Chapitre 6

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Ce fut donc de bonne heure que Mizuki se leva le lendemain. Elle avait été très touchée par la proposition des trois élèves, elle aurait pu en pleurer, encore une fois... Et rien qu'en y repensant, ses yeux s'humidifiaient.

D'un revers de main, elle essuyait le peu qui avait débordé avant d'inspirer. C'était une superbe occasion, la possibilité de voir de nombreuses choses, de parler avec des gens d'ici, de son âge mais aussi élèves et futurs héros. Elle ne voulait pas laisser ses émotions prendre le dessus.

Après un rapide petit-déjeuner et une bouteille absorbée, elle se saisi de son sac, rapidement débarrassé de ses cahiers et crayons de trop, pour y glisser deux gourdes d'eau supplémentaires, un carnet plus compact, son guide et ses papiers. Dans cette atmosphère tendue, si les japonais pouvaient avoir peur d'un inconnu, qu'en serait-il face à une étrangère ? Même si jusqu'à présent, rien de tel ne s'était présenté. On lui avait décrit les nippons comme plutôt calmes et fermés, visiblement Yuei regorgeait d'extravertis.

Et la première personne qu'elle avait rencontrée en arrivant en était un parfait exemple, déjà pétillant d'énergie de si bon matin avec un sourire flanqué sur le visage.

- Bonjour, salua-t-elle les deux garçons en arrivant à leur hauteur.

- Bonjour ! Bien dormi ? demanda Mirio.

- Très bien, merci. Je pensais à votre proposition. C'est un plaisir de passer la journée avec vous.

- C'est tout autant un plaisir que tu l'ais acceptée. N'est-ce pas Tamaki ? Nous allons passer une super journée tous ensemble !! s'écria-t-il en agitant les bras.

- Si on ne croise pas trop de monde, ça devrait pouvoir le faire, murmura l'indigo.

- Allons allons, tu sais bien que nous allons faire du tourisme personnalisé. Les meilleurs endroits ne sont pas forcément ceux avec le plus de monde.

- Oui, tout ira bien Amajiki... san ? -kun ? Comment dois-je t'appeler ? Et toi Togata ? Je n'ai pas encore l'habitude de ces pronoms.

- Utilise celui que tu souhaites, ça ne me dérange pas. J'utiliserais le même. Et toi Tamaki ? Plutôt le second, non ?

- Peu importe.

- Alors dans ce cas, Togata-kun et Amajiki-kun, ça ira ?

Deux hochements de tête, dont un bien plus discret, validèrent la proposition.

- Je m'en remet à vous, merci de prendre soin de moi, dit-elle en s'inclinant, ressortant l'une des nombreuses formules qu'elle avait apprise.

- Pas la peine d'être si solennelle ! déclara Nejire en s'arrêtant à côté d'eux, se faisant une place dans la conversation sans plus de cérémonie. Et bonjour à tous, vous avez bien dormi ? Où allons-nous en premier ?

Mizuki ne vit pas le temps passer.

La matinée avait défilé, ses deux guides principaux s'étant mis rapidement d'accords sur l'itinéraire de cette demi-journée. Tamaki avait été en retrait lors des propositions de destinations mais ses deux piles d'amis veillaient toujours à lui demander son avis. Le jeune américaine s'était pour sa part laissé porter.

Le petit groupe avait commencé par la grande rue commerçante tant qu'il n'y avait pas encore trop de monde dans les heures matinales. Autre que des grandes enseignes de multinationales, certaines bien américaines, de plus petites boutiques d'artisans et de créateurs indépendants y avaient adresse. Aussi bien dans l'alimentaire que dans la décoration, Mizuki avait eu les yeux brillants d'admiration devant chaque devanture plus traditionnelle et comment elles avaient investi le moindre petit espace. Elle avait relevé sur son téléphone quelques noms pour être sûre d'y repasser au moins une fois avant de repartir. Les adolescents avaient ensuite pris une rue transversale, enchainant sur un dédale, pour aller se perdre un peu plus dans la ville. Ils avaient fini par tomber sur un petit temps shintoïste, partiellement dissimulé à l'ombre d'un immeuble. L'une de ses prêtresses avait accepté de leur conter un peu son histoire, sous les demandes pleines de véhémence de Mirio et de l'américaine, transportée par sa curiosité.

La force des larmes |My Hero Academia FF|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant