Je dénicha rapidement un ours sauvage qui marchait tranquillement dans la forêt. Lorsqu'il me vit, il se mit sur ses deux pattes et me grogna dessus avant de se ruer vers moi. Je grognais à mon tour et me ruais vers lui en courant rapidement. Mais je me figeais quand je vis qu'il y avait trois petits oursons cachés dans les buissons. Je fronçais les sourcils et vis l'ours s'arrêter et rejoindre les bébés avant de grogner vers moi d'un geste défensif.
— Lana ? entendis-je Edward m'appeler, derrière moi.
Je me retournais vivement, et vis qu'il observait l'ours s'éloigner avec ses bébés. Il soupira tristement et tourna son regard vers moi.
— Je suis désolé. On devrait peut-être s'éloigner d'ici et trouver quelque chose ailleurs.
Je hochais la tête et le suivis pour trouver un nouveau lieu.
— Comment tu te sens ? me questionna mon beau-frère en restant à une distance raisonnable de moi, pour la chasse.
Je tournais la tête vers lui et forçais un sourire.
— Ça va.
— Tu dois être soulagée de ne plus avoir ce lien entre Alec et toi.
Je m'arrêtais et soupirais.
— Oui et non, à dire vrai.
Il s'arrêta à son tour, et fronça les sourcils.
— Comment ça ?
— Oui je suis soulagée parce que je voulais que ce lien ne soit exclusif qu'entre Paul et moi. Et non, parce que maintenant je me sens vraiment inutile. Quand j'avais ce lien, je pouvais au moins vous prévenir quand il approchais, même si je ne contrôlais pas vraiment ça. Maintenant je ne peux rien faire, et ça me frustre.
— Tu sais, personne ne te demande ça. Tu n'en restes pas inutile pour autant. Tu es un membre de la famille. Alors ne te tracasse pas pour ça.
Je hochais la tête en souriant et repris la marche, jusqu'à ce que je flaire l'odeur du sang. À en juger par la force de l'odeur, je devinais que c'était un animal, qu'il n'était pas loin, et qu'il s'était blessé.
Je tournais la tête vers Edward avec envie, et le vis sourire d'un air amusé.
— Tu ressembles à ta sœur quand tu as faim... constatait-il. Vas-y ! Ne m'attends pas.
Je ne me fis pas prier et partis rapidement à la recherche de la bête en pistant l'odeur de son sang. Rapidement, je la débusquais et la laissais s'enfuir en prenant de l'avance. C'était un gros ours brun, qui avait l'air féroce. Je savais que c'était mal de jouer avec la nourriture, mais j'aimais bien cette petite traque improvisée.
Lorsque l'ours en eut marre de courir, il s'arrêta et se tourna vers moi en grondant d'un air menaçant. Cela aurait pu m'impressionner si je n'étais pas la créature la plus dangereuse au monde. Mais manque de chance pour lui, il était en-dessous de moi dans la chaîne alimentaire. Je regardais l'animal dans les yeux et me précipitais vers lui, avant de lui sauter dessus. Celui-ci s'agita dans tous les sens en ruant. Je parvins sans difficultés à grimper sur son dos. L'ours tourna la tête et sa mâchoire claqua à quelques millimètres de mon visage, mais je ne sentais rien. Même ses coups de griffes de suffirent pas à me faire lâcher prise. Je grognais méchamment et plantais mes dents dans la fourrure de l'animal qui se débattit d'avantages. Une de ses pattes tenta de se planter dans l'arrière de ma tête, mais ses griffes glissèrent sur ma peau au lieu de s'y planter. J'en avais assez de ce petit jeu de traque. Je préférais manger et rentrer au plus vite pour voir Paul.Une fois rassasiée, je descendis de l'ours qui tomba sur le côté. Avec les marques que je lui avais laissé, les chasseurs croiront que l'animal avait été victime d'une attaque animale. Sans doute un de ses congénères. Je regardais l'animal tristement, quand j'entendis un craquement non loin de moi. Je me retournais brusquement, sur mes gardes. Mais quand je compris que je ne sentais pas l'odeur de sang humain, je me détendis quelque peu. Ce devait être Edward.
— Edward ? Tu peux sortir de ta cachette ! m'esclaffais-je en remettant mes cheveux en place. Je en vais pas m'en prendre à toi ! J'ai terminé.
J'attendis qu'il vienne, cependant ce ne fut pas lui qui apparut. Je fronçais aussitôt les sourcils.
— Alec ? Que fais-tu ici ?
— Ne fais pas semblant de ne pas le savoir. Tu as dû voir la vision d'Alice.
Je fronçais les sourcils. Elle n'avait eu la vision d'Alec, accompagné des autres Volturis. Pas seul. Moi-même ne l'ai pas vu venir.
— Je suis venu te demander de me suivre. Aro est en chemin et il ne fait jamais le déplacement pour rien. Demande à ta sœur.
Il me semblait avoir eu les images de ce jour où les Volturis sont venus à Forks pour s'en prendre à ma sœur et tout le reste de ma belle-famille.
— Je le sais. Mais je ne comprends pas pourquoi ils viennent. Ça ne les concerne en rien.
Alec avança vers moi, mais je reculais d'un pas. Il fronça les sourcils, l'air perdu.
— Edward, Alec est ici... l'appelais-je mentalement.
— Je préviens les autres, sois prudente j'arrive.
— Tu es à moi, Lana ! Même si nous ne sommes plus liés, nous sommes faits pour être ensembles. Tu l'as sentie à Volterra, tout comme moi.
— C'était ce lien, Alec. Rien à voir avec ce que tu penses.
— Tu sais bien que tu n'es pas faite pour être avec ce loup-garou ! Tu es immortelle, comme moi. Lui, dans une centaine d'année, il n'existera plus et tu te retrouveras seule. Tandis que si tu étais avec moi, tu ne serais jamais seule. Et notre couple unirait les Cullen aux Volturis ! Nous serions tous très puissants !
Je fronçais les sourcils en réalisant tout à coup pourquoi les Volturis tenaient tant à m'avoir, ou à avoir ma sœur. Ils voulaient la puissance. Ils voulaient dominer ce monde.
— Si tu acceptes de me suivre, ils feront aussitôt demi-tour et ne feront aucun mal à ta famille.
— Lana ! s'exclama la voix de Paul dans mon dos.
Je me tournais vers lui, et le laissais me prendre dans ses bras. Je sentais qu'il avait besoin de se réconforter en s'assurant que je n'avais pas changé d'avis sur nous.
— Ça va ? s'inquiéta-t-il en parlant doucement.
— Oui, ça va.
— Lana, choisis-moi ! nous interrompit Alec d'une voix tendue. Ça vous épargnerait une nouvelle déclaration de guerre.
— C'est une menace ? grogna aussitôt Paul, s'apprêtant à se jeter sur lui.
Je le retins aussitôt comme je pouvais, dans lui faire mal.
— Non, Paul ! Laisse-le. Si tu attaques le premier, le traité de paix sera rompu. Souviens-t'en.
Paul soupira en me lançant un regard doux, et se ravisa. Soulagée, je me tournais vers Alec et fronçais les sourcils.
— Je ne te suivrai pas. Maintenant que le lien est rompu, plus rien ne nous relie l'un à l'autre.
— Non ! s'exclama alors Alec, d'un air désespéré. Je suis amoureux de toi ! Lui, c'est qu'une vulgaire imprégnation. C'est comme s'il t'avait marqué comme du bétail ! Moi c'est sincère. Je t'en supplie, suis-moi.
Je reculais d'un pas en secouant la tête.
— Je suis désolée, mais non. Je ne ressens pas ce que tu ressens. Ça c'était le lien. Avec Paul c'est réel.
Il fronça les sourcils et son regard se fit plus froid.
— Dans ce cas, tu ne me laisses plus le choix. Le Clan sera là le vingt-six de ce mois. À partir de là, je ne peux plus rien faire pour te sauver.
— Je n'en ai pas besoin, Alec. La dernière fois que je t'ai suivie, était la fois de trop. Je n'aime pas qu'on me sauve la vie. Je ne suis pas une demoiselle en détresse. Je l'ai été une fois de trop.
Il sourit nerveusement, et lança un regard froid à Paul, avant de s'éloigner de nous. Une fois qu'il fut à bonne distance, je me tournais vers Paul qui avait toujours l'air tendu.
— Viens-là... soupira-t-il en me prenant dans ses bras.
Je remarquais qu'Edward s'éloignait de nous pour nous laisser de l'intimité. Alors je le laissais faire. Je me sentais apaisée et vivante dans ses bras. Comme s'il était une sorte de batterie qui me rechargeait constamment, quand il était tout près de moi. Mais je sentais aussi que c'était une manière pour lui de se rassurer et de décharger la frustration qu'il avait dû ressentir quand Alec me déclarait ses sentiments. Je savais qu'il n'avait pas trop aimé.
— Je suis désolé que tu aies été contraint d'assister à ça, murmurais-je en faisant la moue.
— Ne t'en fais pas. Je suis plus fort que ça. Pour l'instant c'est toi qui me préoccupe. Est-ce que ça va ?
Son inquiétude me touchait profondément. Il avait été blessé à cause des mots d'Alec, mais c'est pour moi qu'il s'inquiétait.
J'esquissais un léger sourire en coin et l'embrassais en douceur du bout des lèvres. J'entendis son coeur sursauter, et remarquais qu'il fronçais les sourcils quand il me rendait mon baiser. Ses pensées se bousculaient dans sa tête. Il ne cessait de repenser aux paroles d'Alec, qui me disait qu'il était amoureux de moi, qu'il était sincère. Il s'inquiétait que je crois le Volturis quand il me disait qu'il m'aimait qu'à cause d'une vulgaire imprégnation. Il culpabilisait parce qu'il avait peur de m'avoir marqué « comme du bétail ».
Je ne partageais pas l'avis d'Alec. Même si Paul ne voyait pas ça de la même manière que moi, je ne cessais de me dire que ça s'apparentait à un coup de foudre. Comme si nous étions destinés à être ensemble. C'est comme ça que je le voyais. Comme mon âme-sœur. Aussi stupide que cela puisse paraître aux yeux des autres. Et le jour où je le perdrai, je ferai tout pour le rejoindre, quelque soit le temps que cela prendrait.
Je détachais mes lèvres des siennes, et le regardais dans les yeux.
— Paul, je sais que tu a été blessé à cause d'Alec, mais je peux te garantir qu'il est complètement à côté de la plaque nous concernant tous les deux. Je suis amoureuse de toi.
Il me regarda avec surprise. Je lui avais déjà déclaré mes sentiments, mais j'estimais que c'était plus que nécessaire à cet instant.
— Je suis vraiment amoureuse de toi.
Il posa ma main sur ma joue et dessina un doux sourire sur ses lèvres.
— Si tu savais combien j'aime t'entendre me dire ces mots. Ils me donnent espoir. Ils me rendent heureux.
Je savais qu'il aimait que je lui dise que je l'aime. Je savais que son coeur battait la chamade à chaque fois que je lui déclarais mes sentiments.
— Si tu savais combien je t'aime aussi, Lana.
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Twilight Chapitre 5 : Résurrection
FanficCela faisait des années maintenant que Bella et Lana ne s'étaient pas revues. Lana était une chanteuse Hollywoodienne, et Bella vivait a présent à Forks avec les Cullen. Mais un évènement allait chambouler la vie de Lana, au point de réunir enfin...