Twilight Chapitre 5 : Résurrection

.33.

 Nous vîmes alors Embry apparaître et avancer à pas rapides. Il était curieux de connaître le motif de ma présence, même si Paul les avait apparemment mit au parfum concernant mon face à face avec Connor.
— Jacob ? Pourquoi tu as emmené Lana ici ?
Je notais qu'il ne semblait pas très ravi de ma présence.
— Elle veut seulement s'entretenir avec Sam, soupira Jacob.
— À propos de quoi ?
— S'il te plaît Embry. Je veux simplement parler avec Sam.
— Il est déjà au courant pour Connor ! intervient la voix de Paul, avant de sortir de sa cachette.
Je haussais les sourcils en le voyant le regarder de travers. J'étais surprise de le voir aussi peu ravi de me voir. Je n'avais pas l'habitude de le voir me regarder de cette manière.
— C'est très bien dans ce cas. Je n'aurais pas à m'embêter à devoir tout récapituler.
— C'est bon tous les deux ! retentit la voix de Sam derrière nous.
Je me retournais vivement, et adressais un sourire reconnaissant à Sam.
— Merci d'être venu.
— Je t'écoute.
Il croisa ses bras sur sa poitrine en fronçant les sourcils. Son visage était fermé, et je me faisais violence pour ne pas lire dans ses pensées pour savoir pourquoi les trois hommes étaient si peu ravis de me voir.
Je lançais un regard en coin à Jacob qui soupira avant d'enfourcher sa bécane.
— Je vais voir le nouveau membre de ma meute.
— Merci de m'avoir conduite ici Jacob.
Il m'adressa un sourire et démarra avant de s'éloigner de nous. Une fois qu'il eut disparu de nos vues, je tournais les yeux vers Sam qui commençait à manifester des signes d'impatience.
— J'aimerais te demander de vous allier à moi pour affronter les Volturis dans deux jours.
— Pourquoi ferions-nous ça ? Ce sont tes problèmes. Pas ceux des loups-garous.
— J'en ai conscience. Mais ça le deviendra quand Connor m'aura tué.
— Pourquoi tu dis quand il t'aura tué ? intervint aussitôt Paul.
Je me tournais les yeux et haussais les sourcils.
— Parce que même si Connor n'a pas de pouvoirs, les Volturis qui l'accompagneront en ont. Et je ne doute pas du fait qu'ils s'en servent pour que Connor ait l'avantage sur moi. Même si j'absorbais leur pouvoirs, je n'aurais jamais appris à m'en servir.
Je sentis Paul se tendre.
— Mourir ? Elle risquerait de mourir ? pensait-il.
Je fis comme si je n'avais rien entendu.
— Donc tu penses que tu n'auras pas l'avantage ? repris Sam.
Je me tournais vers lui et soupirais.
— Les Cullen deviendraient les prochaines cibles, mais aussi les humains qui m'auront fréquentés. Y compris vous.
Le regard de Sam s'assombrit sous la colère.
— Si je comprends bien, nous sommes en danger entièrement par ta faute.
— Il semblerait... murmurais-je. Tout aurait été plus simple si je n'étais jamais devenue une Immortelle. Si je m'étais laissé mourir sans supplier ma sœur de me sauver, je n'aurais jamais fait la rencontre de Alec après avoir perdu le contrôle de mes émotions, et je n'aurais jamais développé ce lien avec Alec. Ma mort permettra que les choses redeviennent presque à la normale... Enfin je crois.
— Je te signale que si tu survis en tuant Connor, nous serions tous sains et saufs ! s'écria Paul d'une voix tendue.
— C'est possible. Mais je n'ai pas eu la vision d'une victoire.
— Et d'un échec ? me questionna Sam.
— Non plus. L'avenir est incertain.
— Je regrette Lana. Mais ma meute ne se liera pas à toi. Cette fois je dois penser au bien de ma meute.
Je pris une grande inspiration en hochant silencieusement la tête.
— Je vois... murmurais-je. J'espère que vous serez sains et saufs.
Sam hocha la tête pour me remercier, sans dire un mot. Je profitai de ce silence pour le tourner vers Paul qui me dévisageait en serrant les poings.
— Je crois que c'est là qu'on se fait nos adieux...
— Pourquoi tu ne choisis pas de rejoindre les Volturi ? me questionnait-il d'une voix sombre. Tu serais avec Alec...
— Parce que je ne veux pas être leur prisonnière. Je préférerai mourir qu'être une des leurs. Et puis... ils ne me feraient jamais confiance. Je n'ai jamais voulu être avec Alec. Ce n'est pas lui que j'avais choisi.
— Les amis de Carlisle ne peuvent pas revenir pour vous aider ?
Je me tournais vers Sam en secouant la tête.
— Pas cette fois. Ce sera un face à face avec Connor. Mais quand je mourrai...
— Si tu meurs ! me coupa Paul.
Je pris une grande inspiration avec de reprendre.
— Quand je mourrai, ils s'en prendront aux Cullen, vous, et les humains. Je sollicitais votre aide pour que sauviez les humains qui ne seront pas capables de se défendre contre un groupe de Vampires.
— Je regrette... commença Sam.
— Mais vous ne pouvez pas, terminais-je. C'est très clair. Merci de m'avoir accordé cette rencontre. Soyez prudents.
Je m'apprêtais à faire mes adieux à Paul une nouvelle fois, mais me ravisais. Cela ne ferait que compliquer les choses. Alors je m'éloignais d'eux, avant de me mettre à courir en direction de la résidence des Cullen.

Lorsque j'arrivais, j'entrais dans la maison où ma sœur et les autres membre de sa famille m'attendaient.
— Alors ? me questionna ma sœur en s'approchant de moi.
Je haussais les épaules.
— La meute de Sam ne se joindra pas à nous, annonçais-je.
— Tu as fait ce que tu as pu, me rassura Esmée en venant me prendre dans ses bras.
— Je vous demande pardon de vous avoir impliqué dans toute cette histoire, murmurais-je en tournant les yeux vers chacun des membre de la famille. Si je n'avais fait ce que j'ai fait, vous ne m'auriez jamais transformé et rien de tout ça ne se serait produit.
— Tu ne pouvais pas savoir Lana, m'assura ma sœur. Tu ne peux pas t'en vouloir d'être encore en vie.
Je restais silencieuse. Je ne savais pas quoi dire.
— Nous avons demandé du soutiens au près de nos cousins de Denali, m'annonce alors Carlisle.
Je haussais les sourcils de surprise.
— Vous... Pourquoi ? m'étonnais-je. Je voulais impliquer un minimum de personne pour les épargner !
— Parce qu'ils le sont déjà, soupira Edward. Rappelle-toi de ce qu'à dit Connor. Il t'a dit qu'il s'en prendrait à tout tes proches.
— Et ils font partis de mes proches, soupirais-je avant de rire nerveusement. C'est pas vrai... Je n'en reviens pas qu'ils soient en danger par ma faute...
Je m'éloignais d'Esmée et croisais les bras sur ma poitrine en regardant par la fenêtre. Je commençais à me demander si ce n'était pas plus prudent que je rejoigne les Volturis. Sans doute cela serait la solution la plus judicieuse, pour ne pas mettre en danger toutes les personnes qui m'entourent. Que ce serait-il passé si j'avais choisi Alec ? Aurait-il fait ce qu'il avait dit ? M'aurait-il réellement protégée d'Aro et sa soeur ? Il n'a pourtant rien pu faire pour m'aider, lorsque j'avais besoin de lui à Voltera. Il a essayé de me donner du sans animal. Mais pas assez pour tenir. Je commençais à devenir folle.
— Ça va ? s'inquiéta ma sœur.
Je me tournais vers elle en fronçant les sourcils.
— Tu me demandes si ça va ? Bien sûr que non, ça ne va pas. Je te signale que j'ai mis tous les gens autour de moi en danger !
— On vient d'en discuter, soupira ma sœur.
— Je suis désolée, mais j'ai besoin de prendre l'air.
Je m'éloignais de tout le monde et regagnais ma chambre avant de sauter par la baie vitrée. J'avais lu dans les souvenir d'Edward, qu'il lui arrivait de sortir par-là lorsqu'il voulait quitter sa chambre au beau milieu de la nuit pour regarder Bella dormir. Fut une époque, j'aurais trouvé ça étrange. Mais pas plus étrange que de vivre dans un monde peuplé de Vampires et de loups-garous.
Je marchais dans la forêt. Je me laissais guider par mes pas. Je n'avais pas envie de réfléchir là où j'allais. Je me contentais d'avancer et de jeter des coups d'œil autour de moi. De là où j'étais, je voyais l'araignée tisser tranquillement sa toile à une vingtaine de mètres. Je voyais une famille de fourmis remonter un arbre avec leurs trouvailles. J'ai toujours été fascinée par la force dont faisaient preuves les fourmis.
Au-dessus de ma tête, le vent soufflait sur la cime des arbres, agitant les feuilles entre elles. Ce même vent fit virevolter mes cheveux dans mon dos fouettant mon visage de quelques mèches par moment. Si j'avais été humaine, j'aurais pris plaisir à prendre une grande inspiration pour humer l'air environnant. Naturellement, je pouvais le faire. Mais je les percevais déjà sans avoir à prendre de grandes inspirations.
J'eus soudainement l'idée de voir le ciel par-dessus les arbres. Je m'étais toujours demandé à quoi ressemblerait le paysage, si on le regardait depuis le sommets de ces grands pins. Je plantais mes doigts dans l'écorce de l'arbre, et commençais à monter. Je fus étonnée de constater la facilité avec laquelle j'arrivais à grimper sans le moindre effort. Je me faufilais entre les grosses branche qui s'affinaient à mesure que je montais. Puis, lorsque je fus assez haut pour ne plus arriver à grimper, je tournais les yeux vers l'horizon. Le soleil commençait déjà à se coucher, se cachant derrière les arbres et projetant des reflets dorés et chauds sur le fleuve. Je fus presque émue devant ce spectacle éblouissant. Probablement l'avant dernier qu'elle ait la chance de voir de toute sa vie. Dans un peu moins de quarante-huit heures, sont sort risquait d'être scellé.
Je remarquais aussi ma peau, brillant comme les milliers de diamants à cause de la lumière du soleil. Je regardais ma main, en la tournant dans tous les sens, produisant toujours le même effet. J'étais stupéfaite et fascinée par l'apparence que je devais offrir. Naturellement, les Cullen m'avaient expliqués ce phénomène après mon réveil, et m'avaient expliqué qu'il fallait que je n'aille pas au soleil pour ne pas me faire remarquer par un Humain. Révéler notre existence aux humains était interdite. Sauf naturellement, si on voulait transformer la personne par la suite. Mais il était hors de question que je n'impose ma condition à qui que ce soit.

Lorsque je descendis, je me frottais les mains entre-elles par habitude. Et regardais une dernière fois la cime des arbres qui se balançait lentement au gré du vent. J'aurais au moins eu cette merveilleuse vue avant qu'il ne m'arrive quoi que ce soit dans moins de quarante-huit heures.
Je me tournais, bien décidée à reprendre ma marche pour faire le vide dans mon esprit, quand je fis face à un visage familier.