.16.

1.4K 71 0
                                    


 Je tournais en rond dans cette chambre. J'avais cherché partout une quelconque issue de secours, mais rien du tout. Je me sentais enfermé, et plus les minutes passaient, plus je m'y sentais claustrophobe.

J'entendis les aller-venus devant cette porte, et les chuchotement au détour du couloir. Je ne savais pas pourquoi j'étais enfermé à clef. J'étais entouré par une bande de Vampires qui pourraient me faire la peau à la première occasion, alors pourquoi vouloir m'enfermer ? Je n'étais pas un danger pour eux. Du moins... En théorie. Parce qu'avec les pouvoirs que j'avais cloné, je pouvais tout à fait me sortir de là, mais alors je signerais mon arrêt de mort.

Je m'assis au fond du lit en fermant les yeux. Je pris une grande inspiration, et me concentrais. Je cherchais l'esprit de la jeune secrétaire parmi tous ces visages, mais pas moyens d'y parvenir. Toutes ces voix m'embrouillaient et me je perdis comme si j'étais dans un labyrinthe. Je soupira. Et me laissa basculer en arrière sur le matelas, les yeux fermés.
Qu'aurait fait mon beau-frère dans ce genre de situation ? Mais qu'est-ce que je racontais ? Edward n'aurait jamais été dans ma situation. Il était beaucoup trop malin pour ça. J'aurais dû rester avec Jasper, et rentrer chez les Cullen. Je serais avec Paul maintenant.
Paul... J'avais été égoïste. Je n'avais pas pensé à lui dans cette histoire. Il avait tellement hâte de me voir ! Et moi j'avais préféré voir le monde, quitte à suivre le lien qu'il y avait entre Alec et moi. Mais qu'est-ce qui se passait chez moi ? Qu'est-ce qui ne tournait pas rond ?

J'entendis frapper à la porte de la chambre. Je me redressa et fronça les sourcils.
— Lana ? C'est moi, Alec ! chuchota une voix que j'entendis distinctement.
Je descendis du lit surprise, et allais à la porte.
— Alec ? Que fais-tu ici ?
— Je m'inquiétais pour toi. Tu vas bien ?
Je resta silencieuse. Est-ce que j'allais bien ? Je n'aurais su le dire.
— Lana, tu es enfermé à clef ? s'étonna Alec en tournant la poignée de la porte.
— Tu ne le savais pas ? Demandais-je, étonnée. Apparemment, il semblerait que mes pouvoir similaires à ma sœur, représentent un danger pour eux...
J'entendis Alec ricaner.
— Je suis désolé Lana. J'aurais aimé pouvoir entrer pour te voir.
J'étais surprise. Je ne m'attendais pas à ce qu'Alec me dise une chose pareille. Ça me surprenait.
— C'est vrai ?
Il soupira.
— Honnêtement, je ne sais pas si c'est à cause de ce lien ou parce que j'en ai vraiment envie. Mais j'ai envie de te voir.
— Alec, que fais-tu ici !? s'exclama la voix accusatrice de Jane. Nous avons des ordres ! Tu as des ordres provenant d'Aro !
— J'ai envie de la voir ! se justifia Alec. Laisses-moi faire, je t'en prie ! C'est une torture !
— Argh ! Non mais tu t'entends ? Ce n'est pas toi qui dit ça ! C'est elle ! C'est ce lien ! Toi tu aimes la souffrance, tu aimes tuer ! Et là, tu me dis que c'est une torture de ne pas la voir ? C'est n'importe quoi.
Il soupira et je vis dans l'esprit de Jane, qu'il avait posé une main sur la porte, à l'endroit même où la mienne se trouvait.
Intriguée, je la retira de la porte, et regarda l'endroit même où elle était.
Je ne compris pas ce qu'il m'arrivait. Pourquoi il réagissait comme ça, alors qu'il aimait tuer ? Je me souvins de comment le clan de Denali le craignaient. Alors pourquoi tenait-il à me protéger alors que j'étais de ma même famille que ceux qu'il considérait comme des traîtres ?
— Pardon Lana mais je dois y aller... chuchota tristement, Alec.
— Je comprends, ne t'en fais pas Alec.
Je soupira et écouta ses pas s'éloigner de moi, puis les pas de sa sœur s'approcher de ma porte.
— Si mon frère se fait condamner à cause de toi, je te tuerais moi-même.
Je reculais de quelques pas, inquiète. Je sentais que sa menace était réelle. Mais alors, pourquoi je n'arrivais pas à avoir peur ? Pourquoi je m'en fichais, et avais autant envie d'être au près d'Alec, au point de risquer ma propre destruction ?

J'étais allongée dans mon lit. Je ne dormais pas. Les Vampires ne dormaient jamais. C'était impossible pour nous. Nous étions déjà morts.
J'avais les yeux fermés, et je ne cessais de penser à lui. À ses yeux rouges. À ses cheveux noirs, et ses lèvres roses foncés. À ce visage angélique qui cachait pourtant une soif de sang, semblable aux démons qui cherchaient la mort. Et pourtant, bien que j'ignorais pourquoi, j'avais envie de le voir.

Lana... chuchotait une voix au pied de mon lit. Je me redressa, et vis Alec qui me souriait.
— Alec, comment es-tu entré ? demandais-je surprise.
— Par la porte... souriait-il plein de malice. Je ne cesse de penser à toi, Lana...
Il s'approcha de mon lit et vînt s'asseoir à côté de moi, en bordure de matelas. Je m'assis, et le regardais surprise. Pourquoi était-il ici, alors qu'il avait reçu l'ordre de ne pas m'approcher ? S'en moquait-il d'être condamné à mort ?
— Que fais-tu ici ? Tu pourrais être tué si par malheur tu étais surpris !
— Et si je te disais que je m'en moque ? Que, là tout de suite, tout ce que je veux c'est d'être avec toi ?
Si je pouvais rougir, assurément je le ferais.
— Pourquoi ? Tu n'as pas envie que je sois là ?
— Si. J'en ai envie, chuchotais-je en le regardant dans les yeux.
Il fit un sourire satisfait, et s'approcha un peu plus de moi. J'aurais pu frissonner
si j'étais humaine. Mon coeur aurait cogné fort dans ma poitrine, et mes mains auraient tremblées. Seulement, je n'étais plus humaine. J'étais un Vampire. Et tout ce que je ressentais, c'était ce lien qui m'attirait irrémédiablement à lui.
Je m'approcha de lui lentement. Et tout aussi lentement, une de ses mains se posa sur mon cou. Je retins mon souffle, si tant est que c'était possible, et je laissa poser ses lèvres délicatement des miennes. Comme la caresse d'une plume. Douces, au goût exquis du sang frais. Je sentis ce lien me consumer, alors que j'
avais envie que ses lèvres soient partout sur moi. Je m'accrocha désespérément à son col de chemise.

Je sursauta violemment, et tomba du lit sous le choc. Mais que venait-il de se passer ? Je me releva brusquement, et regarda partout dans la pièce, mais Alec n'y était pas.
Je me concentra sur lui, et perçus dans ses pensées qu'il était lui aussi confus, parce qu'il avait l'impression d'avoir été dans ma chambre. Comment étais-ce arrivé ?
Je rompis le lien télépathique, et m'allongea à nouveau. Ce goût du sang que j'avais perçu sur les lèvres d'Alec, avait réveillé ma soif.

*

Je ne savais pas combien de temps s'était écoulés depuis mon enfermement. J'avais faim. J'avais besoin de sang. J'avais besoin de l'étancher.
La porte de ma chambre s'ouvrit, et je m'éloigna pour que personne ne me fasse de mal. Puis Dimitri apparût pour faire entrer une jeune femme. Il affichait un sourire mauvais. Je ne sentis l'odeur de son sang, que lorsqu'il fit entrer la jeune femme apeurée dans la pièce, avant de fermer à clef derrière moi. l'odeur de son sang embauma la pièce, attisant ma faim.
Je me tourna brusquement vers la jeune femme. Il fallait que je trouve un moyen de ne pas la tuer. Il fallait que je trouve un moyen de me concentrer pour contacter les Cullen. C'était ça, ou je me perdrais après avoir tuée cette innocente.

Twilight Chapitre 5 : RésurrectionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant