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  Lorsqu'on retourna à la maison, c'était main dans la main que l'on rentra. J'étais soulagée de m'être réconcilié avec Paul. Mais j'étais inquiète également. Parce que sa présence à ses côtés ne voulait dire qu'une chose : qu'il n'échapperait pas au danger si jamais les choses se corsaient.
Paul salua le reste de la famille présente dans la maison avant de s'installer à côté de moi sur le canapé. Papa lui servit une tasse de café, et Renesmée se précipita vers moi en souriant de toutes ses dents.
— Tatie ! Regarde ce que mes parents m'ont offerts !
Elle me montra un bracelet en argent. Un des côtés représente le blason de la famille Cullen et l'autre est serti d'un cristal taillé en forme de loup.
— Il est superbe, souriais-je en regardant son poignet.
Je levais les yeux vers elle. Ses yeux brillaient de la joie qui imprimait les traits de son visage.
— Je trouve aussi.
— Et celui-ci est pour toi Lana, m'annonça ma sœur en me tendant une boite en velours bleu.
Je fronce les sourcils en me tournant vers Bella.
— Un cadeau pour moi ? M... Mais je n'ai rien pour vous.
— Tu es là pour Noël. Tu peux me croire, c'est bien assez pour nous. Tu n'as pas idée de combien de temps on a attendu ça avec papa.
Je soupir et souris d'un air désolé.
— Allez ouvre ! m'encouragea Edward en souriant.
Je plissais les yeux d'un air hésitant, et pris la boîte carrée entre mes mains. Le silence s'installa dans la pièce, où tout le monde me regardaient, impatients que j'ouvre mon cadeau.
Délicatement, pour ne pas abîmer la boîte, je l'ouvris et vis une chaîne en argent. La chaîne tenait, de part et autre, le blason de la famille Cullen. Elle était assez petite pour être un tour de cou. Suspendu sous le blason, je vis un cygne taillé dans le cristal. Et suspendu encore en-dessous, c'était un loup en cristal.
Je haussais les sourcils de surprise.
— Le blason des Cullen ? m'étonné-je en tournant les yeux vers Edward. Je ne comprends pas... Je ne suis pas une Cullen.
— A nos yeux, si. Tu es la sœur de Bella. Tu es un membre de la famille. Chacun des membre de la famille en possède un. J'ai proposé cette idée à Bella, et elle l'a fait sertir par un bijoutier pour qu'il te corresponde.
— J'ai demandé à Paul si ça l'ennuyait que j'y ajoute un loup pour le représenter, poursuit Bella.
Je tournais les yeux vers l'intéressé, et le regarda avec surprise.
— Tu savais ?
— Imagine le froid que ça aurait jeté, si je n'avais pas changé d'avis... murmura-t-il en forçant un sourire navré. Tourne-toi. Je vais te le mettre.
Je lui tendis la boîte, et lui tournais le dos pour le laisser passer la chaîne autour de mon cou, avant de l'attacher. Le blason tombait juste entre mes deux clavicules, et le loup juste de mes seins.
— C'est une très belle attention, s'exclama papa.
Je tournais les yeux vers lui en souriant. Il souriait aussi.
— Il te va à ravir.
— Je l'adore, soufflais-je avant de me tourner vers ma sœur et mon beau-frère. Je ne sais pas comment vous remercier.
— Tu l'as déjà fait ! m'assura ma sœur. Tu ne nous as pas abandonnés.
— Ça aurait été la pire décision à prendre, assurais-je.
Je regarde les membres de ma famille, chacun leur tour, et leur adresse un sourire. Je suis inquiète. C'est probablement la dernière fois que je les vois.
— Hum... murmuré-je.
— Quelque chose ne va pas Lana ? s'inquiète Edward en fronçant les sourcils.
— Oui... Enfin je veux dire non. C'est juste que...
Je soupire et me lève avant de m'arrêter devant la fenêtre. La neige tombe, laissant un tapis blanc et épais sur la route, et recouvrant la voiture d'Edward et Bella.
Un instant plus tard, je ressens la présence de Paul à mes côtés. Il pose une main sur le bas de mon dos, attirant mon attention. Je tourne la tête vers lui, et croise son regard inquiet.
— Qui a-t-il Lana ? s'inquiète aussitôt papa.
Je prends une grande inspiration et me tourne vers eux.
— Je sais que c'était il y a des semaines maintenant, mais je tenais à vous demander pardon à tous. J'aurais pu me confier à chacun de vous. Mais au lieu de ça, j'ai préféré être égoïste et je n'ai pas penser qu'en essayant de mettre fin à mes jours pour aller mieux, je vous faisais subir la même chose que pour moi. Je vous dois à toi des excuses.
Je soupire en baissant le tête.
— Je vous demande pardon. À vous tous.
— Nous apprécions tes excuses, soupire papa. Mais elles sont inutiles.
Je tourne les yeux vers lui en frottant mes bras entre eux.
— Tu étais désespérée. Tu te sentais seule et tu ne pensais plus trop clairement. Tu as décidé de faire ça, parce que tu ne voyais pas d'autre choses à faire.
Je hoche la tête silencieusement.
— C'était le cas. Dans ma tête, il fallait que je rejoigne Roran. Je voulais absolument être au près de lui.
— Bella t'a rapidement ramené à la raison, me sourit Edward.
Il n'a pas totalement tort... Après tout, j'ai changé d'avis. C'est ce qui a conduite Renesmée à me transformer. Je sais qu'aucun d'eux ne l'auraient fait si je ne l'avais pas souhaité.
— Oui, souris-je. Bella a toujours été quelqu'un sur qui on peut compter.
— Je ne suis pas la seule à féliciter dans l'histoire. Je crois que si tu n'avais pas voulu être convaincue, je n'aurais pas réussie à te sauver.
Ma sœur se lève avant de me serrer dans ses bras.
— Ne pensons plus à ça. Je te souhaite un joyeux Noël Lana. Profite de cette journée. Demain on aura du pain sur la planche.
Je la regarde dans les yeux et hoche la tête en lui souriant. Elle a raison. Je ne devrais pas me focaliser là-dessus maintenant et profiter de cette journée alors que demain je risque probablement mourir.
— Joyeux Noël Bella.

Lorsqu'on rentra chez les Cullen, il était déjà très tard. N'étant pas un Vampire, Paul s'était endormi juste à côté de moi dès qu'on eut passé le panneau de la ville. Mais dès l'instant où Edward se gara dans le garage, il se réveilla en sursaut avant de s'étirer. Il tourne les yeux vers moi en soupirant et me sourit.
— Bien dormi Belle aux bois Dormant ?
Il grimaça d'un air moqueur avant de descendre de la voiture pour nous suivre dans la maison.
— Tu restes ici pour la nuit Lana ? me questionne Esmee qui joue aux échecs contre Carlisle, dans le salon.
— Ça ne vous ennuie pas ?
— Tu sais bien que non, me sourit Carlisle. Joins-toi à nous Paul.
— C'est gentil, merci, sourit ce dernier.
— Lana, tu veux faire une partie d'échec contre moi après ça ?
Je tournais les yeux vers Carlisle en plissant les yeux. Je ne savais pas si c'était une bonne idée parce que je lisais dans les pensées.
— C'est vraiment gentil, mais je vais passer mon tour.
— Une prochaine fois, me sourit Carlisle.
Je hoche la tête silencieusement et m'éloigne d'eux avant de montrer jusqu'à mon ancienne chambre.
— Comment tu te sens ? me questionna Paul en me suivant.
Je haussais les épaules et allais m'installer sur mon matelas.
— Je ne sais pas. Je t'avoue que j'ai un peu peur de ce qui pourrait arriver.
Je soupirai et le suivis du regard tandis qu'il s'installa à côté de moi. Il soupira à son tour en fronçant les sourcils. Je sentais son inquiétude à cause de demain, émaner de lui comme une aura. Je fronçais les sourcils à mon tour.
— Inutile de me dire que tu as peur, je le sens.
— Ne crois pas que ça me gêne tes pouvoirs parce que dans un certain sens ça peut être cool. Comme quand tu as ressentie que j'avais envie de toi.
Je riais doucement en le voyant m'adresser un clin d'œil, et soupira en m'appuyant contre son épaule.
— Mais dans un autre sens, je t'avouerai que j'aimerai que tu ne sentes pas ma peur.
Je souris d'un air désolé.
— Pourquoi ?
— Parce que je ne veux pas que tu perçois mes faiblesses.
— Ne t'en fais pas... Je ne te donnerais pas l'impression d'avoir perdu ta virilité.
Je l'entendis rire doucement.
— Elle est intacte ma virilité.
Il soupira et se leva, me forçant à me redresser pour le suivre du regard, attentivement. Je ne le lasserai jamais d'être fascinée par la manière dont ses muscles roulaient sous sa peau. Par les détails de sa peau et sa veine qui palpitaient dans son cou au rythme des battements de son coeur. J'étais fascinée par cette envie constante de son sang qui m'appelait toujours plus fort, à mesure que le temps passait. Cependant, il ne me faisait plus autant envie qu'avant. Autre chose me donnait envie. Lui. J'avais plus envie de lui, que je n'avais envie de sang.
— On aurait dû rentrer chez toi.
— Pourquoi ? m'étonnais-je en fronçant les sourcils sans comprendre.
Je le regarde s'allonger dans les couvertures, et se tourner vers moi. Il tapa le matelas, me demandant silencieusement de le rejoindre.
Je souris et monte sur le matelas avant de m'allonger à côté de lui, en-dehors des couvertures qui ne m'étaient pas utiles. Une fois dans ses bras, je le sentis frissonner.
— Parce qu'avec toutes les oreilles indiscrètes, il n'y a aucun moyen qu'on passe un moment rien que toi et moi.
C'est dingue ce que j'ai envie de toi... pensa Paul en me souriant.
Je lui rendis son sourire et m'apprêtais à répondre, quand j'entendis du bruit dans la forêt.
Je fronçais les sourcils en me redressant dans le lit, et regardais en direction de la porte.
— Que se passe-t-il ? s'inquiéta aussitôt Paul en se redressant à côté de moi.
— Quelqu'un approche.
Je me leva d'un bond et quitta rapidement la chambre avant de presque survoler les escaliers, oubliant que je devais faire attention à ma rapidité.
Une fois en bas, je remarqua Carlisle et Esmee regarder à travers l'une des grandes fenêtres, avant de se tourner vers moi.
— Ce sont des Volturis ?
Alice apparût à côté de moi, suivie de Jasper.
— Non, ne t'en fais pas. Ce sont nos cousins de Denali.
— Lana ? m'appela Paul qui nous rejoignit. Qui a-t-il ?
Il me prit dans ses bras.
— Non. Ce sont nos amis chez qui je suis allé en Alaska.
— Je pense qu'ils seront ravis de te revoir, m'annonça Esmee en m'adressant un sourire.
Je lui rendis, avant de la rejoindre à la porte.
— Ils ont été si inquiets pour toi lorsqu'ils ont appris que tu avais des ennuis. Ils seront tellement soulagés de te voir.
Je suivis Esmee en-dehors de la maison et attendis que les membres du clan Denali arrivent.  

Twilight Chapitre 5 : RésurrectionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant