Alors qu'elle pensait la zone enfin calme, une explosion retentie à quelques mètres d'eux, envoyant valser la façade du bâtiment dans une poussière d'éclats de verre et de plâtre. Enfumée, toussant, Mizuki n'avait pas eu le temps de changer ses poumons en eau pour qu'ils soient épargnés. Au moins avait-elle prit la majorité en s'érigeant rapidement en mur entre le phénomène et les élèves.
De ce brouillard cendré, émergea deux silhouette aux contours brouillés. Et si elle avait les yeux humides et qui la piquaient, Kyoka sut guider ses camarades. Quelques secondes plus tard, Rikido et Tenya déposaient deux hommes de l'autre côté du trottoir.
- Est-ce que tout vas bien ? demanda le délégué. Vous n'avez pas inhalé trop de poussière ?
- Un peu, crachota l'un des deux en se courbant, une main sur l'épaule du lycéen.
- Si vous pouvez marcher, éloignez vous d'ici et rejoignez un centre de secours de quartier. La situation est encore en cours d'évaluation, des vilains pourraient être encore dans le coin.
- Oui, il se pourrait...
In-extremis, Ingenium recula. Là où il se trouvait quelques centièmes de secondes plus tôt, un trou s'était formé dans le goudron et le liquide sur les rebords ne cessait de les dissoudre progressivement.
- Manqué, pesta le vilain en récupérant une goutte de salive au coin de sa bouche.
- Boulet, le nargua son compère.
- Juste une mauvaise pioche, grommela-t-il. Même pas des bleus, juste des étudiants et même pas des c'nnus. C'est pas comme ça qu'on s'fera remarquer.
Ahurie, Mizuki n'avait même pas senti son bras gauche se détendre et s'allonger en un lasso venant s'enrouler autour du corps figé de celui à lunettes pour le ramener près d'eux. Elle essayait de traiter logiquement les paroles que les deux vilains s'échangeaient comme des banalités.
- On va voir ailleurs alors, l'agence nous recrutera pas si on met pas au tapis un minimum de gratin. Le héros de tout à l'heure me laisse sur ma faim.
Elle avait trouvé étrange aussi qu'aucun héro professionnel ne soit venu dans cette zone depuis le temps que l'évacuation avait commencé.
- On refera l'coup du bâtiment ? Y'en a eu qu'un pour tomber d'dans l'piège.
Le fait qu'un bâtiment explose sans odeur de gaz, sans affrontement direct et que deux occupants en sortent sans panique apparente l'avait aussi interpelé.
- Le temps juste de s'occuper d'eux alors. J'aime pas laisser des restes derrière moi.
Un cran sembla céder en elle.
Elle s'énervait peu, avait appris à rester lucide et maitre de ses pensées. Mais fasse à tant d'insouciance, la peur de voir l'un des 2nde A blessé et les ruines restant d'une si belle boutique, elle senti ses poumons prendre une inspiration plus grandes que les autres, cherchant à apaiser la chaleur montant en elle. Ce ne fut pas la seule à avoir cette réaction.
- On va pas vous laisser aller plus loin ni rester plus longtemps en liberté, tonna le délégué qui avait remit ses méninges en marches.
- On va régler ça vite fait, renchéri Rikido.
- Et bien fait, compléta Kyoka.
Muet, le visage de Koji n'en n'était pas moins aussi déterminé que ses camarades.
Le temps de rire, les deux vilains s'étaient élancés. Celui qui mâchait ses mots, à l'origine de la fonte de la route, agitait un langue bien plus longue que la normale, enduite d'un liquide visqueux aux reflets verdatres. Visiblement frustré de son premier échec, il avait planté son regard dans celui de sa première cible. L'autre, avec un temps de retard, avait choisi d'aller au plus proche et n'était qu'à quelques mètres de la musicienne. Ses avant-bras étaient devenus énormes, lisses et noirs, le soleil se reflétant sur leur forme de masses.
« L'acide brûle, le marteau bas. Comme le fer pour l'aplatir. »
Une comparaison étrange, elle ne savait pas pourquoi elle s'était imposée dans son esprit. Les adolescents s'étaient répartis en binôme, organisé entre force et soutient. Mais elle restait en retrait, clouée sur place. Elle les voyait très bien se débrouiller, voulait tout de même agir et se joindre à la chose. Mais ses jambes refusaient de bouger et elle sentait un terreur remonter le long de son dos.
« J'ai peur, j'ai peur maman... Aide-moi. »
Ce n'étaient pas ses pensées. Impossible. Quelqu'un les lui imposait. Un troisième vilain ? Elle semblait la seule à les avoir, les autres pouvant bouger à leur guise, ne semblant même pas traversé du moindre tremblement alors qu'elle sentait les cellules de sa peau s'affoler d'angoisse.
Elle se tourna, fit passer son regard partout, à la recherche de quelque chose, quelqu'un qui leur aurait échappé, aux aguets, essayant de se libérer de la glue mentale sous la plante de ses pieds.
Rien, rien ne bougeait, ne faisait de bruit, ne dissonait dans les décombres. Rien et pourtant les pensées étaient en plus en plus insistantes, intrusives.
Alors elle se laissa submerger. Pour savoir où, comment, qui, elle s'oublia elle, le temps d'une infime seconde. La seconde qui lui suffit pour se retrouver enfant, perdu, terrifié, en pleurs.
Sans plus se préoccuper des deux affrontements, qu'elle savait bien menés par ceux de Yuei, elle se précipita vers un renflement entre deux magasins. La vitre de l'un vibrait et reflétait la lumière bleue des écrans en vente derrière, diffusant les nouvelles de l'affrontement en cours contre Endeavor dans le quartier voisin. La devanture à côté était celle d'une petite épicerie. Et entre les deux, recroquevillé, frissonnant et poussiéreux, un enfant pleurait à chaudes larmes.
- Mississipi-san, attention ! hurla Kyoka.
Elle eût à peine le temps de se jeter sur lui pour l'entourer de ses bras qu'une seconde explosion fracassa un nouveau mur.
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Hello à vous petits aventuriers!
Je ne sais pas trop comment faire les accents ou abus de langage à l'écrit, j'espère que ça ne perturbe pas trop. Ça bouge un peu plus en ce moment, j'espère que cela vous plaît. N'hésitez pas à le dire! ^^
On se revoit dans une petit semaine pour la suite! Bon week-end à vous ~
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La force des larmes |My Hero Academia FF|
Hayran KurguBoku no Hero Academia FanFiction Pays différent. Rêve différent. Personnalité... troublante. Mizuki est parfois à côté du chemin principal. Alors autant poursuivre et valider son diplôme particulier dans un autre pays, le Japon semblait tout désigné...