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  Le soleil se leva à l'endroit même où une bataille s'était déroulée ici même, quelques années plus tôt. La neige brillait sous les rayons du soleil, rendant ma peau aussi brillante que le reste du décors.
— Comment tu te sens ? me questionna Paul dans mon dos.
Je me tourna vers lui et força un sourire.
— Je ne sais pas. Peut-être impatiente. Peut-être inquiète. Peut-être soulagée.
— Pourquoi impatiente ?
Je haussais les épaules, et tournais les yeux vers le champs enneigé.
— Parce que quelle que soit l'issue de ce combat, tout sera terminé.
— Pourquoi inquiète ?
Je pris une grande inspiration.
— Parce que j'ai peur que si jamais je perdais, toi... tous ceux en qui je tiens, seront tués.
— Et pourquoi soulagée ?
Je tourna les yeux vers Paul en scrutant ses prunelles.
— Parce que je pourrais enfin venger la mort de Roran.
— Et que se passera-t-il quand tu l'auras vengé ?
— Je pourrais enfin être en paix et tourner la page.
Paul hocha lentement la tête d'un air pensif.
— Qui a-t-il ? m'inquiétais-je.
— Rien. Si ce n'est que je m'inquiète concernant Alec.
— Je ne le rejoindrais pas si c'est ce qui t'inquiète.
— Je le sais. Mais ça ne m'empêche pas de m'en faire. Je ne sais pas... Vois ça comme un côté protecteur de l'imprégnation.
Je lui adressa un sourire pour le rassurer.
— Eh bien ton côté protecteur de l'imprégnation n'a pas à s'en faire. Je ne le choisirais pas. C'est toi que je veux Paul.
Ce dernier sourit en hochant à nouveau la tête, avant de pose une main sur mon visage pour m'embrasser. Je lui adressa un sourire léger en essayant de lui transmettre les sentiments qu'il me fait ressentir. Aussitôt, il comprit ce qui se passait et sourit à son tour.
— Moi aussi je t'aime Lana.
— Fais-moi une promesse, Paul.
Un léger froncement de sourcils apparut sur son visage.
— Laquelle ?
— Si tu sens que je n'y arrive plus, que je perds, fuis.
— Quoi ? s'étonna-t-il en haussant les sourcils de surprise. Ça ne va pas ?
— Je sais que tu ne veux pas. Mais je ne me sentirais pas tranquille à l'idée que tu sois à leur portée de main. Je ne supporterais pas qu'ils te tuent.
— Hors de question ! s'exclama-t-il en faisant les cent pas face à moi. Tu crois que j'arriverais à me regarder en face après ça ?
— Je me fiche de ça ! Tout ce qui compte pour moi, c'est que tu restes en vie.
— Je pensais que tu me connaissais mieux que ça. Si tu meurs ou si tu étais ne serait-ce que leur prisonnière, sois certaine que je ferais tout pour te récupérer. Tu as compris ?
Je m'apprêtais à ouvrir la bouche, quand j'entendis les Cullen et le clan Dénali approcher.
— J'y crois pas... s'esclaffa Emmett derrière nous. Vous n'êtes pas sûrs de vous revoir plus tard, et vous vous chamaillez ?
— Que veux-tu ? C'est notre manière de nous prouver que nous tenons l'un à l'autre.
— C'est ce que je vois.
— Ils sont là, nous annonça Alice d'une voix tendue.
Je me tournais vers elle et me figea avant de me tourner vers le champs enneigé. C'est là que je les vis. Ils étaient tous là. Le clan des Volturis au grand complet, accompagné de Connor qui marchait à côté d'eux d'un air assuré.
La colère me gagna, à mesure qu'ils approchaient, et je m'imprégnais de leurs pouvoirs. Mes mains se mirent à trembler et ma tête à tourner. Mais ce n'était pas à cause de la peur. Certains pouvoir étaient obscurs et puissants. Et tous les absorber c'était comme boire une dizaine de tasse de café.
— Lana ? s'inquiéta Paul à côté de moi.
Je tournais les yeux vers lui en serrant les poings pour me canaliser.
— Tu vas y arriver. Aies confiance en toi.
Je hoche la tête lentement avant de tourner les yeux vers mon ennemi. Je n'en revenais pas de l'avoir aimé un jour. À présent, c'était une haine que je lui vouais. C'était le seul intérêt qu'il pouvait s'estimer avoir. Dans les pensées d'Alice, j'avais eu l'occasion de voir à quoi ressemblait leur dernière rencontre avec les Volturis, et la tournure qu'elle aurait pu prendre si Alice n'était pas intervenue. Grâce à cela, j'ai pu apprendre la manière de tuer un Vampire ; démembrement, décapitation... du moment que la tête est séparée du corps, ça ne fait aucune différence.
Les Volturis s'arrêtèrent et Connor continua à avancer. Je tourna les yeux vers ma nouvelle famille qui me regardaient d'un air inquiet, et imita Connor avant de m'arrêter à deux mètres de lui. Je sentis alors Paul et Alec bouillir de rage chacun de leur côté.
— Mes chers amis, intervint Aro d'une voix calme. Ceci est un grand jour pour notre clan. Soit nous accueillerons un nouveau membre dans cette famille, soit nous exterminerons les Cullen une bonne fois pour toute. N'oublions pas qu'ils ont essayé de nous faire la guerre qu'il y quelques années de cela. Ce sera une manière de terminer ce qui n'a pas été fait.
Je fronça les sourcils en regardant chaque Volturis avant que mon regard ne se pose sur Alec. Je vis alors dans ses pensées qu'il réfléchissait à tous les stratagème pour faire diversion et m'éloigner de ce champs avant que quiconque ne le remarque. Et je lus de la surprise dans les pensées de mon beau-frère, qui lui même avait dû lire dans les pensées du Volturis.
Ne te laisse pas distraire, m'annonça ce dernier.
Je n'en ai pas l'intention.
— Notre nouvelle recrue va affronter cette nouvelle Cullen, poursuivit Aro. Si elle échoue et qu'elle ne se fait pas tuer par Connor, elle deviendra une Volturis et devra renoncer à toute sa famille. Mais si jamais elle gagnait et qu'elle tuait ce nouveau-né, elle sera libre et n'entendra plus parler de nous.
— Je peux sentir ta peur ! se moqua Connor.
— Ce que tu sens est l'écho de ta propre peur. J'ai eu peur le jour où tu as tué mon bébé. Mais c'est révolu à présent. Tout ce que je ressens aujourd'hui est une haine profonde à ton égard. Et je suis même contente que tu me donnes une bonne raison de me débarrasser de toi une bonne fois pour toute.
Je perçus un rire moqueur dans les pensées de Paul, et sentis qu'il était prêt à attaquer mais qu'il se retenait du mieux qu'il pouvait pour ne déclencher aucune guerre entre les deux clans.
— Dans ce cas, prouve-moi de quoi tu es capable Starlette.
Je fusillais mon ex du regard avant de me mettre en position d'attaque. Avoir accès aux pensées de la famille Cullen pour me montrer les moyens d'attaquer, m'était d'une grande utilité. Même ce genre de chose était inné pour nous les Vampires. Connor et moi tournâmes en cercles, nous préparant à toute éventualité. Je savais qu'il avait dans l'intention d'attaquer le premier, attendant le moindre signe d'inattention de ma part. Je savais qu'il chercherait à me déstabiliser ou profiterait de la moindre de mes faiblesses.
— Aro, pourquoi n'attendrions-nous pas ? entendis-je Alec demander doucement. Peut-être qu'un jour elle choisira elle-même de nous rejoindre.
— Discuterais-tu mes ordres, Alec ?
Le regard d'Alec se baissa, tandis qu'une rage émanait de sa sœur.
— Je vous demande pardon, marmonna Alec avant de tourner les yeux vers moi.
Ne te laisse pas distraire Lana ! répéta Edward dans ma tête.
Il avait raison. Il ne fallait pas que j'écoute ce qu'il se passait autour de moi. Autrement, je risquais de me faire tuer bêtement.
Je tournais les yeux vers Connor qui profita de ce moment-là pour attaquer, et para l'attaque de justesse. Ce dernier revînt aussitôt à la charge et me saisit à la gorge.
NON ! crièrent Alec et Paul dans leurs pensées respectives.
Je regarda Connor dans les yeux avec dégoût et sentis une nouvelle énergie s'emparer de moi, en même temps qu'elle me drainait. Je compris alors quel était le pouvoir de Connor. Il pouvait aspirer la force vitale de l'individu qu'il touchait.
Edward, il a un pouvoir que je n'arrive pas à contrôler ! pensais-je.
Oui je t'ai entendu. Je vais prévenir Jasper de t'aider à canaliser tes émotions. Toi en attendant, essayes de te concentrer sur l'énergie de Connor.
D'accord.
Je fis ce que me dit Edward, et me concentra sur l'énergie de mon ex en essayant de la visualiser et m'imagina en train de l'aspirer en moi.
— On dirait que je suis en train de prendre l'avantage Starlette.
— Tu sais ce qu'on dit ? Il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.
D'une main j'attrapai son poignet qui me tenait la gorge et de l'autre je pris ses doigts avant de les tirer en arrière pour le faire lâcher. Et en même temps je lui donna un coup de pied dans le ventre pour me dégager. Je retombais aisément sur les pieds et levais les yeux vers mon assaillant qui reculait de quelques pas en me foudroyant du regard.
— Tu as toujours un égo surdimensionné. Et c'est ce qui provoquera ta perte !
Je lui donnais un coup de pied dans le menton, et l'envoya quelques mètres plus loin, avant de revenir à la charge. Il commença à se relever, mais je l'en empêchais en lui donnant un coup de pied dans le figure.
— Ça c'est pour mon fils ! grognais-je.
Je m'agenouillais à son niveau avant de lui asséner des coups de poings. Sa tête s'enfonçait dans la neigé à mesure que je frappais.
Sans prévenir, il m'attrapa le poing qui s'apprêtait à s'écraser sur son visage et me repoussa de quelques mètres. Déséquilibrée, je tombais dans la neige et n'eus pas le temps de me relever qu'il était sur moi et m'étranglais. Je tentais de le repousser du mieux que je pouvais, mais il avait l'avantage en étant positionné sur moi de cette manière.
— On dirait que tu ne voulais pas trop te venger, pour que je prenne l'avantage aussi facilement.
Je sentais mes forces me quitter à mesure qu'il les aspirait, et je ressentais l'inquiétude d'Alec et Paul à quelques mètres de moi. Tout deux mourraient d'envie d'intervenir, mais savait que ça déclencherait une nouvelle guerre. Les membres de ma nouvelle famille aussi résistaient à l'envie de venir à mon secours.
J'utilisai alors mon dernier recours. La dernière chose qui pourrait faire pencher la balance de mon côté ; je me servis du pouvoir de Kate pour l'électrocuter. Connor cria de douleur avant de se tordre en tombant que le côté et je pus me relever rapidement.
Il faut que tu saches que Jane, la sœur d'Alec, a un pouvoir particulier. Elle peut te faire souffrir à distance. Toi tu y es immunisée, mais Connor non, m'avoua ma sœur.
Je suis d'accord, mais je n'ai pas le temps d'apprendre à utiliser un nouveau pouvoir.
Il te suffit seulement de regarder celui à qui tu veux faire du mal, et penser à sa souffrance.
Je la remerciais et regardais Connor se relever avant de me foudroyer du regard.
— On dirait bien que tu as aussi un pouvoir... Dommage qu'il ne te serve que lorsque tu me touches.
— Tu fais erreur Connor. Ce n'est pas ça mon pouvoir. Et je vais t'en donner un aperçu. Souffres.
Aussitôt après, le Vampire se tordit de douleur au sol, en grognant de frustration.
Je sentis alors de la surprise parmi les Volturis qui ne s'attendaient pas à ce que je possède un tel pouvoir. Je laissais leur murmures de surprise de côté, et m'approchais de Connor avant de m'agenouiller devant lui.
— C'est vrai que tu m'as prise au dépourvu avec ton pouvoir. Mais il n'aura plus d'effet sur moi. J'ai aussi le bouclier de ma sœur. Ce qui fait que je suis immunisée contre tes pouvoirs. Et contre les possibles attaques que ton clan pourraient tenter de m'affliger.
Je le saisis à la gorge avant de le forcer à me regarder dans les yeux.
— Tu ne me feras plus de mal Connor. Tu as perdu. Mais je vais t'accorder une faveur malgré tout. Je vais abréger tes souffrance, grogné-je les dents serrés, avant de lui attraper les cheveux.
Ma main qui lui tenait la gorge lui attrapa la mâchoire du bas, et je tirais mes deux mains dans le sens inverse de l'autre. Le Vampire hurla de douleur, tandis que je me relevais et posais mon pied sur sa poitrine de toutes mes forces pour l'empêcher de se relever. Il y eu un bruit de pierre que l'on casse en deux, avant que le hurlement cesse au moment où sa tête ne s'arrache du reste de son corps.
Je me redressais en reprenant mon souffle en reculant de quelques pas, tenant à bout de bras la tête de Connor, avant de la faire tomber au sol.
La surprise se fit plus présente quand je tournais les yeux vers les Volturis.
— On dirait que j'ai gagné, marmonné-je en fusillant Aro du regard. 

Twilight Chapitre 5 : RésurrectionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant