Ce matin-là, Rokhaya se réveilla avec le sourire aux lèvres. Et oui, elle revoyait Modou.
Elle qui ne croyait pas au coup de foudre, était tombée sous le charme de ce bel étalon.
Elle le trouvait intelligent, posé, propre. Il était tout simplement parfait à ses yeux. Elle murmura :
Rokhaya : Il n'est pas question qu'il m'échappe, je sens que c'est quelqu'un de bien. Je ferai tout pour que ça marche.
Une heure après, elle reçut un sms de Modou, qui la remerciait encore pour le si beau moment qu'il avait passé en sa compagnie. Il voulait la voir à nouveau le plus rapidement possible. Rokhaya ravie, lui proposa de se voir Mardi après le boulot, ce qui ravit Modou. Ils se souhaitèrent bon repos dominical et chacun vaqua à ses occupations.
Rokhaya comptait paresser toute la journée au lit.
Pendant ce temps-là, chez Malick et Marième :
Marième était à sept mois de grossesse et son gynécologue lui avait recommandé de beaucoup marcher. Après avoir pris un petit déjeuner très copieux avec Malick, elle décida de se promener dans le quartier.
Elle marchait tranquillement sans pression, et esquissait un large sourire à chaque fois qu'elle voyait un enfant. Être maman était son rêve depuis la nuit des temps et l'idée de devenir maman était pour elle, un cadeau du ciel.
Quelques minutes plus tard, à quelque pâté de maison, elle vit tout d'un coup un visage qui lui était familier : celui de tonton Moustapha Ndiaye, le père de sa meilleure amie Rokhaya.
Marième : Tonton Moustapha, tonton Moustapha.
Papa Moustapha, le visage cerné, comme s'il n'avait pas fermé l'œil de la nuit depuis des jours ; Il se retourna et vit Marième :
Papa Moustapha : Ah ki dé sama dom la (ça c'est ma fille) ; Comment vas-tu Marième ? Et que fais-tu dehors dans ton état ?
Marième : Je vais très bien tonton et toi ? Le médecin m'a recommandé de beaucoup marcher. Comment va tata Yacine ?
Papa Moustapha : Ah d'accord, mais ne forces pas trop ma chérie. Yacine va bien, toujours aussi dynamique. J'allais même t'appeler nakh damala sokhlawone (parce que j'ai besoin de toi). Mais comme tu es là, entrant chez mon ami Alassane, ce ne sera pas long.
Marième : Ne t'inquiètes pas, j'y vais à mon rythme. Ah oui ? Pas de problème tonton. Allons-y.
Ils entrèrent chez l'ami de papa Moustapha et s'assirent seuls au salon.
Papa Moustapha Ndiaye : Ma fille, c'est un père déboussolé qui est assis en face de toi.
Si je m'ouvre à toi, c'est parce que je sais que tu es presque une sœur pour ma fille, vous vous fréquentez depuis l'enfance. Donc souma amé louma méti, worna ci meune wokhtane ak yow (si j'ai quelque chose qui me tient à cœur, je peux en discuter avec toi).
Il retint son souffle et poursuivit : Rokhaya n'est pas seulement ma fille unique, c''est la prunelle de mes yeux et elle s'est toujours confiée à moi. Mais depuis qu'elle est rentrée, je ne la reconnais plus ; Elle s'est métamorphosée. Imagines toi, après combien d'année d'absence, guissouniou suniou dom (on n'a pas vu notre enfant) hein ?? A peine elle débarque, qu'elle nous annonce le lendemain de son arrivée qu'elle a trouvé un appartement et qu'elle y emménage et est partie le jour même. Nous sommes ses parents, pas des figurants dans sa vie, elle aurait pu nous en parler, mais rien, elle nous a carrément montré qu'elle peut vivre et décider toute seule de son avenir bakhna (c'est bien), en tout cas je ne suis pas du tout content d'elle, moi qui ait fait énormément de sacrifices pour qu'elle aille étudier en France. Elle aurait également pu venir nous chercher pour nous montrer son appartement et solliciter nos prières mais rien.
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Pour toi
RandomAprès avoir longuement vécue à l'étranger, Rokhaya décide de rentrer au bercail auprès des siens. Fille unique de ses parents, ils s'attendent à retrouver une femme remplie de valeurs mais leur bébé est devenue une toute autre personne. Il y a de l'...