Twilight Chapitre 5 : Résurrection

.7.

 Je ne savais pas quoi faire. Nous étions maintenant dans le salon au premier étage, assis sur les fauteuils et un silence de mort régnait. Sans mauvais jeu de mot.
J'étais assise sur un fauteuil, et je faisais face à ma belle-famille par alliance, qui m'observait d'un air curieux. Je me demandais quand ces regards cesseraient.
— Bon, il faudra bien que quelqu'un parle, intervînt Emmett.
— Pourquoi pas toi ? le chercha Paul. C'est toi qui a voulu en parler, alors je t'en prie, à toi l'honneur !
— Ne commencez pas... soupira Bella en levant les yeux au ciel.
Je les regardais chacun leur tour. Que se passait-il entre eux ? À entendre l'exaspération de ma sœur, ça n'avait pas l'air d'être la première fois qu'ils s'affrontaient ces deux-là.
— Lana ça va ? m'interrogea Carlisle.
Je sursautais, et reportais mon attention sur la conversation. J'avais vraiment décroché.
— Je vais bien, mentis-je en souriant. C'est juste que je ne comprends pas ce qu'il se passe.
— Nous non plus, reconnu Edward. On ne s'attendait pas à ce que tu aies autant de pouvoirs.
— Pourquoi ? Ce n'est pas normal ? m'inquiétais-je en fronçant les sourcils.
— En temps normal, les Vampires ne développent qu'un seul pouvoir, m'expliqua Carlisle.
— Oui mais après, si on regarde Renesmée et Nahuel, il était impossible avant eux qu'il y ait des Vampires à moitié humains, intervînt Paul.
— C'est plus complexe que ça Paul, soupira Carlisle en croisant les bras.
— D'accord. Mais personne ne s'est demandé pourquoi elle a les pouvoirs de chacun d'entre vous ? insista Emmett. Je suis le seul qui réagisse ?
— Je n'aime pas faire ça, mais Emmett a raison !
Je regardais Paul, surprise. Il avait remarqué ce détail...
— C'est vrai ça, chuchota Alice. Elle a entendue les pensées comme Edward, elle a eu deux de mes visions, et elle a contrôlé les émotions il y a quelques instants comme Jasper le ferait.
Je regardais tout le monde ne comprenant pas ce qu'il se passait. En réalité, je préférais m'écarter de toute cette conversation. J'avais envie de passer un peu de temps avec Paul sans comprendre non plus pourquoi. Et j'avais aussi envie de rester seule.
— Lana ? m'appela Edward, me ramenant à la réalité. Ça va ?
Pourquoi me posent-ils tous cette même question ?
— Je... Je crois que j'ai besoin de rester seule... soupirais-je en me levant.
Je m'éloignais lentement de tout le monde, et quittais la maison pour aller sur la terrasse.
— Lana attends ! s'exclama Paul en me suivant.
Je me précipitais rapidement vers l'extérieur en sautant par dessus le balcon, et me retrouvais en quelques secondes à côté d'un arbre. Je ne maîtrisa pas ma vitesse, et déracina le pin en le tamponnant de plein fouet.
— Et zut ! jurais-je en relevant le tronc d'arbre.
J'avais envie de pleurer, mais je n'y arrivais pas. C'était injuste.
— Lana ? Ça va ?
Je posais l'arbre au sol, et soupirais d'agacement.
— Pourquoi tout le monde me pose sans cesse cette question ?! C'est gonflant à la fin !
— Tout simplement parce qu'on tient à toi. La dernière fois que tu nous a affirmé que tout allait bien, tu as essayé de mettre fin à tes jours. Nous sommes forcément inquiets pour toi.
Je ferme les yeux en soupirant. Je n'ai pas le droit de m'emporter contre eux, alors que je leur ai donné de quoi se soucier de moi.
— Pas vraiment... avouais-je enfin, en me tournant vers lui. Je... maintenant que je suis un Vampire, et je ne peux plus pleurer la mort de mon fils. Je n'aurais jamais la chance de porter Roran dans mes bras, ou bien d'avoir un jour un autre enfant. Honnêtement je ne sais pas si je vais tenir.
— Bien sûr que si, tu vas tenir, tenta de me rassurer Paul. Pour Roran.
Je le regardais sans comprendre.
— Roran est mort Paul... marmonnais-je entre mes dents.
— Il vit dans ton coeur. Et tant que tu penseras à lui, tu tiendras le coups. Et si tu as besoin, je suis là.
Je le regardais dans les yeux. Je ne comprenais pas pourquoi il tenait tant à m'aider.
— Paul... Pourquoi tu....
— Moi non plus je n'ai pas eu le choix d'être ce que je suis. Il m'arrive parfois d'être nerveux, tendu, et de ne plus me contrôler. Je veux que tu le saches, parce que tu dois aussi savoir que tu n'es pas seule. En dehors de ta sœur et toi, aucun d'entre nous n'a eu le chois d'être ce qu'il est. Que ce soit vampires ou loup-garou. Je peux t'aider. T'apporter le soutiens dont tu as besoin.
Je souris pour détendre l'atmosphère, devenu tout à coup trop sérieux à mes yeux.
— Normalement les loups-garous et les Vampires ne sont pas sensés être des ennemis naturels ?
Il rit doucement. C'était un léger gloussement rauque et envoûtant.
— Je peux l'être si tu veux. Mais je crois que je n'aurais pas la force de le faire en toute honnêteté. Et puis, je ne suis pas l'ennemi qu'il est conseillé d'avoir.
Je souris à mon tour.
— Fais gaffe ! Apparemment les nouveau-nés sont plus puissant que les vampires adultes. Je pourrais être aussi plus puissante que toi.
— Je te prends aux mots ! J'adore les défis !
Je nota l'information dans un coin de ma mémoire. J'aimais ce trait de caractère chez lui. Un homme qui adore relever les défis était à coup sûr un homme qui n'était pas ennuyeux.
Plus je discutais avec lui, plus il m'apparaissait que c'était un personnage vraiment passionnant. Je découvris alors quelque chose sur moi-même : j'avais envie d'en apprendre d'avantages sur lui.
— Merci Paul. J'accepte ton soutien avec plaisir.
Je lui adressais un regard en coin, timidement, tandis qu'un large sourire détendit les traits de son visage.