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 J'entrais précipitamment dans la maison des Cullen, et fus vite accueillie par Edward et Alice, qui fronçaient les sourcils.
— On a un problème ! m'exclamais-je.
— Toi aussi, tu l'as vue ? me demanda Alice.
— Oui. J'étais chez papa, quand j'ai sentie que j'allais avoir une vision. Heureusement, j'ai pu m'éclipser dans la salle de bain, et je suis venue au plus vite.
— Tu dis que tu es partie chez ton père en passant par la salle de bain ? intervînt Carlisle l'air mécontent.
Je fronçais les sourcils et réalisais ce que je venais de dire. J'étais tellement bouleversée que j'en oubliais la moitié des choses.
— Quoi ? Non ! Je me suis mal exprimé. Après avoir eu la vision j'ai prétexté que j'avais oublié que j'avais un rendez-vous important à Portland et que Paul ou Edward m'y conduirait.
— Tu as dis ça à papa ? s'étonna Bella qui nous rejoignit à son tour.
— Oui, je sais que c'est idiot, je n'ai pas eu le temps de trouver une meilleure excuse. Mais pourrait-on en revenir au motif de mon départ précipité de chez papa, si vous voulez bien ?
— Oui, Lana a raison, approuva Carlisle.
— Pourquoi les Volturis viennent ici ?
Tous les regards se tournent vers moi, puis Paul apparut derrière ma sœur et son mari.
— Tu ne devines pas ?
Je fronçais les sourcils sans comprendre.
— C'est toi qu'ils veulent. Edward m'a fait voir ce que tu as vue, et il ne fait aucun doute qu'Alec te veut, quitte à passer par Aro qui convoite tes pouvoirs.
— C'est...
— Si tu me dis que c'est insensé, je me casse d'ici ! s'exclame mon loup-garou.
Je haussais les sourcils, à la fois surprise et blessée. Je n'en revenais pas de l'entendre me dire une chose pareille.
Je n'en reviens pas quelle le préfère à moi... pensa Paul.
Je n'en revenais pas qu'il pense ça de moi. Je me sentais trahie.
— Tu ferais ça ? demandais-je en fronçant les sourcils.
— C'est lui ou moi, Lana.
Je sentais que tout le monde était mal à l'aise autour de nous.
— Je vois... murmurais-je en pinçant les lèvres. J'ai des choses à faire. Je vous aiderai à trouver une solution pour les Volturis plus tard.
Je lança un dernier regard vers Paul, et lui tourna le do avant de quitter la maison.
— Lana, attends ! s'exclama Paul en me suivant vers l'extérieur de la maison.
— Non, c'est bon. J'ai des choses à faire.
J'entrai dans la forêt et continua à avancer, les poings serrés.
— Lana, attends-moi !
Je me tourna vers lui et le dévisagea.
— Non. Pour le moment j'ai plutôt besoin de me calmer.
Je lui tourna une nouvelle fois le dos, et partis rapidement.

Je fermais la porte de mon appartement, et fis les cent pas dans mon salon. Pourquoi Alec avait-il l'air aussi en colère ?
Je réalisais alors une chose que je n'avais pris la peine de réfléchir : je ne ressentais plus le lien entre Alec et moi. Comment arriverais-je à savoir quand ils arriveraient, sans ça ?
Je ressentis une vague de colère, et enfonçais mon poing dans le mur. Je ne sentis même pas la douleur, quand les briques du mur se fissurèrent et se brisèrent sous ma force. Je soupirais en secouant la tête. Je n'en revenais pas d'avoir cédé à ma colère. Je n'en revenais pas non plus que la brique ait cédée sous ma force.
La porte s'ouvrit à la volée, et je vis Paul apparaître dans l'entrée. Il respirait rapidement, et était torse nu. À en juger son apparence, je devinais qu'il avait dû se transformer en loup. Les gens ont dû se demander ce qu'il faisait dans cette tenue, au beau milieu de l'hiver.
— Que fais-tu ici ? Tu ne te rends pas compte que les gens vont se poser des questions ?
Il fronça les sourcils et lança un regard vers l'enfoncement dans le mur, provoqué par mon poing.
— Que s'est-il passé ?
— J'ai laissé mes émotions s'exprimer... Je trouve que je fais ça trop souvent ces derniers temps, et c'est très désagréable.
Il soupira tristement.
— Je te demande pardon, Lana. Je ne voulais pas réagir comme un petit ami jaloux. C'est juste que je le sens pas ce type !
Je croisa les bras sur ma poitrine.
— Je peux comprendre que tu ne le sentes pas, mais ce n'est pas une raison pour ne pas me faire confiance. Je te signale que c'est toi que j'ai choisi, en rentrant avec toi au lieu de rester avec Alec en Italie.
— Je le sais.
— Et d'ailleurs puisqu'on en parle, en choisissant de te suivre, je crois que j'ai brisé le lien qu'il y avait entre lui et moi.
Paul haussa les sourcils. Il paraissait surprit.
— Vraiment ? C'est plutôt une bonne nouvelle, tu ne trouves pas ?
— Oui et non...
— Comment ça ?
— Quand j'avais le lien entre Alec et moi, je savais quand il s'approchait de nous. Mais maintenant, je ne sais pas quand ils seront là.
— C'est donc ça qui t'inquiète ? s'étonna Paul.
— Oui, qu'est-ce que tu croyais ?
Je fronça les sourcils sans comprendre.
— Je croyais que tu étais triste parce que tu ne ressentais plus le lien qu'il y avait entre toi et lui. Je croyais tout à l'heure que tu allais le choisir, puisqu'il fait tout le chemin jusqu'ici.
Je soupira en laissant tomber mes bras le long de mon corps. Je n'en revenais pas qu'il ait si peu confiance en nous.
Je plissa les yeux et m'approcha de lui lentement. Il me regarda tristement. Je pris alors conscience que cette histoire lui avait fait plus de mal que je ne le pensais.
— Je te signale que toi aussi tu as fait le chemin jusqu'en Italie pour venir me chercher. Et même si ça ne nous arrange pas compte tenu du fait que nous ne savons pas quand ils seront là, j'ai pu briser ce lien grâce à toi. Je ne ressentirais plus malgré moi, les sentiments qu'il éprouvait pour moi.
— Je sais... je n'aurais jamais dû réagir de cette manière, et nous faire un peu plus confiance.
J'esquissai un sourire en coin, et posa ma main sur sa joue. Il frissonna mais ne me repoussa pas. Cependant, j'enleva ma main de sa joue en forçant un sourire.
— Désolée, j'oublie parfois que je suis froide.
Il me prit la main dans les sienne, et ferma la porte du pied. Je le regardais dans les yeux, muette. Je n'en revenais pas qu'il se montre aussi doux avec moi, alors que je n'étais qu'une abomination.
— Ne t'en fais pas. Ne t'excuses pas pour ça.
Je souriais timidement, et baissais les yeux. Mais une de ses mains me soulève le menton. Je plantais mon regard dans le sien, et haussais les sourcils de surprise.
— Si, ça ne doit pas être agréable de prendre un glaçon dans ses bras.
Il sourit de toutes ses dents en secouant la tête.
— Je ne te donnerai pas ce qualificatif, mais ça ne me dérange pas. Je ne crains pas le froid. Je suis un loup-garou.
Je pinçais les lèvres en haussant les épaules.
— Non, ne hausse pas les épaules comme ça. Je te dis la vérité, Lana. Tu n'es pas un glaçon et ça ne me dérange pas que ta peau soit froide.
Je forçais un sourire, et hochais la tête.
— D'accord.
— Ne t'en fais pas, chérie.
Ce surnom me surprit. J'aimais qu'il me montre son affection.
— D'accord.
— Au fait, j'y pense ! J'ai trouvé quelqu'un qui accepterait le mobilier de bébé.
Je haussais les sourcils, surprise.
— Tu es sérieux ?
Je ne savais pas quoi en penser. Je me demandais si j'étais prête à me débarrasser des mobiliers. Mais je n'avais pas le choix. Il fallait que je le fasse.
— Oui, oui ! Une jeune femme de la réserve est enceinte, mais elle n'a pas les moyens d'acheter tout le mobilier. Elle est prête à donner une participation financière si tu veux.
— Non ! m'exclamais-je en m'éloignant de Paul pour me frotter les bras. Je ne veux pas de participation financière. Je lui donne tout. Ils n'ont jamais servi, et je n'ai pas besoin qu'on me donne d'argent.
Je sentis deux mains se poser sur mes bras, et je sursauta vivement. Je me tourna vers Paul et le regarda dans les yeux.
— Hé, ça va aller ne t'en fais pas.
Je hochais la tête.
— Viens dans mes bras.
Je le laissa faire et essaya de ne pas le blesser dans mes bras en le serrant contre moi. Je me sentis mieux dans ses bras. J'aimais ce contact qu'il avait avec moi. J'aimais être dans ses bras.
Je m'écartais de lui et le regardais dans les yeux, tandis qu'il posais une de ses mains sur ma joue.
— J'aimerai tellement pouvoir tout faire pour te rendre heureuse... chuchota-t-il en fronçant légèrement les sourcils.
Il paraissait tourmenté.
— Je le sais, ne t'en fais pas. Je suis heureuse quand tu es avec moi.
Lentement, il approcha son visage de moi et posa ses lèvres sur les miennes. Je retins mon souffle pour essayer de contrôler l'envie qui me submergeait. J'avais envie de lui mordre la lèvre, mais je savais que je ne devais pas le faire. Nous ne savions pas quelles étaient les conséquences du venin de Vampire sur un loup-garou. Si je le mordais par inadvertance, en mourra-t-il ? Je ne voulais pas le perdre.
J'enroulais mes bras autour de son cou, et passais mes mains dans ses cheveux pour les tenir dans une de mes mains. Il attrapa l'arrière de mes genoux et me souleva pour que je passe mes jambes autour de ses hanches. Je n'expliquais pas comment, mais je pensais que je ne ressentirais jamais des sentiments aussi forts. C'était comme si je ressentais des montagnes russes dans le creux de mon estomac. Je m'accrochais à lui et tirais sur ses cheveux sans le faire exprès. Il poussa un grognement du fond de sa gorge, qui remua quelque chose en moi.
Paul me colla au mur de mon salon, faisant tomber un cadre au sol, qui se fracassa. Mais je m'en moquais, les lèvres de Paul parcourraient mon cou provoquant des frissons dans tout mon corps. Je fermais les yeux pour profiter de chacune des sensations qu'il me procurait.
Je levais son visage pour l'embrasser à nouveau, et descendis pour me remettre sur mes pieds. Je pivotais alors rapidement et le plaquais au mur. Je l'entendis retenir son souffle et j'ouvris les yeux, inquiète de l'avoir blessée. Cependant, je le vis esquisser un sourire joueur. Je fus à la fois soulagée et amusée.
— Tu es sauvage, ça me plaît ! murmura-t-il en s'adossant au mur.
— Peut-être, mais il faut que je me montre prudente. Je ne veux pas te blesser avec mon arme meurtrière...
Je passais ma langue sur mes dents, mais à son sourire je vis qu'il n'avait pas peur de moi. Il aurait pu frissonner et mettre fin à ce moment, mais non. Il jouait avec moi, attisait ce feu entre nous et me tentait toujours plus. 

Twilight Chapitre 5 : RésurrectionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant