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 Mon premier acte en tant que Vampire comportait à me nourrir. Au départ je pensais qu'un Vampire était comme ces créatures Hollywoodiennes qui chassaient la nuit et se nourrissaient de sang humain. Mais ce n'était rien de tout ça. Naturellement il y avait des règles à respecter, comme ne jamais sortir en plein soleil pour ne pas que nous soyons compromis. Adieux Hollywood en d'autres thermes. Mais je savais que j'arriverai à vivre sans le soleil et les gens qui vivaient leur vie, sans se soucier des gens qui les entoure. Je savais que je pouvais vivre sans le feu des projecteurs. Et si par hasard la dynamique de la ville me manquait, je n'aurais qu'à m'installer à Portland ou à Seattle.

Les Cullen avaient une règle bien à eux, c'était de se nourrir seulement de sang animal. C'était un traité qui avait été conclu avec les Quileutes, de La Push, au temps de l'arrière grand père de Jacob. Ephraïm Black, si je ne me trompait pas. Ils s'éloignaient du territoire des Indiens pour ne créer aucun soucis. Mais qui disait nouveau Vampire, voulait aussi dire nouveau Loup-garou. Jacob et un certain Sam, s'occupaient de l'apprentissage de ce nouveau Loup-garou, tout comme les Cullen s'occupaient du mien, tandis que Paul restait avec moi bien que ça ne lui plaisait pas de me laisser seule pour aller chasser.

Je suivis Bella et Jasper pour ma première expérience en tant que Vampire. Ne sachant pas trop à quoi m'attendre, j'appréhendais un peu cette nouvelle expérience qui deviendrait mon quotidien. Ce fut ainsi que nous nous retrouvions en Amazonie, en pleine forêt pour chasser.
— Ne t'en fais pas Lana. Ce n'est pas très compliqué. Il suffit juste que tu choisisses un animal et que tu te mettes en chasse ! m'expliqua Bella.
— D'accord, mais quel animal ?
— Nous te conseillons de choisir un animal carnivore pour commencer, intervînt Jasper les bras croisés.
Dans cet environnement, son attitude avait changé. Ce n'était pas un gentil blond à qui je parlais, mais un prédateur à la fois séduisant et dangereux. Il brillait dans son regard une lueur effrayante. Je sentais qu'en cas de danger, il ne serait pas du genre à se laisser faire.
— Edward préfère les pumas, ajouta Bella en souriant. C'est ce qui se rapproche le plus du sang de l'homme. Un herbivore a un goût de verdure qui ne plaît pas à tout le monde.
— Je vois... murmurais-je en m'asseyant sur une énorme racine d'arbre.
Je savais que Jasper sentais mon inquiétude, mais je faisais de mon mieux pour ne pas le montrer. Si bien qu'il n'eut aucune réaction.
— Comment je m'y prends ? demandais-je en me levant, décidée à en apprendre un maximum pour ne commettre aucune erreurs.
— Fermes les yeux et concentres-toi sur chaque bruits de cette jungle.
J'obéis et fus attentive à chaque sons qui m'environnaient. J'entendais même le craquement des pas de la fourmis sur le tronc d'arbre. J'entendais le son des battements d'ailes des oiseaux dans le ciel, et les gouttes d'eau qui coulaient le long des feuilles que la pluie avait laissée sur son passage. J'entendais le moindre petit son même infime, que cette forêt cachait.
— Dès que tu sens quelque chose qui t'attire, ne réfléchis pas. Fonces ! chuchota Jasper pour ne pas me perturber.
Je hochais la tête en me contrant, et repéra l'odeur du sang. J'ouvris brusquement les yeux et partis en courant dans cette direction. Le vent fouetta mon visage en faisant claquer mes cheveux sur ma peau. Je ne savais pas que je pouvais courir aussi vite. Ce qui aurait dû être flou à cette vitesse, me paraissait au contraire, détaillé et clair. Je voyais très bien autour de moi. Encore plus nettement que lorsque je prenais le temps d'observer lorsque j'étais encore humaine.
Mais je ne m'attardais pas sur ces détails pour le moment. L'odeur du sang commençait à m'obséder. Cette odeur me brûlait la gorge et me rendait folle.
— Lana, pas par là ! entendis-je à quelques mètres de moi.
Je grognais et m'arrêtais avant de me mettre en position d'attaque. Je sentis une menace approcher rapidement. Et si je le laissais faire, il prendrait mon repas. Il volerait ma proie. Il ne fallait pas que je le laisse faire.
Quand il fut à quelques mètres de moi, je couru dans sa direction et lui sautais dessus en grognant. Le choc entre nos deux corps aurait pu être brutal si je n'avais été qu'une simple humaine, et cela produisit un bruit assourdissant comme si deux rochers étaient entrés en collision. Mais force était de constater que je n'étais plus humaine, et que ma peau était plus solide que le marbre ou une côté de maille au temps des chevaliers.
On atterrit sur le sol face à face, nos doigts plantés dans la végétation prêts à attaquer. Mon adversaire me fixait de ses yeux jaunes, les lèvres retroussées sur ses dents sans défauts.
— Lana ! C'est Jasper ! s'exclama ma sœur en surgissant derrière le blond aux yeux jaunes. Jasper, s'il te plaît.
Celui-ci resta un moment à me fixer, puis se leva lentement sur ses gardes.
— Tu empruntais le chemin du village, m'annonça celui-ci. Il fallait que je t'en empêche. Il faut que tu trouves une nouvelle proie.
Je fronçais les sourcils, et restais suspicieuse.
— Lana il faut que tu cherches ailleurs, s'il te plaît, insista ma sœur.
Je soupirais, et fis demi-tour avant de courir rapidement. Je remontais un peu le continent Sud Américain pour trouver autre chose qu'un village en plein milieu de l'Amazonie.
Je tombais rapidement sur un animal. Un ours. Dommage, je voulais m'amuser avec ma proie avant de me nourrir. Mais il n'était pas prêt à me laisser faire cependant. Je m'accroupis devant lui, prête à attaquer, tandis que l'animal se leva, pattes en l'air. Je grogna et couru vers lui en lui sautant dessus. Sa patte pleines de griffes glissa de mon épaule gauche jusqu'à ma hanche droite, mais je ne m'attardais pas dessus. Ce geste m'énerva encore plus, et attisa mes instincts de chasseur. Ses dents me saisirent à l'épaule, et il m'envoya voler d'un mouvement de tête. Je heurtais le tronc d'un arbre qui craqua et bascula sous la force du choc. Je tombais sur mes pieds en position d'attaque en grognant d'un air menaçant. L'ours se mit sur ses deux pattes aussi menaçant que moi, mais il ne m'impressionna pas. Il se remit sur ses quatre pattes et courut vers moi, rapidement. Je fit de même dans sa direction en retroussant mes lèvres sur mes dents, et sautais sur le dos de l'ours en lui bloquant les bras, en passant les miens autour de lui. Il se débattit comme un forcené, mais je ne le laissais pas faire. La bête était à la fois en colère et effrayée. Plus il s'agitait dans tous les sens, plus je serrais mon éteinte.
Quand ce petit jeu commença à m'ennuyer, je plantais mes dents dans la gorge du mammifère qui poussa un hurlement de douleur, et bu son sang en l'immobilisant. L'ours tomba sur le sol à bout de force, et me laissa faire quand il comprit qu'il était perdu.
Une fois rassasiée, je regardais si la bête était encore vivante. Ne l'étant plus, je me levais me tournais vers Bella et Jasper que j'avais sentie approcher. Je me souvins alors de ce que j'avais fait à Jasper.
— Je suis vraiment désolée, Jasper ! m'exclamais-je. Je ne voulais pas t'attaquer !
— Non, tu n'as pas à t'excuser. S'il n'y avait pas eu d'humain je ne serais pas intervenu. Mais tu protégeais ta proie, alors tu n'as pas à t'excuser.
Je le regardais avec un air coupable.
— Si tu voyais ta tête Lana, tu fais vraiment peur ! se moqua Bella.
— Tu étais comme ça toi aussi, sourit Jasper amusé. Rappelles-toi.
— Oui, j'étais affreuse à voir, surenchérit ma soeur. J'avais même déchiré ma robe.
Je haussa les sourcils, surprise d'apprendre que Bella portait des robes. Elle qui avait otujours porté que des jeans... Je suis contente de constater que notre condition avait eu des effets bénéfiques sur elle.
— Et si on rentrait ? m'impatientais-je. Ma salopette est en lambeau.
— Je parie que Alice sera heureuse de l'apprendre. Elle se fera un plaisir de t'habiller.
— Ce n'est pas comme si je m'habillais de cette manière, en temps normal, me justifiais-je. Je n'aurais pas eu autant de succès à Hollywood, si je m'étais habillée de cette manière.
Je n'étais pas superficielle en temps normal. Mais si vous étiez resté à Hollywood presque toute votre vie, vous auriez compris pourquoi j'attachais autant d'importance à ma façon de m'habiller.
— Rentrons avant qu'Edward ou Carlisle ne s'inquiètent, soupira Jasper qui manifestement avait peu envie de s'étendre sur les fringues.
Je hochais la tête, et suivis Bella et Jasper en courant jusqu'à la maison.

Twilight Chapitre 5 : RésurrectionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant