Chapitre 8 - Retour à la maison

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Alors que Pierre venait de prononcer ces quelques mots à l'attention de notre meilleur ami, que je sentais présent à nos côtés, je me suis levée de mon fauteuil. J'ai attrapé la main de Pierre et je l'ai regardé droit dans les yeux avant de lui dire ces quelques mots.

« Pierre, merci de m'avoir amené ici. Je ne pensais pas avoir autant besoin de venir ici. Je me sens un peu plus légère d'avoir pu lui parler, enfin en quelque sorte. J'ai l'impression qu'il nous a entendu, même si je ne pourrais jamais le prouvé. Je sens toujours sa présence avec nous, mais je la sens plus légère. Je suis désolée d'avoir brisé ma promesse il y a un an. D'avoir oublié notre premier baisé, et de t'avoir abandonné pendant une année. Je m'en voudrais toujours. Mais je suis certaine d'une chose, mon amour pour toi, n'a jamais été aussi fort qu'aujourd'hui. Petit à petit, je reprends des forces, et je sais que sans toi je n'aurais jamais pu le faire si vite. Je te remercie d'être là à mes côtés et de me porter tous les jours. Chaque matin, je me réveille en me demandant pourquoi est-ce qu'on a attendu si longtemps avant de se trouver, mais aujourd'hui je sais, on n'était tout simplement pas prêt. Et maintenant je le suis, et ça me rend tellement heureuse de t'avoir à mes côtés.

- Élie, j'avais réussi à ne pas pleurer jusqu'à maintenant et regarde-moi. Je ne t'en ai jamais voulu d'avoir oublié cette promesse, ça n'a jamais été ta faute, et je suis certain que sans cet accident tu ne l'aurais jamais oublié. J'ai passé une année sans toi, à espérer chaque jour que tu te réveilles, lorsque tu l'as enfin fait, mais que ton père m'a dit que tu ne te souvenais pas du mois d'août, j'ai beaucoup pleuré, et puis il m'a dit que tes souvenirs revenaient petit à petit, et que je devrais être là pour toi le jour où cela arrivera. Que si je t'aimais autant que je le prétendais avant ton accident, que je devrais être patient et être là pour toi, même si tu ne te souvenais jamais. Il m'a dit qu'un amour comme le nôtre était si fort, que tu finirais très probablement par tomber de nouveaux, amoureuse de moi, et ce même avant de te souvenir du passé. Et je pense que j'ai attendu suffisamment longtemps pour te dire ça, mais c'est le moment parfait. Tu as toujours été là, et depuis le jour où tu es entrée dans cette salle de réunion au lycée et que les autres se sont moqué de toi parce que tu étais une fille, j'ai su que tu serais importante pour moi. A chaque fois, que je ne me sentais pas bien, que j'avais peur de monter dans un kart ou dans une monoplace, je pensais à toi et à ton regard empli de fierté, à toutes les fois où tu me remontais le moral et me motivais. Chaque fois que je monte dans une monoplace, j'essaie d'atteindre le podium pour te voir heureuse. Je suis tellement reconnaissant de t'avoir dans ma vie. Je t'aime Élie.

- Je t'aime aussi Pierre. »

J'avais fondu en larmes dès le début de son discours et je l'avais embrassé après qu'il est prononcé ces mots. On s'aimait depuis longtemps, il était temps que l'on se l'avoue à haute voix.

Je le sers dans mes bras pendant ce baiser, comme s'il signifiait le début d'une nouvelle partie de notre vie.

Il met fin à notre baiser, mais ne relâche pas son étreinte, pour autant.

« Je t'aime Élie, bien plus que tu ne peux l'imaginer.

- Moi aussi je t'aime Pierre, depuis toujours, et pour très longtemps encore. »

Il me sert à nouveau fort dans ses bras, et je sens une force supplémentaire dans notre étreinte. Comme si quelqu'un se joignait à nous.

« Je suis tellement heureux pour vous deux. Vous me rendez tellement fier. Vivez votre plus belle vie, ne m'oubliez pas trop vite. »

Petit à petit, Pierre dessert son étreinte, et me regarde à nouveaux dans les yeux. Son regard a le don de me faire fondre et tomber encore plus amoureuse de lui à chaque fois.

« Et tu prêtes à rentrer ?

- Oui, je pense qu'on peut reprendre la route.

- D'accord, alors installe toi, et on y va.

- Je voudrais marcher un peu.

- Tu es sûr ? je ne voudrais pas qu'il t'arrive un souci comme l'autre jour.

- Ne t'en fais pas Pierre, j'ai fait beaucoup de progrès ces derniers jours. Selon les médecins je devrais retrouver l'usage complet de mes jambes d'ici une ou deux semaines.

- Mais pourquoi n'as-tu rien dit ?

- Surprise ! On garde le fauteuil sous la main au cas où, mais j'aimerais marcher un peu.

- Alors c'est parti. Je suis super fier de toi ma belle. »

Pierre attrape l'une de mes mains, et de l'autre il tire le fauteuil derrière lui. Nous redescendons tranquillement jusqu'au stand, puis vers la voiture.

« Regarde toi Lilo, tu viens de parcourir toute la distance entre le raidillon et la voiture en marchant. Si tu savais à quel point je suis fière de toi, ma belle.

- Merci Pear. »

Il m'embrasse à nouveau et me dit de m'installer le temps de prévenir le gardien que nous avons rencontré en arrivant, que nous allons partir. Il revient quelques minutes plus tard, installe le fauteuil dans le coffre. Il s'installe au volant et nous quittons le circuit.

C'est reparti pour quelques heures de routes.

Une fois de nouveau engagé sur l'autoroute, Pierre attrape l'une de mes mains. Il ne lâche qu'à quelques rares instants, et nous arrivons finalement à Rouen en milieu d'après-midi.

Nous arrivons rapidement chez ses parents, et lorsque l'on franchit le portail de la maison, j'aperçois sa mère qui nous attend sous le porche. On se gare rapidement et juste avant de sortir, Pierre se tourne vers moi.

« Est-ce que je te sors ton fauteuil, ou est-ce que tu préfères marcher ?

- Je voudrais rejoindre la maison en marchant pour faire la surprise à Pascale, mais il faudra peut-être le sortir plus tard, je ne sais pas combien de temps je vais tenir avec les efforts de tout à l'heure.

- Alors on va faire ça, on marche jusqu'à la maison tous les deux, et je viendrais chercher ton fauteuil en même temps que nos valises.

- C'est parfait. »

Pierre sort en premier de la voiture, et s'approche du côté passager. Il m'ouvre la portière et m'attrape la main. Main dans la main, nous rejoignons Pascale qui nous attend toujours devant la porte d'entrée. Et je l'entends s'exclamer lorsqu'elle me voit marcher vers elle en compagnie de Pierre.

« Oh mes amours ! »

Pierre et moi rigolons discrètement de la réaction de Pascale, et lorsque nous la rejoignons, elle me prend dans ses bras et me sers très fort.

« Ma chérie, je suis tellement fière de toi, regarde-toi, marcher de nouveau et aux côtés de mon fils.

- Merci Pascale.

- Je suis vraiment, vraiment très heureuse, depuis quand est-ce que tu remarches, et toi fils pourquoi n'a tu rien dis ?

- Je n'en savais rien, elle m'a fait la surprise tout à l'heure quand on était à ... enfin tout à l'heure.

- D'accord, je comprends mieux. Enfin allons à l'intérieur. Oh si vous saviez comme je suis heureuse de vous avoir tous les deux à la maison. »


Free Practice 2 - Retour à la maison
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Hello 🥰 Nouveau chapitre en ligne !

Je sais que c'est moi qui écrit cette histoire mais je les trouve tellement mignons tous les deux 🥺

C'est vraiment un plaisir d'écrire cette histoire et j'espère qu'elle vous plaît aussi 🥰

Des bisous 🤍

Free Practice 2 - Pierre Gasly 🤍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant