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 — Que fais-tu ici ? demandais-je au Vampire en me tenant sur mes gardes.

Je regarda autour de nous, mais ne vis personne.
Edward, Alec est ici ! L'appelais-je.
Restes sur tes gardes, et ne t'en fais pas. Nous arrivons.
Je soupira de soulagement.
— Tu ne devrais pas être là, murmurais-je en me tenant en retrait de lui.
— Tu as peur de moi ? s'étonna-t-il en fronçant les sourcils.
— Ce serait plutôt des Vampires que tu fréquentes, que j'ai peur. Mais puisque tu en fais partie, je n'ai pas d'autre choix que de te craindre.
Il fronça les sourcils et s'avance d'un pas, mais je recula vivement. J'entendis alors des grognements dans mon dos et vis apparaître Paul sous forme de loup. Je reconnaîtrais ses yeux entre milles. Je souriais en le voyant. Je me sentis aussitôt apaisée et rassurée.
— Tu fais-tu ici, Alec ? lui demanda Edward d'une voix autoritaire.
— J'étais venu pour voir Lana. Je m'inquiétais pour elle.
Je haussa les sourcils de surprise. Je sentis une main dans le bas de mon dos. Une main chaude, qui ne me surprit pas. Je tournais les yeux, mais n'avais pas besoin de savoir qui c'était.
— Elle va bien ! déclara Paul d'un air autoritaire. Elle est maintenant en sécurité auprès de ceux qui l'aiment.
Alec dévisagea Paul avec véhémence. C'était le genre de regard que je n'aimais pas voir, qui me faisait froid dans le dos.
— Paul s'il te plaît, rentrons.
Il coula un regard vers moi, tandis que je le regardais d'un air suppliant. Je ne voulais pas qu'il se batte et prenne le risque de se faire tuer. Il soupira et acquiesça en passant un bras autour de moi pour m'entraîner avec lui.
— Tu ne ressens pas ce lien ? s'écria alors Alec dans mon dos.
Je tournais la tête vers lui, par-dessus l'épaule de Paul, surprise par son intervention.
— Tu ne te sens pas attirée à moi ? Moi je ressens ce lien ! C'est lui qui m'a attiré à toi ! C'est grâce à lui que j'ai su où tu étais ! C'est comme ça que j'ai su que tu n'avais pas pris l'avion.
— Je suis désolée Alec, mais non ! mentis-je. Je ne ressens pas ce lien.
Je préférais mentir et le faire disparaître plutôt que de me mettre en danger une nouvelle fois. Je sentais que Paul avait plus à m'apporter qu'Alec.
— Je sens que tu mens ! Je sais que tu mens.
— Peu importe, déclarais-je. Je vais rentrer avec Paul et je te demanderais de ne pas insister. Ce lien ne devrait même pas exister.
— Tu mens ! s'exclame Alec en s'approchant d'un pas.
Mais Paul se retourna rapidement vers lui d'un air menaçant.
— Je te conseille de ne pas approcher, grogna-t-il en respirant rapidement.
Je retenais Paul par le bras pour l'empêcher de faire une erreur.
— Pourquoi tu le protèges ! me reprocha-t-il tout à coup.
Je haussais les sourcils étonnée.
— Mais c'est toi que je protège en faisant ça, soufflais-je. Si tu l'attaquais, les Volturis te tomberaient dessus parce que tu es leur ennemi. Je ne veux pas qu'ils te fassent du mal.
Paul parut surprit. Sans doute ne s'attendait-il pas à ma réponse. Il soupira en hochant la tête en se résignant.
— Rentrons chez nous.
Je hochais la tête de soulagement. On commença à faire demi-tour, quand Alec s'exclama.
— Elle reste avec moi !
Cette fois je l'ignora. Je ne voulais pas en entendre plus. Je savais que Paul était ma solution. Ma meilleure solution. C'était lui qu'il me fallait.
— Lana, je nous trouverais un endroit rien que pour nous deux ! Je te protégerai d'Aro et de ma sœur.
— N'insistes pas ! lui recommanda Edward derrière nous. Elle vient avec nous, et tu ne tenteras rien d'inconsidéré pour l'en empêcher.
Paul me prit la main et la serra dans la sienne. Je savais que ce n'était pas un geste de possession, mais de réconfort. Je savais qu'il sentait que j'avais menti. Mais étrangement, il ne ressentait aucune jalousie et aucune rancœur à cette idée.
Plus je m'éloignais, moins je sentais ce lien, et ce poids de la peur à l'idée que Paul souffre ou me rejette à cause de ça. Au contraire, je sentais son soutiens. Et cela suffisait à m'apaiser.

Quand on arriva à la résidence provisoire, Edward me passa devant et s'approcha de son père. Cependant, avant que qui que ce soit n'intervienne, Jacob accourut vers nous et lança un regard inquiet à l'adresse de Paul.
— Mais qu'est-ce qui t'a prit de partir comme ça ?
— Il faut vite qu'on quitte cet endroit ! s'exclama Edward semblant ignorer l'intervention de ce dernier.
Carlisle vînt à notre rencontre suivi de près par Jasper qui fronçait les sourcils, ayant bien senti la tension parmi nous.
— Que se passe-t-il ? nous demanda le chef de famille.
— Alec nous a retrouvé ! Il a suivi le lien qu'il y avait entre lui et Lana.
Le regard de Carlisle se durcit brusquement, et se tourna vers la forêt qui commençait à se perdre dans l'obscurité.
— Très bien, préparez vos affaires, nous n'allons pas traîner ici, décida-t-il. Plus vite nous aurons quitté l'Italie, mieux ce sera pour tout le monde.
Paul me prit par la main et m'entraîna avec lui dans une pièce isolée. Je ne comprenais pas pourquoi, mais je le laissais faire. Quand il s'assura qu'il n'y avait personne, il prit mon visage entre ses mains me forçant à me mettre sur la pointe des pieds, et il posa ses lèvres sur les miennes. Je ressentis alors toutes la frustration qu'il avait ressenti pendant mon absence. Et la jalousie qu'il avait réussi à cacher lors de ce face à face avec Alec. Ses baisers étaient passionnés, et je les lui rendais avec autant de passion de lui.
Il reprit son souffle en collant son front au mien et sourit en fixant ses yeux sur les miens.
— Je me suis retenu tout le chemin du retour... chuchota-t-il.
Je souriais en coin.
— Je ne sais pas si dire que ça en valait la peine est approprié, ou si je dois t'avouer que j'aurais préféré que tu ne te retiennes pas.
Il rit doucement, et je réalisais que c'était le plus beau son que je n'avais jamais entendu. Rauque et sexy, à la fois sensiblement humain et cruellement animal. Rien que pour ça, je savais que j'avais fait le bon choix en le choisissant. Avec lui tout était réel. Et j'aimais ce qu'il me faisait ressentir.
— Hé les tourtereaux ! s'exclama Emmett depuis une autre pièce. Je ne veux pas couper court à cette création de phéromones, mais le temps presse !
Paul se raidit, et fronça les sourcils.
— Au départ je pensais que le plus casse-pied c'était Edward avec ses côté moralisateur... Mais en y réfléchissant bien, je crois que le plus casse-pied c'est Emmett.
Je força un sourire.
— Je sens que tu ne le porte pas particulièrement dans ton coeur contrairement aux autres membres de la famille, mais si ça peut t'aider, tu n'as qu'à te dire que c'est pour me protéger...
Paul me regarda dans les yeux, et sourit en coin. Mais je sentais une certaine tristesse dans son regard, bien qu'il se donnait de la peine de la cacher.
— J'aurais aimé être le seul à bénéficier de ce privilège.
Je posais une main sur sa joue, profondément touchée par ses mots.
— Certes ils me protègent du danger que j'encours à cause des Volturis, mais il n'y a que toi qui protège mon coeur.
Il haussa légèrement les sourcils, si brièvement que j'aurais pu croire que je l'ai rêvé. Cependant, avec ma vue surhumaine, je distinguais chaque changement sur lui, dans les détails. Rien ne pouvait m'échapper le concernant. Son regard se fit plus doux et il m'embrassa le front.
À Hollywood, beaucoup de mes « amies » affirmaient que si un homme avec qui nous étions en couple nous embrassait sur le front, c'était synonyme d'appartenance. Autrefois je jurais les grand dieux que je n'appartiendrai jamais à personne. Mais maintenant que j'avais rencontré Paul, je remettais certaines chose en perspective, et appréciais qu'il me manifeste ce geste tendre.
— Allez, viens. Je dois récupérer mes affaires avant de trop les faire attendre.
Je hochais la tête en forçant un sourire et le laissais me prendre la main avant qu'il ne m'entraîne vers l'extérieur de la pièce.

Une demie heures plus tard, nous étions tous à bord d'un avion, en direction de l'Amérique. 

Twilight Chapitre 5 : RésurrectionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant