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 On sortit de table après que j'ai aidé Sue à débarrasser. Sans doute deviez-vous être au courant que Sue est une indienne de La Push. Papa et elle se sont fréquentés après la mort de Harry Clearwater, et sont tombés amoureux l'un de l'autre.
— J'espère que ça n'ennuie pas Sue que je me sois invitée chez vous.
— Pas du tout ma belle, s'exclama l'intéressée en me gratifiant d'un sourire tendre. Charlie tu sais quand doit passer Jacob ?
— D'une minute à l'autre.
Je les regardais sans comprendre. Jacob... LE Jacob Black ? Celui qui avait appris à ma soeur à piloter une bécane ?
— Je ne vais pas vous déranger longtemps si vous attendez de la visite, déclarais-je en me levant.
— Ne dis pas de bêtises Lana ! s'exclama papa en balayant l'air d'un revers de la main. Assieds-toi. En plus, il sait que tu es ici. Bella lui a dit que tu t'étais installée en ville.
Je le regardais surprise et mal à l'aise et m'assis à nouveau, quand on frappa à la porte.
— Quand on parle du loup... marmonna papa en me faisant un sourire innocent auquel je lui répondis.
Un jeune homme entra dans la pièce et salua papa.
— Bonjour Charlie. Je suis passé vous dire bonjour. Mais peut-être que je devrais repasser plus tard ?
— Ne dis pas de sottise. Je vais en profiter pour faire les présentations. Jake, je te présente Lana. Ma fille aînée. Tes sœurs jouaient avec elles quand elles étaient jeunes. Lana voici Jacob, le meilleur ami à ta sœur.
— Enchantée de faire ta connaissance. Ma soeur m'a beaucoup parlé de toi, lui souriais-je en me levant pour lui serrer la main.
— J'aimerais en dire autant, sans vouloir te vexer. Bella nous a prévenu il y a à peine une semaine.
— Je comprends. Tu ne me vexes pas. Bella ne faisait que respecter une close dans le contrat de mon boulot. Je suis désolée d'avoir contraint tout le monde à cacher mon identité. Même tes sœurs n'y ont pas échappé.
— Ne t'en fais pas, soupira papa. Tu veux boire quelque chose Lana ?
— Non merci. Je pense que je vais rentrer, marmonnais-je en souriant mal à l'aise. Je suis un peu épuisée.
— Tu veux que je te ramènes ? me proposa papa, inquiet.
— Inutile de te déranger. Je marcherais. Ce n'est pas loin.
Je n'avais pas très envie de marcher, et je ne m'en sentais pas la force non plus. Mais il était hors de question que je ne me fasse remarquer.
— Lana tu ne peux quand même pas marcher sous cette pluie comme ça, alors que tu es enceinte jusqu'aux yeux ! Tu es absurde.
— Et il est hors de question que je te dérange, contrais-je en soupirant. Je vous souhaite une bonne journée. Sue, merci pour ce repas. Le poisson était délicieux.
— c'était un plaisir Lana. Reviens quand tu veux.
Je leur fis un sourire et quittais la maison de papa, quand je fus vite rejoins. Je me retournais surprise, et vis Jacob arriver rapidement vers moi.
— Je te ramène.
— C'est inutile, m'exaspérais-je en levant les yeux au ciel. Je marchais toute la journée à Hollywood.
— Excuses-moi de te dire Miss Hollywood, qu'une femme seule et enceinte, n'est pas en sécurité quand elle marche au bord de la route. Alors tant que tu n'auras pas de véhicules, tu arrêtes de te plaindre.
Je croise les bras sur ma poitrine comme une enfants, et boude sur place. Je n'aime pas qu'on me remette à ma place. Encore moins par quelqu'un de plus jeune que moi.
— Je te signale que je suis plus vieille que toi. Tu n'as pas le droit de me donner des ordres.
— Quand la personne devant moi agit aussi stupidement, si j'ai le droit. Et puis c'est une manie l'âge chez ta sœur et toi !
Je le regarde de travers en levant un sourcil. À Hollywood, lorsque je faisais ça, ma manager acquiesçait à ma requête. Mais je fus vite déçue de constater que ça ne fonctionnait pas avec Jacob.
— Ne sois pas absurde Lana Banana ! soupira-t-il en levant les yeux au ciel. Tu te comportes comme une gamine, là.
— Tu n'as aucun droit de me juger ! protestais-je en le fusillant du regard. Tu ne me connais même pas.
— Je n'ai pas besoin de te connaître pour remarquer que tu te comportes comme une gamine. Montes dans cette satanée voiture !
Je lève les yeux au ciel, et cède à contrecœur, en soupirant de mauvaise foi.
— Je fais ça seulement pour Roran.
— Qui est Roran ? me demanda Jacob surpris.
Je lui montrais mon ventre comme s'il était stupide. Je ne voyais pas de qui je pouvais bien parler en dehors de mon bébé.
— C'était une question idiote... soupira Jacob en ouvrant la portière d'une camionnette à plaque rouge.
Je commençais à monter, quand je réalisais qu'il y avait quelqu'un côté conducteur. Je haussais les sourcils de surprise et croisais son regard pendant l'espace d'une seconde, et me mis à rougir. Qui était-ce donc ?
Il portait un t-shirt noir à manches courtes malgré le froid extérieur. Ses cheveux étaient noirs et courts, et sa peau aussi claire que du caramel où apparaissait un tatouage circulaire.
— Tu montes, ou bien tu as l'intention de prendre racine ? me reprocha la voix de Jacob me ramenant à la réalité.
Je sursautais, et rougissais de plus belle en en lançant un regard timide au conducteur qui me fixait du coin des yeux.
Je montais en marmonnant de vagues excuses, et pris place à côté de l'inconnu. Jacob me succéda, et je me retrouvais collée entre les deux hommes qui dégageaient une chaleur inhabituelle. Je craignais tout à coup pour leur santé. Comment allais-je faire si le bébé bougeait ? Avec les coups qui lui arrivait de donner, il devait être difficile de ne pas les sentir !
— Lana je te présente Paul, et Paul voici Lana. La soeur de Bella, nous présenta le jeune homme.
Paul me regarda surpris, et se concentra aussitôt sur le volant.
— Tu nous guide jusque chez toi ?
— Oh ! Heu... Je... Oui, bégayais-je soudainement. Mais je ne sais pas quel chemin emprunter.
Mais qu'est-ce qui me prenait tout à coup ? Cela ne m'était jamais arrivé de bégayer devant un homme.
Je lui donnais aussitôt mon adresse en espérant que cela suffise.
— Je connais, intervînt Jacob en regardant Paul par-dessus ma tête.
Je restais silencieuse tout le long de la route. Je ne savais pas quoi leur dire. Je me retrouvais assise entre deux mecs qui semblaient faire une ou deux têtes de plus que moi et ils étaient baraqués comme le garde du corps que j'avais à Hollywood. Je n'osais même pas leur dire qu'ils me tenaient vraiment chaud. Si ma sœur était glacée, eux c'était carrément le contraire.

Twilight Chapitre 5 : RésurrectionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant