait-il que ce soit...
Catrine.
Je me massais le front, j'étais entrain d'être paranoïaque ou l'amour me rendais vraiment folle ?
— Eva ?
Je sursautais, une main contre ma poitrine, il m'avait fait flipper ! Je cachais le bijou dans ma paume et le remerciais en mettant ma veste et en prenant mon sac, une fois qu'il eut le dos tourné, je glissais la boucle en or dans mon sac.
— Y a t-il un problème ? Il s'inquiétait une fois que nous fîmes dans l'ascenseur.
Sourit Evana !
— Non, pourquoi ?
Il croisait ses doigts avec les miennes.
— Tout à l'heure tu étais de bonne humeur et là tu es impartiale. Tu es remontée parce que Zack nous a dérangé ?
— Non, non pas du tout, je suis juste fatiguée.
Il déposait un baiser sur mon front avant de me conduire jusqu'à la maison.
Après l'avoir fait un signe de la main, je poussais la porte et tombait sur un Zack déprimé.— Il faut que je te parle...Nous avons dit en même temps.
— Qu'est-ce qu'il s'est passé ? On répétait puis sans pouvoir nous retenir on riait.
— J'ai rompu, il me disait.
— L'ancienne femme de Dario veut me séparer de lui, je lui annonçais.
— Maman ?
On dirigeait nos regards vers la petite voix qui venait des escaliers.
Mince...
Avis ? ❤️
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Professional Network | T2
RomanceEvana Hayz avait enfin trouvé le bonheur dont elle avait toujours rêvé. Mais sa joie fut de courte durée, la malchance ne l'avait décidément pas lâchée. Alors que sa vie semblait parfaite avec l'homme qu'elle aimait infiniment, Evana devait dorénav...