Free Practice 2 - Pierre Gasly 🤍

Chapitre 28 - Un nouveau boulot

Après une journée intensive, dans les garages hier avec l'équipe, il est désormais temps de passer aux essais libres. La Formule Un n'est pas revenue depuis 2011, en Turquie, alors on a un peu de boulot dans les garages, ça va encore être une très grosse journée.

La piste a été resurfacée, peu de temps avant notre arrivée sur le circuit. On espère sincèrement qu'elle a été bien faite, parce que ça pourrait être super comme totalement catastrophique.

« Alors Élie, prête pour une nouvelle journée dans les garages ?

- Ahah oui Andrea, je suis prête, j'espère vraiment que ça va aller la piste. Ça m'inquiète légèrement.

- Oui, on va voir ce que ça va donner. Pour le moment, on ne peut pas savoir, on va devoir attendre les essais. »

On se met directement dans le boulot. C'est vraiment un plaisir d'être avec eux et de me dire que je ne suis pas seulement là pour regarder, mais aussi pour apprendre. Hier, pendant que j'étais avec l'équipe, Graham est passé dans les garages pour me faire signer une sorte de contrat. Un peu comme un contrat de travail. Ça m'a vraiment rendu heureuse, ce n'est que pour un mois et pourtant, c'est vraiment excitant.

Pierre rejoint le garage après sa séance avec Pyry et son briefing du matin. Il s'approche de moi et vient déposer un léger baiser sur mes lèvres.

« Salut ma belle ! Salut Andrea, alors comment ça va ce matin ? Elle bosse bien la petite ?

- Pear, tu abuses là !

- Salut Pierre, ça va bien, écoute, on va faire au mieux pour toi ce matin, tu vas voir ça avec les ingés, mais on ne sait pas trop ce que la piste va donner niveau surface. Élie elle bosse super bien, c'est un vrai plaisir de l'avoir avec nous !

- Ok, cool. Bon pour la piste, on va voir ça, ça ne doit pas être si terrible.

- Lilo, ma belle. Bosse bien, et fait attention à mon moteur.

- T'inquiètes Pear, je m'occupe de ton moteur, quant à toi, concentre-toi et fais attention au volant.

- Je vais faire tout ce que je peux pour te rendre fière Elie.

- Peu importe ce que tu feras comme résultat Pear, je te serais toujours fière de toi. Allez, en voiture champion ! »

Pierre me sourit et rit à son nouveau surnom. Il m'embrasse une dernière fois avant de monter en voiture. C'est mon champion, peu importe le résultat des courses, il sera toujours numéro un pour moi.

Le chrono démarre et Pierre sort rapidement des stands. La température du sol est assez fraîche, tout le monde sort en pneu hard, la meilleure solution avec une température de piste aussi froide.

Le sol est légèrement humide, et les premiers tours sont catastrophiques, quasiment tout le monde sort des limites de piste. L'asphalte est vraiment mauvais. J'espère qu'il ne va pas y avoir d'accident.

Le virage un est vraiment délicat, il reste des taches d'humidité, et l'ombre dû aux gradins n'aide pas du tout à sécher la piste. Après avoir piégé de nombreux pilotes, c'est Pierre qui se retrouve en tête-à-queue dans le premier virage.

« Merde, merde.

- Ça va, c'est bon, il a pu s'arrêter. Les gars préparez-vous, il va rentrer au garage. On change les pneus, et on teste de nouveaux réglages ! Go ! Go ! »

Tout le monde se remue, et se prépare pour le retour de Pierre aux stands.

« Élie, on va faire un essai, dis-moi ce que tu vois sur les données moteur ?

- Hum, ça m'a l'air pas mal. On est dans les normes, il n'y a pas de surchauffe, les données m'ont l'air bonnes sur ces réglages.

- Très bien, les températures sont les plus importantes, on va changer les réglages pour la suite des essais, alors on va bien surveiller les nouvelles données. »

Après le changement des réglages effectué, Pierre ressort du garage chaussé de pneus médiums. Le soleil donne enfin sur le premier virage.

Lorsque la séance arrive à son terme, Pierre a le quatrième temps. Un exploit sur cette piste glissante.

« Élie ! Pendant que Pierre est en interviews, on va vérifier les données. Ensuite, on ira faire le débrief avec les ingés et Pierre, tu viens avec nous et ensuite, vous irez déjeuner.

- Super, alors c'est parti ! »

On se remet rapidement au boulot.

Quand Pierre revient des interviews, on se rend au motor-home avec les ingés et on attaque le débrief. Après une bonne demi-heure, on peut enfin aller déjeuner. Avec Pierre, on se dirige main dans la main vers le restaurant, et bien sûr, je vois les garçons attablés, je ressers ma main à celle de Pierre.

« Lilo, on ne pourra pas les éviter indéfiniment, il faut qu'on leur parle, ou du moins qu'on écoute ce qu'ils ont à dire, je suis certain qu'ils ne voulaient pas nous faire du mal.

- D'accord, allons voir ce qu'ils ont à dire. »

Nous allons chercher nos plateaux, puis nous nous rapprochons de la table des pilotes.

« Salut, on peut s'installer ici ?

- Hi ! Mais bien sûr, pourquoi vous poser la question ?

- Bah, je ne sais pas, on va pouvoir manger tranquille, où est ce que vous allez faire une publication Instagram pour dire qu'on mange avec vous ?

- Élie...

- Sérieux, on est désolé d'accord. On ne voulait pas vous faire de tort, on n'aurait jamais rien dévoilé qui n'était pas déjà en ligne. Tout ce qu'on voulait, c'est vous faire comprendre que tout n'était pas mauvais. Que les avis sur vous, n'étaient pas tous méchants.

- Vous auriez pu éviter de créer un compte fan, sérieusement, vous avez quel âge. Vous n'auriez pas pu simplement nous montrer, je ne sais pas les commentaires sous les photos ?

- Je sais que ce n'était pas forcément la meilleure idée, mais ça nous est venu comme ça. On ne pensait pas que ça vous blesserait. On est désolé.

- Écoutez, j'ai été vexée de découvrir ce que vous aviez fait, je pensais sincèrement que nous étions amis.

- Mais Élie, voyons, tu es notre amie. On ne voulait pas vous faire de mal, tout ce qu'on voulait, c'était vous faire comprendre que les gens ne sont pas tous mauvais, et que vous avez le droit d'être heureux et ce que vous restiez caché du monde ou que vous vous montriez au grand jour.

- Je sais, je comprends mieux maintenant pourquoi vous avez agi de cette manière. Je suis désolé d'avoir réagi aussi excessivement, mais j'ai été blessée.

- Encore une fois désolé, mais le plus important c'est que tout soit réglé et que tu ne nous en veuilles plus.

- Câlin ?

- Câlin ! »

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