Ça faisait du bien de rentrer chez soi. J'ouvris la porte de mon appartement, et regardais le bazars qui y régnait toujours. Quand j'étais venu chercher mes vêtements, je n'avais pas pris la peine de ranger ce que Jacob et mon ex avaient fait tomber pendant leur affrontement. Mais maintenant, je me devais de refaire un peu d'ordre.
J'entrais dans l'appartement, et y invita Paul qui avait insisté pour me ramener chez moi. Je n'étais pas à l'aise avec cette idée, alors qu'il y avait de la poussière partout et que c'était en désordre. J'aimais le rangement et la propreté. Mais il entra en souriant, joyeux que je l'accueil dans mon cocon douillet.
Je me sentais mieux maintenant que je m'étais éloignée d'Alec. Et je sentais que Paul s'était détendu. Il ne cessait de me sourire. Je savais qu'il était heureux que je le choisisse lui, plutôt que le Volturis. Le voir aussi heureux, me mettait aussi en joie.
— Je suis désolée pour la pagaille ! m'exclamais-je en ramassant mon pot pourri.
Je grimaçais en sentant l'odeur forte qui s'en dégageait. Maintenant que j'étais humaine, je ne supportais plus cette odeur de fleur pourries que les huiles essentielles essayaient de camoufler.
— Ne le sois pas, souriait-il en regardant ma déco avec attention. C'est superbe ici.
Je lui adressais un sourire et continuais à m'affairer pendant que Paul se promenait dans le salon en regardant mes cadres photos de ma vie à Hollywood et les peu de souvenirs que j'avais ici.
— Je vois que tu adores Hollywood.
Je me tourne vers lui en posant le pot, et me redresse pour le rejoindre en souriant. Je lui prends la photo qu'il me tend, et la regarde avec attention en me remémorant ce souvenir qui m'était cher autrefois.— Jackson, prends moi en photos ! m'exclamais-je ne tendant mon appareil photo à mon meilleur ami.
Celui-ci accepta en levant les yeux au ciel, et m'indiqua comment prendre la pose, comme le faisaient le photographe lors des shootings photo.
— Voilà c'est parfait ! Ne bouges pas !
Je me figeais dans ma pose et patientais. Elle n'étais pas inconfortable, mais tous les passants me regardaient l'air de se demander ce que je faisais.
— C'est dans la boite !
Je souriais de satisfaction et projetais de la mettre dans un de mes cadres quand je rentrerai à la maison. Je me demandais même si je ne devrais pas en envoyer une copie à papa, maman, et Bella, pour qu'ils sachent que tout va bien.
— Parfait ! m'enthousiasmais-je en me regardant en train d'embrasser la première lettre du panneaux Hollywood, qui faisait la longueur de ma main.
C'était une des rares photos où j'étais parvenue à sortir de chez moi sans me faire remarquer par mes fans, avec la complicité de Jackson.Je reposais mon cadre sur le rebord de la cheminée, adressais un sourire à Paul.
— Maintenant que je vis ici, je me rends compte que Hollywood ne me manque pas tant que ça. À cette époque j'étais heureuse. D'avantages quand j'ai pris cette photo, mais j'étais sans cesse enfermée chez moi à cause des paparazzis. C'est devenu pire quand je suis tombé enceinte. Du moins... Quand mon ventre a commencé à apparaître. J'ai alors décidé qu'il était temps que je revienne à mes origines, et que j'avoue à papa que j'étais enceinte.
Paul soupira en souriant en coin, et posa ses mains sur mes hanches avant de me rapprocher de lui. Je posa mes mains sur son torse, et le regarda dans les yeux.
— Je ne suis pas objectif en disant cela, mais je suis heureux que tu aies pris cette décision de revenir. Sans quoi je ne t'aurais jamais trouvé, et je serais resté seul.
Je ne pus m'empêcher de sourire. Même si en arrivant à Forks rien ne s'était passé comme prévu, j'avais quand même fait la rencontre de Paul, et j'avais malgré tout retrouvé ma sœur et mon père. Et grâce à ma sœur, j'avais maintenant une nouvelle famille qui m'acceptais telle que j'étais, même si cela impliquait que je doive cacher ma conditions.
Je posais mon front contre son torse et fermais les yeux. J'aimais son parfum. En plus de l'odeur de sang qui émanait de lui, il sentait aussi la terre et la sève des pins. Mais je ne pus pas profiter plus longtemps de ce moment, parce que Paul se tendit légèrement.
— Qu'est-ce qu'il y a ? demandais-je en gardant ma position.
— Tu as toujours le mobilier du bébé ?
J'ouvris les yeux, et m'éloignais de lui pour me tourner vers le berceau qu'on voyait depuis ma chambre à coucher.
— Je n'ai pas trouvé le temps de m'en débarrasser depuis mon suicide, avouais-je en soupirant. Le dernière fois que je suis revenue ici, c'était pour préparer ma valise pendant que Jasper rentrait chez lui.
— Je comprends. Mais je pense que la meilleure solution serait de t'en débarrasser.
— Je le sais, mais je ne veux pas seulement m'en débarrasser. Quoi que j'en dise, ils m'ont quand même coûté cher. Je veux les donner à quelqu'un qui en fera meilleur usage que moi.
Paul plissa les yeux.
— Je peux toujours me renseigner à La Push, si quelqu'un n'aurait pas besoin de mobilier de maternité ?
Je me tournais vers lui, et le regardais d'un air surprit. Je ne pensais pas qu'il me proposerait de m'aider. Même si dans le fond... N'était-ce pas normal ?
— Je... Oui, si ça ne t'ennuie pas.
— Bien sûr que non. Je peux les voir ?
Sans voix, je hochais la tête et le regardais s'approcher de ma chambre. Il entra, et détailla sous tous les angles le berceaux de bébé. Il avait l'air curieux et intéressé par ce mobilier. Mais je me demandais si je ne privais pas Paul d'une famille à cause de ma condition. Je ne voulais pas le priver d'une famille, parce que je ne pouvais pas en avoir. Je ne voulais pas qu'il regrette un jour de ne pas fonder une famille.
Il se tourna vers moi, et fronça les sourcils.
— Qu'est-ce qui te tracasse ?
— Comment ça ?
— Je sens que ça ne vas pas. Tu te sens coupable. Pourquoi ?
Je soupirais et avançais pour m'asseoir sur le lit.
— D'accord, je me lance. Ce qu'il y a, et je ne veux pas que tu le prennes mal, c'est que je me demande si tu t'es réellement imprégné de moi.
— Pourquoi tu te demandes ça ? Tu regrettes notre couple ?
— Non ! m'exclamais-je en soupirant. Je savais que tu le prendrais mal. Moi aussi j'aurai réagi comme toi...
— Alors expliques-moi !
— Ce qu'il y a, c'est que je me demande si je suis réellement celle qui te faut.
— Je ne te suis pas.
Il se redresse et s'installe à côté de moi. Je baisse alors les yeux et regarde mes ongles en pinçant les lèvres.
— Expliques-moi, Lana.
— Quand je te vois détailler ce lit, je réalise que si tu es avec moi, tu ne connaîtras jamais cette vie. Je ne peux pas te donner cette vie-là. C'est impossible. Tu vieilliras, même si ça prendra peut-être plus de temps qu'un Humain normal, et moi je resterai éternellement jeune.
Je soupirais une nouvelle fois et m'enfonçais dans un silence de plomb. Paul me prit une main en entrelaçant nous doigts entre eux, et tourna mon visage vers le sien avec sa main libre.
— Je te mentirais si je te disais que je ne voulais pas un jour fonder une famille. Mais je ne peux pas aller contre l'imprégnation. Si je me suis imprégné de toi, c'est parce que c'était notre destin. Je me dis que si je suis tombé amoureux de toi, c'est parce que je ne suis pas destiné à être père un jour. Et je l'accepte. Alors ne t'accable pas avec ça.
Je soupirais et le regardais dans les yeux en hochant la tête
— D'accord, c'est vrai que pour le moment je te suffis. Mais qu'arrivera-t-il quand tu réaliseras que tu passes à côté d'une étape importante de ta vie ?
Il plissa les yeux, sans répondre à ma question. Et je compris alors que ce problème était sans issue. Quoi qu'il se passait, nous ne savions pas ce que nous réservait l'avenir. Je n'en avais pas eu la vision. Et je me demandais si un jour je l'aurais.
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Twilight Chapitre 5 : Résurrection
Hayran KurguCela faisait des années maintenant que Bella et Lana ne s'étaient pas revues. Lana était une chanteuse Hollywoodienne, et Bella vivait a présent à Forks avec les Cullen. Mais un évènement allait chambouler la vie de Lana, au point de réunir enfin...