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 Quand je me réveilla, tout était différent. J'entendis chaque bruit alentours, allant des respirations à côté de moi, jusqu'aux cris d'oisillons à l'extérieur.
Lorsque j'ouvris les yeux, je distinguais chaque particules de poussières qui étaient figées dans les airs. Chaque détails m'apparaissaient comme nouvelles. Cependant je ne comprenais pas ce qu'il se passait. J'étais sensé être morte. Alors pourquoi je pouvais encore ouvrir les yeux ? Étais-je au Paradis ? En Enfer ?
Je repensa à ma chute de cette falaise, et le choc de atterrissage. D'abord la douleur, puis je ne ressentis plus rien. Je me réveillais dans des bras froids, et je découvris que j'avais la colonne en miette. Alors pourquoi étais-je encore en vie ?
J'entendis des chuchotements autour de moi.
— Pourquoi elle ne réagis pas ?
— Rassures-toi Paul. Elle a juste besoin de temps pour s'habituer à sa nouvelle condition.
Toutes les voix m'apparaissaient nouvelles.
— Pourquoi elle ne se redresse pas ? demanda ma sœur, inquiète.
— Elle va le faire Bella. Souviens-toi de ton réveil.
C'était la voix de Carlisle. Je fronça les sourcils, et commença à me redresser. Je regarda autour de moi, et vis tout ces visages, dont certains que je ne connaissais pas. Je reconnaissais Bella, Edward, Carlisle, Jacob... et Paul.
Paul... Si je pouvais sentir mon coeur battre, il battrait sans doute pour lui. Il ne fallait pas que je pense à ça. Ce n'était probablement pas une bonne idée. Autrement je céderai à la panique de ne pas sentir mon coeur battre. Je ne comprenais pas comment ça se faisait.
— Lana ? m'appela la voix étrange et douce de Bella.
— Essayes d'être patiente Bella, lui demanda une femme. C'est son premier réveil. Elle doit être perdue.
Perdue... Oui, je l'étais. Je ne reconnaissais pas l'endroit où je me trouvais. Je n'étais jamais venue ici. Je voulais rentrer chez moi.
J'avais faim aussi. Ma gorge était douloureuse. C'est comme si deux feuilles de papier de verre se frottaient entre-elles dans ma gorge, lorsque j'avalais ma salive.
— Qu'est-ce qui se passe ? murmurais-je.
Ma voix était différente. Plus claire. Plus chantante. Elle sonnait comme un tintement de cristal. Je ne comprenais pas comment j'avais pu obtenir cette voix. Elle n'était pas comme ça avant mon accident. Elle n'était plus aussi banale. C'était comme si on m'avait opéré des cordes vocale pour les rendre meilleures.
Je tournais mon regard vers Bella. Elle avait l'air inquiète. Ses sourcils étaient froncés, mais ça n'altérait en rien sa beauté.
— Comment tu te sens ? me demanda une femme qui se tient juste à côté du docteur Cullen.
Ce devait être sa femme, vu comment elle tenait son bras. Je fronçais les sourcils sans comprendre.
— Je m'appelle Esmée. Je suis la femme de Carlisle.
— Bonjour... murmurais-je.
Automatiquement je sursautais en entendant ma propre voix qui avait changée. Je ne savais pas pourquoi, mais je crois que je ne m'y ferais pas.
— Elle est anxieuse... intervint un homme derrière moi.
Je me retournais comme prise au piège, et regardais un grand blond aux yeux dorés. Tout à coup, je me sentis happée par un sentiment de calme et de paix. Je ne me sentais plus du tout prise au piège. J'étais sereine.
— Que me voulez-vous ? demandais-je en essayant d'être inquiète. Pourquoi je ne peux pas être inquiète alors que j'ai clairement envie d'être comme ça ?
— C'est moi qui fais ça, déclara le jeune blond. En passant je m'appelle Jasper.
— Comment tu peux faire ça ?
Je ne comprenais pas. C'était impossible de faire une chose pareille.

C'est frustrant... entendis-je une voix dire.

Mais personne n'avait l'air de réagir. Est-ce que je l'avais imaginée ?
— Qui a dit ça ?
— Dit quoi ? me demanda Carlisle qui n'avait pas l'air de comprendre.
— « C'est frustrant ». J'ai entendu quelqu'un dire ces mots.
— Personne n'a parlé Lana, m'informa Bella les sourcils froncés.
Tous me regardaient comme si j'étais folle, en s'échangeant des regards entre eux l'air de se demander si quelqu'un avait comprit.
— En fait... pas tout à fait, intervint Edward. Je n'avais pas parlé, mais pensé.
Cette fois j'étais complètement perdue. De quoi il parlait ? Un mec qui contrôlait les émotions, un qui pensait... c'est insensé.
— Elle est perdue, annonça Edward. Elle ne comprend pas ce qu'il se passe.
Je me tournais vers lui et le fusilla du regard, les poings serrés.
— Sors de ma tête !
Ma voix n'était plus qu'un simple grognement.
— Edward elle est inquiète, le calma Esmée, inquiète. Lana, il faut que tu nous fasses confiance.
— Je ne vous connais pas, lui grognais-je dessus en me mettant en position de défense. .
— Mais nous si ! s'exclama la voix de Jacob dans mon dos.
Je me tourna vers lui et Paul, qui étaient prêts à me sauter dessus si nécessaire. Mais ils restaient calme, et s'approchaient lentement de moi. Jacob prit une voix douce pour s'adresser à moi, l'air de craindre que le moindre geste brusque ne me fasse réagir.
— Lana, tu te souviens ? Je suis venu t'aider quand ton ex venu te voir, et nous étions là quand il a fallu t'emmener à l'hôpital.
Je m'en souvenais. Ils étaient là pour moi.
Je soupirais et regardais les garçons.
— Si tu nous laisses le temps de t'expliquer, tu comprendras tout ce qui t'arrive, tenta de me rassurer Carlisle d'un même ton que Jacob.
— D'accord, mais ils restent ici ! acceptais-je en montrant Paul et Jacob.
— Ils sont de la famille. Bien sûr qu'ils peuvent rester, me souriait Esmée, tendrement.
Je me détendis un peu, et suivis une brune aux cheveux courts qui me pris la main pour m'entraîner avec elle. Je regardais Paul et Jacob qui me souriaient pour me rassurer, et ne sentant aucun danger, je ne broncha pas.
— Ce qu'il faut que tu saches Lana, c'est que tu étais en train de mourir quand on a opéré les changements chez toi, commença Carlisle.
Je fronçais les sourcils sans comprendre.
— Quels changements ? lui demandais-je.
— Lana tu nous a demandé de te sauver, m'annonça Bella.
— Vous avez réussi, lui souriais-je. Mais ce que je ne comprends pas, c'est la manière dont vous vous y êtes pris.
— Ce n'était pas possible que tu survives grâce à la médecine moderne... soupira Carlisle.
— Je ne comprends pas. Je suis ici et en bonne santé pourtant.
— On a utilisés un moyen pas commun pour y parvenir. Si nous nous ressemblons autant, c'est parce que nous sommes des Vampires, et tu en es un aussi maintenant.
Je regardais Carlisle, et me mis à rire brusquement. C'était nerveux, et je ne me contrôlais pas. C'était tellement ironique qu'un médecin soit assez fou pour croire qu'il était un Vampire. C'était tellement fou de parler de Vampires. Jamais je n'avais cru à ce genre de légende. J'avais toujours été quelqu'un de terre à terre. Et le fait qu'un médecin qui croyait en la science me parle de créatures mythique, était ironique pour moi.
— Vous avez beaucoup d'humour docteur Cullen, riais-je toujours.
— Ce ne sont pas des blagues, murmura Paul en touchant mon bras.
Je me tournais vers lui, et le regardais surprise. Instantanément je me sentais apaisée. Son regard sérieux me fit comprendre qu'il ne faisait pas une farce. Qu'ils étaient tous sérieux en affirmant qu'il étaient des Vampires. Alors... C'était vrai ? J'étais à présent comme eux ? Un Vampire ?
— Admettons que tout ça soit soit vrai, est-ce que vous aussi vous êtes...
— Non nous sommes des Loups-garous, Jacob et moi.
C'était trop d'informations pour moi. J'en avais trop à assimiler tout à coup. Moi qui ne croyais pas en ces choses, je découvrais en l'espace de cinq minutes qu'il n'y avait pas seulement les Vampires qui existaient, mais aussi les Loups-garous.
— C'est le bouquet... soupirais-je en me frottant le front.
— Lana, si nous pouvions te montrer que ce que l'on te dit est vrai, nous croirais-tu ? me demanda Alice en me souriant.
J'avais du mal à me concentrer. Je captais comme des images de soleil et de forêts.
— Je crois qu'elle va comprendre plus vite que prévu, chuchota Edward. Elle vient de capter la vision d'Alice.
— Qu'est-ce qui se passe là ? s'exclama une armoire à glace brune, entre Bella et une mannequin blonde. Elle peut capter les pensées d'Edward, les visions d'Alice...
Je me tournais vers lui, et le fusilla du regard. Qui était-ce pour intervenir dans cette conversation ? Nous connaissions-nous ?
— Lana, je te présente Emmett et Rosalie, me présenta Bella en me montrant le jeune couple à côté d'elle.
— Et si on en revenait aux faits, marmonna la belle blonde en me regardant de travers.
Je lui renvoyais son regard froid, et me tournais vers Bella.
— Tu as raison, acquiesça Carlisle. Lana tu es un Vampire maintenant.
— Ce n'est pas possible... soufflais-je en secouant la tête. Je refuse d'y croire.
— Notre venin t'a guéri, et a opéré des changements chez toi, me raisonna Esmée. Tu n'as pas ressenti cette douleur dans la gorge ? N'as-tu pas faim ?
Je la regardais, ahurie. Elle avait raison. J'avais faim. J'avais mal à la gorge.
— Comment vous...
— On te l'a dit, tu es comme nous maintenant.
J'aurais finalement dû mourir quand j'en avais eu l'occasion. J'aurais dû saisir cette chance au lieu de demander que l'on me sauve. Je n'aurais pas dû exaucer le souhait de cet homme qui disait s'être imprégné de moi. Maintenant, j'étais condamnée à errer pour l'éternité sur cette Terre, en vivant avec la pensée que je ne reverrais plus jamais mon fils. J'étais damnée à présent.

Twilight Chapitre 5 : RésurrectionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant