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 Le lendemain, j'accompagnai Bella et Edward chez papa. Renesmée y était déjà, emmenée par Jacob qui lui avait proposé de lui servir de chauffeur.
J'étais nerveuse. Il ne restait plus que vingt-quatre heures à présent, avant que je n'affronte une bonne fois pour toute Connor. Et malgré ma peur, je devais bien admettre que j'étais soulagée de pouvoir faire payer à Connor la mort de Roran. Je me vengerai de la violence dont il faisait preuve.

Edward gara sa voiture sur le bas-côté de la route, devant la maison. Je tournais les yeux vers la maison, tandis que papa ouvrait la porte d'entrée pour nous accueillir.
— Souviens-toi Lana, murmure Lana en tournant les yeux vers mon frère. Avance lentement pour ne pas effrayer Charlie.
— Cligne des yeux trois fois par minutes, ajouta Edward. Et penses à bouger tes épaules régulièrement pour donner l'impression de respirer.
— Je me souviens. Rassurez-vous, les rassurais-je.
J'ouvris la portière de la voiture et en sortis en restant attentive à chacun de mes gestes. Il fallait que je fasse attention au moindre de mes gestes pour ne pas révéler à papa l'existence des Vampires.
Je m'approchais de papa en marchant aussi rapidement qu'une humaine empressée, et laissais papa me prendre dans ses bras. Il me lâcha au bout de quelques secondes avant de me faire face.
— Comment vas-tu Lana ? La dernière fois que j'ai eu de tes nouvelles, tu m'avais laissé une lettre pour me dire que tu partais.
— Oui mais au bout d'un moment, je me suis rendu compte que rien ne me manquait plus qu'ici. Et puis Bella et Edward sont partis à ma recherche pour me convaincre de revenir à Forks. Je ne pouvais pas refuser. Quand bien même j'en avais envie. Vous me manquiez trop.
— Tu as bien d'être revenue. Heureusement que Bella et Edward étaient là.
Je souris en hochant la tête.
— Allez ! Entrez. On n'attendait plus que vous.
Je suivis papa jusqu'à l'intérieur de la maison. Lorsque j'eus franchis la porte, je fus aussitôt mise dans l'ambiance de Noël, avec ses décorations installées un peu partout.
— Je parie que tu n'avais pas vue ça depuis très longtemps, s'esclaffa papa.
— A Hollywood les rues sont décorées pour Noël. Mais il est rare de voir de la neige, expliquais-je. Tout est décoré dans le style moderne et épuré. Tout est artificiel. Mais ici, c'est mieux. C'est joli. C'est coloré. Lumineux. Et au moins, le sapin n'est pas artificiel.
— Renesmée a tenue à m'aider à décorer la maison.
Je souris et tourna les yeux vers ma nièce qui s'approche de moi à grands pas.
— Tante Lana ! S'esclaffe-t-elle en venant me prendre dans ses bras.
Je lui rendis son étreinte et la tiens à bout de bras pour la détailler. Je n'en reviens pas que ce soit la petite fille que je voyais en photo, qui m'a transformé.
— Bonjour Ness. Comment vas-tu ?
— Ça va ! Je suis désolée de ne pas être venue te voir plus tôt. J'avais beaucoup de choses à faire.
— Ne t'en fais pas, lui assurais-je avant de me tourner vers Jacob et Sue. Salut.
— Je suis contente de te voir, me sourit Sue avant de me serrer dans ses bras.
— Je le suis aussi. Merci beaucoup pour l'invitation.
— C'est tout naturel.
Je me tournais vers Jacob en soupirant.
— Je peux te parler une minute ?
— Bien sûr, accepta le loup-garou avant de me suivre dans la cuisine.
Une fois à loin des regards, je me tournais vers lui.
— Laisse-moi deviner. C'est pour parler de Paul, c'est ça ?
— Comment va-t-il ? Il est...
— Parti. Le meute de Sam et les habitants de La Push ont quittés la réserve dans la nuit.
Je soupirais tristement, et baissais les yeux en hochant la tête.
— Je vois... soufflais-je.
— Je suis désolé, soupira Jacob.
— Ce n'est pas grave ! répondis-je précipitamment en levant les yeux vers le loup-garou, en forçant en sourire. Au moins, Connor n'essaiera pas de le tuer.
Je tournais les yeux vers la fenêtre à l'extérieur, où la neige tombait.
— Au moins, un de nous deux survivra.
— Renesmée m'a dit que vous aviez déjà mangé, intervint papa avant d'entrer dans la cuisine. Vous venez les jeunes ?
Je tournais les yeux vers papa en lui souriant.
— Oui, on arrive.
— Parfait. Dans ce cas, suivez-moi au sapin pour distribuer les cadeaux.
Cette fois je me sentais vraiment mal à l'aise. Dans toute cette agitation, je n'avais pas pensé à acheter de cadeaux pour Noël.
— Papa... murmurais-je en le suivant. Pour les cadeaux...
— Je sais ne t'en fais pas. Tu avais autre chose à penser.
Je souriais nerveusement en acquiesçant.
— Ouais... murmurais-je en baissant les yeux.
— L'important c'est que tu sois là, me rassure Sue en apportant un saladier de pop-corn qu'elle pose sur la table basse.
Je lui adressais un sourire reconnaissant, plus détendue. Mais je me posais alors la question : puisque les Quileutes s'en allaient pourquoi Sue restait-elle ici ? Avait-elle choisie de rester volontairement ? Était-elle au courant au moins de ce qui se passait ?
Je contournais le canapé et allais m'installer dessus, juste à côté de ma sœur. Elle tourna la tête vers moi en me souriant, et me pris une mains entre les deux siennes. J'adorais cette complicité entre elle et moi. Comme si nous ne nous étions jamais éloignées l'une de l'autre.
Papa attrape un cadeau disposé sous le sapin, et le tendit à sa petite fille qui semblait heureuse d'en recevoir un. Elle s'empressa de le déballer en affichant un large sourire à son grand-père. Je lançais un bref coup d'œil à papa qui semblait complètement gaga de Renesmée. Il la regardait avec adoration, comme il nous regardait lorsque nous étions petite. Comme lorsqu'il regardait Bella a son mariage, lorsque maman m'a envoyé des photos.
— Je vais chercher les cafés, intervint Sue en souriant.
— Non, attendez ! Je vais y aller à votre place, me dévouais-je.
— Tu en es sûre ?
— Oui, restez avec papa. Je n'en ai pas pour longtemps.
Je me leva et allais dans la cuisine avant de prendre les tasse sur la table, et les pose sur le plateau. Il n'y en n'a pas beaucoup. Seulement cinq tasses.
— Où sont Seth et Leah ? demanda Charlie a Jacob depuis le salon.
— Sam avaient besoin d'eux pour l'aider lui et Emily à préparer une balade, répondis Jacob.

« Alors pour qui sont toutes ces tasses ? »

— Ça lui fera du bien de sortir de chez elle, songea papa. Je crois que ça fait belle lurette qu'ils auraient dû la faire cette balade.
Je posais la carafe pleine de café sur le plateau et l'attrapais par les hanses, quand on sonna à la porte d'entrée.
J'entendis les pas de mon père avancer jusqu'à la porte d'entrée et l'ouvrit.
— Bonjour Charlie. Je suis désolé pour mon retard.

« Cette voix... »

— Paul ! J'ai cru que tu n'allais jamais venir. Allez entre.
Je tenais le plateau dans mes mains et me tournais pour faire face à Paul à l'entrée de la cuisine.
— En fait, je venais voir Lana. Ça vous ennuie si je vous l'emprunte quelques minutes ?
Papa lui indiqua l'endroit où je me trouvais, et vint me rejoindre pour prendre mon plateau.
— Salut, marmonna Paul en enfouissant ses mains dans ses poches.
Je laissais le plateau à papa qui quitta la cuisine pour rejoindre les autres.
— Salut... murmurais-je en détournant le regard.
— Est-ce qu'on peut parler ?
Je plissais les yeux en le regardant silencieusement, et soupirais.
— Dehors, ajouta-t-il avant de couler un regard vers le salon.
— D'accord... acceptais-je.
Je quittais la cuisine et lui passais devant avant de sortir de la maison. Je m'éloignais de la maison en allant dans le jardin, et m'arrêtais en regardant la lisière de la forêt. Lorsque j'entendis Paul s'arrêter, je me tournais vers lui pour lui faire face.
Il me regardait silencieusement, me détaillant de la tête aux pieds. Nous nous jaugions du regard, l'air de nous demander qui serait le premier à briser le silence. Mais ne supportant plus le suspense, je rompis le silence la première.
— Tu n'es pas parti...
Il enfouit ses mains dans ses poches en soupirant.
— Je ne pouvais pas.
— Jacob m'a dit que vous étiez partis...
— C'était le cas.
Je fronçais les sourcils sans comprendre. Ça n'avait ni queue, ni tête.
— Nous étions en train de traverser le brésil lorsque j'ai demandé à Paul de faire demi-tour pour rester avec toi. J'ai cru qu'il allait refuser, mais à mon grand étonnement, il m'a dit que ma place était avec toi. Alors j'ai couru presque toute la nuit pour rentrer à Forks.
— D'accord. Alors je te souhaite un joyeux Noël, soupirais-je avant de m'approcher de lui pour le contourner.
— Lana attends, m'appelle Paul en me retenant par le bras.
Je me figeais et tournais les yeux vers lui.
— Je te demande pardon. Je ne voulais pas te tourner le dos. J'avais peur ma meute. Pour les semblables.
— Tu crois que je n'ai pas peur ? m'écriais-je. Je suis morte de trouille. Constamment. Mais j'essaye de le dissimuler à tous le monde parce que je sais que si je perdrais...
Je marquais une pause en soupirant.
— ... quand je perdrais, tout le monde mourra. Je perdrais tous mes proches. Toutes les personnes en qui je tiens. Alors je crois que j'ai une petite idée de ce que tu ressens.
— Je sais. Je suis vraiment con parfois.
Je restais silencieuse. C'est vrai qu'il pensait à ses proches, mais il a agit comme un con s'en fuyant.
Je baissais les yeux et soupirais.
— Ton silence est éloquent, s'esclaffe-t-il. C'est vrai que j'ai réagi comme un con. Mais si je suis revenu, c'est parce que je t'aime. Pour moi tu vas gagner. Mais si jamais tu perdais demain et que tu y laissais la vie, je préfère que tu m'aies à tes côtés pour que tu ne sois pas seule à ce moment-là. C'est moi que tu as choisie dans cette forêt en Italie. Alors quoi qu'il arrive, je resterai à tes côtés pour toujours maintenant.
Je fronçais les sourcils et levais les yeux vers lui.
— Pourquoi ?
— Je ne te suis pas.
— Si tu choisissais ta meute, tu aurais toutes tes chances de t'en sortir. Tu survivrais.
— C'est vrai que je survivrais. Mais en toute honnêteté, je ne sais pas si j'arriverais à supporter de vivre si je te perdais. Tu ne sais pas combien je t'aime Lana.

Twilight Chapitre 5 : RésurrectionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant